mardi 19 janvier 2021

Des témoignages qui font plaisir

Bonjour, 

 

En ce début d'année, j'ai reçu des voeux et des nouvelles d'anciens élèves accompagnés en coaching.

Voici les nouvelle de Simon via sa maman :

 


Voici des nouvelles d'Amélie : 

 



jeudi 14 janvier 2021

Un diplôme d'ingénieur ou une école de commerce ne permet pas de "tout faire"


Pour continuer l'article d'hier, précisant que  Les classes prépas ne sont pas un moyen de se "garder les portes ouvertes" je reviens sur l'idée qu'un diplôme d'ingénieur ou une école de management ne permet pas de "tout faire".

30 ans après le "passe ton bac d'abord", c'est devenu,  

"passe ton diplôme d'ingénieur d'abord !"
Il me semble que parents et enseignants le font en toute bonne foi.

L'élève est bon en maths et en physique en terminale, il ne sait pas spécialement ce qu'il veut faire, ne s'autorise de toutes façons aucun projet un peu audacieux... 

- fais les classes prépas

- tu as le potentiel pour faire les classes prépas

- tu pourrais préparer un diplôme d'ingénieur

associé à : 

- ça te donne deux ans de plus pour réfléchir

- tu te gardes toutes les portes ouvertes

- tu pourras faire ce que tu veux.

Le premier reproche que je peux faire à ce système, c'est que les jeunes de 17 ans sont complètement "désorientés", c'est le cas de le dire, à l'idée même de devoir choisir une orientation, un projet professionnel, un métier ou même simplement un secteur d'activité.

Depuis 12 ans, j'ai des enfants, et tous les enfants de 1 à 12 ans que je côtoie ont tous de très nombreuses idées de métiers, parfois plusieurs et qui peuvent changer chaque année : éleveur de chiens de traineaux ou "musher", conductrice de déneigeuse, institutrice, coiffeur, juge pour enfants, infirmière, médecin et évidemment, pompier, gendarme, pilote d’hélicoptère, d'avion, astronaute.

Je me suis donc demandé longtemps pourquoi les jeunes de 15-18 ans ne savent plus. 

Pour y avoir beaucoup réfléchi, j'ai fini par comprendre pourquoi. Il y a deux raisons principales. 

La première est donnée par la pédagogie positive ou l'éducation bienveillante qui nous invite à ne pas "casser les rêves des enfants". Vous savez, ces petites phrases qui se veulent "réalistes" ou "pragmatiques" mais qui sont en fait seulement "cassantes". 

- Architecte ?... avec ton niveau en dessin, tu n'y penses pas !

- Champion de tennis ? ... mais mon pauvre il aurait fallu commencer à 4 ans !

- Astronaute ? avec ton NIVEAU EN MATHS !!!

- Coiffeur, mais c'est pour les filles ?

Je vous invite donc, parents, à vous retenir de ce genre de réponses à vos enfants quand ils vous parlent de leur envies ou de leurs rêves. 

Je vous invite, les jeunes perdus dans leur "non-envies" à réfléchir à ce que vous aimiez et ce que vous vouliez "quand vous étiez petits". 


La deuxième raison, c'est que ceux qui se retrouvent dans une situation de réussite au collège et au lycée sont ceux qui se soumettent le mieux au désir ou au contrôle de l'adulte ou du système. Pendant 15 ans on vous impose de faire des maths à 8h, de l'histoire-géo à 9h et du sport à 10h. On vous indique et on vous impose les devoirs à faire à la maison. 

Après 15 ans de passivité, on se met à vous demander : que veux-tu faire plus tard ? Et là, vous êtes perdus. Ou vous continuez, simplement à vouloir faire plaisir. Les profs disent que les classes prépas, c'est bien ? Je vais faire les classes prépas. Les parents disent que ça permet de garder toutes les portes ouvertes et de faire ce qu'on veut après ? Je vais faire les classes prépas. Ce sera difficile et il faudra travailler, mais je vais y arriver ? Ok, je ferai les efforts nécessaires, jusque là j'ai toujours réussi. 


A l'arrivée, ce n'est pas vrai. 

Les écoles d'ingénieurs ou de management ne sont pas un "eldorado" merveilleux où l'on nage dans le bonheur. 

En ce qui me conserne, l'électronique analogique, l'électronique numérique, l'informatique, les amphi de 8h à 12h le vendredi matin par une enseignante-chercheuse m'ont semble d'un ennui mortel. D'ailleurs nous n'étions que 20 à 30 élèves "consciencieux" sur une promo de 130 élèves. Depuis les cours sont de plus en plus obligatoires dans des écoles soit disant passionnantes et merveilleuses. 

Alors, oui, les élèves font la fête et picolent plus que de raison. 

D'autres passent leur semaine à aller du club d'escalade à la sortie voile. 

C'est évident que nous faisons deux à trois années d'efforts intensifs en maths, physique, SI, chimie, ou économie, culture générale, philo, lettres pour avoir le droit de faire de l'escalade ou de la voile...

Ce n'est pas parce que nous pensions pouvoir piloter des avions de chasse ou envoyer des fusées sur la lune. Ce n'était pas non plus pour pouvoir construire des ponts à l'autre bout du monde ou maîtriser les enjeux de la finance internationale. 

Non, c'était pour faire du sport et se bourrer la gueule le jeudi soir. et pour certains, le vendredi soir, le samedi soir. 


Ce n'est pas non plus vrai, que le diplôme d'ingénieur obtenu, "on peut tout faire". 

Dès les classes prépas scientifiques choisies, on a rayé de la liste : 

- médecin, infirmier, vétérinaire, agronome

- avocat, magistrat, notaire

- cinéaste, réalisateur, acteur

- les carrières dans les langues, les lettres, l'histoire-géo, la philo

mais aussi tous les métiers manuels, l'artisanat, l'art, la photo, le dessin... tous ces métiers si peu considérés dans les ex-terminales S de nos lycées de centre-ville. 

Si de nombreux métiers se retrouvent dans les annuaires d'anciens, ce n'est pas parce que les écoles ouvrent à tous ces métiers comme on continue de le dire à des générations d'élèves, mais bien que dégoutés par tous les efforts fournis pour y entrer et la déception à l'arrivée, heureusement ces élèves doués et plein de ressources sont capables de rebondir. 


Ils choisissent d'intégrer la 3e année de médecine après Télécom Bretagne quand c'était encore possible. Ils choisissent d'intégrer une formation de pilote d'avion de ligne parce que c'est ce dont ils ont toujours rêvé. 


Il y a 40 ans l'exemple c'était Antoine, chanteur Yéyé issu de Centrale paris. 

Il y a 20 ans, nombre de nos amis issus des grandes écoles voulaient autre chose. L'année de mon diplôme, j'ai présenté la Fémis pour les 5 places de réalisteur. C'était un peu comme présenter l'X en candidat libre après le bac... 

Il n'empêche qu'y échouer m'a conduit ensuite à choisir de travailler. Un boulot sympa d'assistant RH n'étant pas assez prestigieux, je me suis senti obligé de le quitter pour aller faire un travail de "consultant en stratégie marketing dans les assurances". Prestigieux et bien payé, certes, mais que j'ai détesté dès les premiers jours. En quelques semaines, j'en étais convaincu : le "bleu ciel" de la slide powerpoint n'était pas le bon "bleu ciel" de la charte graphique. Par contre, le contenu, peu importe !

D'autres ont choisi d'écrire des scénarios pour le cinéma, avec plus ou moins de succès, entre deux missions pour des sociétés de services pour avoir quand même des revenus. 

Depuis 10 ans, le changement de métier avant même d'avoir commencé est devenu monnaie courante, comme en témoigne l'ouvrage "Réinventer sa vie professionnelle quand on vient de la commencer" de Marion de la Forest Divonne, publié chez Eyrolles. 


Vous comprendrez au ton de mon article que c'est un sujet qui me tient à coeur. 

Que vous ayez 15 ans et besoin de construire un projet d'orientation ou 21 ans à la fin de 5 ans d'errance entre choix difficiles et décisions manquées, je peux vous accompagner pour y voir plus clair !


Gabriel

Pour un Happy 2021 !

06 33 85 53 27


 

mercredi 13 janvier 2021

Les classes prépas ne sont pas un moyen de "se garder les portes ouvertes"


Les classes prépas scientifiques, économiques ou littéraires ne permettent pas de "se donner deux ans pour construire un projet professionnel". 

En effet, les classes prépas sont un environnement extrèmement exigeant où il vaut beaucoup mieux savoir pourquoi on est là et pourquoi on travaille toute la journée, toute la soirée et encore les week-ends et les vacances. 

Etre bon en maths et en physique pour les scientifiques, en maths, éco et culture gé pour les prépas HEC, ou encore en letttres, philo et langues pour les hypokhâgnes, ne suffit pas du tout à se sentir bien ensuite en classes prépas. 

SI vous avez le sens de l'effort, vous vous accrocherez, puis vous vous forcerez. 

Vous pourrez vous dire en première année "je termine ce que j'ai commencé". Puis "je passe au moins les concours". En cas de déception, tout le chemin parcouru et les efforts fournis vous amèneront peut-être à cuber ou "faire 5/2".

C'est le cas d'un élève que j'accompagne alors que la situation est difficile depuis plus d'un an et qu'il ne sait même pas "pourquoi il est là". Il pensait "se donner 2 ans", "garder des portes ouvertes". 


Ce discours est souvent associé au fait que l'on fait ce que l'on veut avec un diplôme d'ingénieur ou de grande école de commerce. Sachez simplement qu'à mes yeux, c'est l'inverse qui se passe : les élèves sont déçus et cherchent des solutions, reprennent des études pour trouver quelque chose qui leur plaise !