lundi 11 février 2019

Est-il indispensable de faire les classes prépas ?


Sûrement.

Les classes prépas sont sûrement un passage obligé. Il n'est pas très facile de trouver les passerelles qui permettront d'éviter d'emprunter la "Voie royale" vers les Grandes Écoles. 

Mais ce n'est tout de même pas obligatoire. On essaie de nous faire croire que l'école est obligatoire, mais c'est de l'instruction dont il s'agit et celle-ci peut se faire en famille. 

On essaie de nous faire croire que l'école publique est la seule voie de salut mais les écoles privées ont toujours proposé une alternative. Aujourd'hui, les alternatives se jouent également sur les pédagogies proposées, même si les ouvertures d'écoles sont soumises à des contraintes beaucoup plus fortes depuis la loi du mois de mai 2018. 

Une fois qu'on est en terminale S et qu'on vise une école d'ingénieur, de commerce ou les concours Agro ou Véto, les classes préparatoires semblent le "passage obligé". 

Elles sont recommandées par les professeurs. Les professeurs des "CPGE" comme on les appelle, font tout ce qu'ils peuvent pour rassurer : "Mais non, ce n'est pas l'enfer..."

Ils déclarent régulièrement que trop d'élèves "s'auto-censurent" et ne vont pas en prépa, alors qu'ils le devraient. 



Moi, en fait, je crois que des alternatives sont possibles. Le sont-elles encore quand on tente de répondre au mieux aux attentes des parents, des profs, du système tout au long de sa scolarité ?

Tout est fait pour que les élèves les plus consciencieux, parfois même les plus perfectionnistes, se retrouvent en prépa. 

Pourtant, ça ne conviendra pas à un certain nombre d'élèves, pour un certain nombre de raisons qui peuvent être identifiées : 
  • l'élève perfectionniste n'aura pas le temps d'aller au fond des sujets comme il le souhaite
  • l'élève émotif sera mis à mal par les remarques désagréables des profs ou simplement les notes trop basses d'un système de notation déconnecté de tout ce qu'il a connu jusque-là
  • l'élève à la recherche de sens et de cohérence doit se contenter de "naviguer à l'aveugle" et de suivre ce qui lui est proposé - imposé - par les équipes enseignantes - qui savent mieux que lui ce qui est bon pour lui. 
  • l'élève qui n'a pas l'esprit de compétition ne se retrouvera pas dans ce système où l'on se construit quand même beaucoup dans une réussite relative par rapport aux autres.
Moi, je le reconnais, je regroupe un certain nombre de ces critères et ça a pu rendre l'expérience difficile. 

Ce qui m'a permis d'aller au bout, et même de faire une 5/2 pour obtenir une école du concours Mines-Ponts, c'est une forme d'égo. Quand mes tantes m'ont dit qu'il valait mieux intégrer une petite école que de péter les plombs en cours de 3e année, ça m'a suffit pour relever le défi !

Pour creuser la question, vous pouvez aller lire les ouvrages de Béatrice Milletre quand elle décrit les personnalités en lien avec une approche plus intuitive et créative des choses. On y retrouve des éléments pour comprendre des tempéraments pour qui les classes prépas peuvent être à contre emploi. 

Une fois qu'on a identifié ces modes de fontionnement, ce sont aussi des clés pour y arriver "quand même". 

L'enjeu de ce blog, c'est de toutes façons d'aider ceux qui y sont et qui vont faire de leur mieux pour en sortir par la réussite des concours et l'intégration d'une école.

Si vous en êtes à la phase du choix, ces éléments pourront nourrir votre réflexion !

N'hésitez pas à demander une séance de coaching au 06 33 85 53 27 ou à m'envoyer vos questions sur mon mail gabrielbrabant (arobase) yahoo (point) fr en vue d'un prochain article !

Gabriel
 


mercredi 6 février 2019

Comment survivre en prépas ?

Bonjour,

J'ai pour projet de rédiger un livre correspondant à ce blog et je suis à la recherche de témoignages.

Je suis aussi preneur de vos suggestions pour les sujets que vous voulez voir abordés dans ce livre.

Pour moi, c'est l'aboutissement de plusieurs années de travail et un retour aux sources puisque j'ai toujours voulu écrire un livre sur les classes prépas.

A mon avis, il faudrait :

  • commencer par un chapitre sur le choix des classes prépas : 
    • quels sont les éléments qui permettent de se dire que les classes prépas sont un bon choix:
      • passionné par les matières proposées (motivation interne)
      • enthousiasmé par les écoles ou les secteurs d'activités correspondants (motivation externe)
      • galvanisé par les défis et la comparaison avec les autres (esprit de compétition)
      • boosté par un échec ou une difficulté (égo)
      • peu sensible au stress
    • quels sont les éléments qui peuvent devenir des difficultés en prépa :
      • choix des matières (maths) pour leur caractère "outil de sélection"
      • attiré par le prestige des écoles
      • ou le statut social du métier
      • pas intéressé par la compétition
      • sensible aux comparaisons avec les autres au point de se remettre en cause
      • perfectionniste (la prépa ne laisse pas vraiment le temps d'aller au bout des choses, de rechercher la perfection, d'entrer en profondeur dans les sujets)
      • sensible au stress
  • continuer sur un chapitre sur l'entrée en prépa
    • l'attitude des professeurs
      • "Vous êtes l'élite"
      • "Vous êtes nuls"
      • "Vous n'avez jamais fait de (vraies) maths jusque là..."
    • le vocabulaire
      • Carré et cube, 3/2 et 5/2, Colle, DS, DM, taupin, 
    • la préparation des colles
    • la préparation des DM
    • la préparation des DS
    • le rythme et la quantité de travail
  •  Les premières colles et les premiers DS
    • la gestion du stress
    • la correction des copies et les copies rendues publiquement
      • avec annonce de la note à toute la classe
      • dans l'ordre croissant ou décroissant
      • avec remarque désagréable devant toute la classe
    • les mauvais notes - forcément, puisque la moyenne est à 8/20 = ça fait plus des 2/3 de la classe qui a moins de 10 alors qu'ils étaient habitués à 16/20 toute la terminale, voire jusqu'à 20 au bac.
    • les classements
  • La fatigue et l'épuisement
  • La démotivation
  • La culpabilité de ne (jamais) travailler assez
  • La question "qu'est-ce que je fais là ?" "Est-ce que la prépa est vraiment faite pour moi ?" "Est-ce que je suis vraiment fait pour la prépa ?"
  • Les désillusions : tout le monde commence la prépa pour Centrale Paris ou HEC, passer en classe "étoile" pour les maths sup, mais rapidement les résultats peuvent faire perdre confiance en soi et en ses capacités pour atteindre ces objectifs et ces écoles. 
  • garder confiance en soi malgré les difficutés
  • garder la motivation au quotidien
  • gérer le travail pendant le week-end
  • gérer le travail pendant les vacances
  • s'accorder quand même des pauses
  • privilégier ses points forts, tout en ne renonçant pas au matières plus difficiles
  • ne pas oublier de matières sous prétexte qu'elles sont secondaires pendant l'année : voir les coefficients importants des matières secondaires au concours.
  • organisation du travail au quotidien : 
    • attentif en classe 
    • participer le plus possible
    • chercher tous les exemples et exercices proposés en cours
    • apprentissage du cours au jour le jour
    • recherche des exercices au fur et à mesure
    • participer et proposer d'aller corriger au tableau toutes les fois où c'est possible 
  • gérer le stress
    • de l'oral et des colles
    • de l'écrit et des DS
    • au quotidien quand la tension monte 
    • des remarques des professeurs
    • des mauvaises notes
  •  envisager l'orientation
    • il ne suffit pas d'avoir choisi les classes prépas, il faut construire un projet d'études et un projet professionnel pour consolider son choix et sa motivation, aider à passer les moments difficiles
    • réussir à s'informer sur les écoles et les métiers quand ce n'est pas vraiment la priorité chaque jour
    • rencontrer des professionnels pour parler avec eux de leur métier, de leur secteur d'activité
  • Gérer les DS : 
    •  organiser ses révisions intelligemment en ayant surtout travaillé au jour le jour 
      • apprentissage du cours et recherche des exercices comme mentionné plus haut
    • prévoir à boire et à manger 
    • réfléchir à la gestion du temps
    • réfléchir à l'utilisation du brouillon
    • gérer l'inquiétude
    • gérer le blocage sur une question ou un exercice
      • relire la question précédente et l'énoncé : souvent la réponse ou l'indice de résolution s'y trouve !
      • passer, mais après avoir cherché un minimum
      • y revenir plus tard pour voir si ça s'est débloqué
      • y attacher de l'importance lors de la correction du DS : ça vous servira pour la prochaine fois ou pour le concours
  • Choisir les concours à présenter
  • Préparer les écrits
  • Préparer les oraux des concours
  • Choisir les écoles 
    • être vigilant sur les études proposées
    • ne pas se laisser trop séduire par les clubs ou la destination : la priorité consiste à se préparer à un métier ou un secteur d'activité, ou de passerelles vers les écoles ou les études à l'étranger que vous visez
  • Intégrer une école 
    • la déception par rapport aux promesses
    • la décompression ou décompensation après 2 ou 3 années de travail intense
      • citation d'élève de l'ENS à leurs amis "cubes" restés en prépa : "Après la pression, la dépression"
    • la déconnexion entre les attentes des classes prépas et des concours et le parcours pédagogique des écoles
    • l'isolement, parfois, sur un campus loin de la ville ou loin de chez soi
    • un univers (encore) très masculin
    • l'enjeu de la consommation d'alcool
    • retrouver une vie sociale après 2 ou 3 ans de consécration à son travail
    • une orientation qui n'a pas été réfléchie autour d'un projet professionnel : il est grand temps de s'y mettre et de voir comment retomber sur ses pieds : choix d'un métier ou au moins d'un secteur d'activité, adéquation avec ses envies, sa personnalité et ses talents. 
Auriez-vous des idées ? des commentaires ? des éléments concrets de solutions que vous voudriez voir dans ce livre ?

Je suis ouvert à vos suggestions et disponible pour y répondre.