lundi 10 décembre 2018

Coacher les élèves des classes prépas



Bonjour, 

Décider de coacher les élèves des classes prépas, c'est avant tout leur proposer des outils et un interlocuteur qui leur permet de réfléchir aux défis qu'ils rencontrent. 

Avec qui peut-on se poser, quand on a 18 ans, pour réfléchir à ce que l'on veut faire plus tard, discuter des opportunités qui s'offrent à nous, de la réalité des études supérieures et du monde du travail ?

Un sujet difficile en famille


Ce sont parfois des sujets difficiles à aborder en famille. 

Chacun a ses attentes, ses envies, ses souhaits par rapport à ce projet d'orientation professionnelle. 
Chacun a son vécu, son expérience, ses regrets parfois. 

Dans la relation, de nombreuses choses se jouent depuis parfois plusieurs années. 

La scolarité a déjà pu être l'enjeu de tensions, de stress, d'une forme de pression explicite ou implicite. 

Le jeune adulte peut avoir peur de décevoir ses parents par ses choix ou simplement l'expression de ses envies ou de ses inquiétudes. 

Les classes prépas


Parler de ce que l'on vit en prépa, ça peut être encore plus difficile. 

Certains jeunes peuvent avoir le sentiment que "leur parents ne peuvent pas comprendre" ou qu'ils ne peuvent pas les aider. 

Certains parents, également, ne se sentent pas en mesure d'accompagner leurs enfants parce qu'ils ne connaissent pas les classes prépas. 

Pour d'autres étudiants, avoir des parents qui ont fait les Mines ou une grand école de commerce, c'est une très forte pression pour réussir. Il n'est past question de faire moins bien !

Le coaching


De manière générale, prendre des décisions, réfléchir à une stratégie, s'organiser pour réussir les objectifs que l'on s'est fixé, c'est parfois difficile. 

Les plus grands entrepreneurs se font accompagner par des coachs pour ces sujets. 

Se retrouver à 17 ou 18 ans à devoir faire des choix qui engagent pour toute la vie, à s'organiser pour travailler le plus efficacement possible pour réussir les concours, après des années de scolarité à être guidé dans ses choix, à répondre aux attentes des professeurs très directifs, ça peut être difficile. 

Un coach, à ce moment-là, pour ceux qui peuvent le faire, c'est la possibilité de prendre du recul sur ce que l'on vit. C'est être accompagné dans la prise de décision. C'est découvrir des outils de gestion du temps, des priorités et du stress. 

Les sportifs de haut niveau ne se retrouvent pas seuls pour préparer les JO. 
La plupart des étudiants des classes prépas, si. 


Le coaching dans la durée 

Jusque-là, je me voyais comme un apporteur de solutions pour les crises. L'élève se trouve en difficulté, les parents cherchent des solutions, identifient mon site et font appel à moi pour quelques semaines, quelques mois au maximum. 

Au fur et à mesure de l'année qui avance, ce ne sont pas les mêmes sujets que l'on aborde.
Avec la rentrée ou les premières difficultés identifiées entre novembre et décembre, c'est l'organisation générale du travail que nous revoyons. Avec les difficultés à se mettre au travail, ce sont la motivation interne et la motivation externe que nous consolidons. 

Quand c'est le passage dans l'année suivante qui s'annonce, ce sont déjà des enjeux d'orientation et de choix qui sont abordés. 

Avec l'arrivée des concours, c'est le moment de revoir les outils de gestion du stress, la gestion du temps pendant les épreuves, l'organisation des révisions, puis la préparation des oraux. 

Pour la préparation des oraux d'école de commerce, un gros travail peut être fait pour l'entretien de personnalité ou de motivation : clarification du projet professionnel, des atouts, préparation des questions pièges, prise de parole face à un jury...


Pour plus d'informations vous pouvez me joindre au 06 33 85 53 27

Gabriel Brabant



jeudi 22 novembre 2018

Je suis triste pour les élèves de prépas

Crédit photo Alice Donovan Rouse
Droit de réponse : Le mardi 7 mai 2019 la mère de la jeune femme qui s'est suicidée me demande de préciser que "les classes prépas ne sont en rien responsables du suicide de sa fille mais qu'il s'agit d'une jeune femme haut-potentiel non diagnostiquée." Elle précise que les équipes de Hoche ont été d'un soutien absolu et qu'elle ne souhaite pas que sa fille soit un prétexte à critiquer les classes prépas. Elle invite à soutenir l'association Capu créée par une camarade classe de sa fille.


Bonjour,

J'ai appris il y a quelques jours qu'une jeune femme s'est suicidée en prépa au Lycée Hoche à Versailles.

Rien dans les média.

Pas un entrefilet sur internet.

Le respect de l'intimité de la famille, certainement.

Une omerta efficace pour ne pas ternir l'image du prestigieux lycée Hoche à Versailles, ni celle des classes prépas en général.

En faisant une recherche, on trouve bien l'évocation de deux suicides en 2001.

En classes prépas les jeunes femmes meurent dans un silence absolu.

Pendant ce temps-là, France Inter nous propose 2 minutes d'antenne sur la blessure à l'épaule d'un footballeur...

Je suis triste pour les élèves des classes prépas. Comme il y a 20 ans, ils souffrent en silence.

Ils sont invités à faire appel à de plus en plus d'offres de coaching, hypnothérapie, sophrologie et cours particuliers mais rien sur le système en lui-même. Le moindre auteur ou journaliste qui s'y risque se fait rapidement remettre à sa place par un grand nombre de commentateurs en tout genre.

Je suis triste pour les élèves de prépas et je leur souhaite de vivre au mieux ces années ou de fuir si c'est mieux pour eux.

Je suis triste également pour leurs parents qui peuvent être tenus à l'écart de la réalité de la situation de leur enfant, "parce qu'ils ne pourraient pas comprendre".

Je suis triste qu'ils puissent apprendre bien plus tard la souffrance.

Parfois bien trop tard, quand c'est le suicide de leur fille qu'ils découvrent, impuissants.

Pour d'autres, ça peut être la prescription de Xanax pour gérer des troubles du sommeil. Il n'est pas possible de vouloir continuer d'étudier en classes prépas sous Xanax. L'étudiant le découvrira quand son médecin lui conseillera d'arrêter le traitement le temps des concours.

Mais comment peut-on prescrire du Xanax tout en laissant l'étudiant continuer ?

Parce que c'est le sport national en entreprise : nier les symptômes aigus de stress, prendre des médicaments et continuer jusqu'au burn-out... maladie professionnelle non-reconnue par l'assemblée, mais vécue par trop de nos contemporains ?

Il y a dix ans je commençais la rédaction d'articles sur ce blog pour changer les choses. Sans oser publier mes articles les plus critiques pour être audible par les élèves et leurs parents. Sans rien changer, peut-être, à toute la souffrance vécue par des enfants de 17, 18, 19 et 20 ans qui n'ont pas mérité ça.

On ne fait pas les classes prépas pour souffrir.
On ne fait pas les classes prépas pour mourir.

On fait les classes prépas pour avoir une belle école, pour se construire un beau métier, pour envoyer des fusées sur la Lune et bientôt sur Mars.

La réalité est tout autre.

Bon courage.

Gabriel

vendredi 9 novembre 2018

Mais pourquoi tu coaches des élèves de prépas ?


Bonjour, 

Je coache des élèves des classes prépas parce que j'aurais aimé trouver de l'aide quand j'en ai eu besoin. 

Je ne me sentais pas bien en prépa, je ne savais pas pourquoi et les seules réponses que j'ai pu trouver ont été peu satisfaisantes : 
- tu te poses trop de questions
- ne te poses pas de question, bosse !
- ça va aller mon chéri
En fait, les réponses que j'ai trouvées tout au long de ces années après la prépa, je les partage lors de mes séances individuelles ou directement dans mes articles : 

Ce qui me semble essentiel : 
  • On ne peut pas travailler tout le temps
  • Il n'y a qu'une seule manière de travailler, la nôtre
  • Rien ne justifie de perdre confiance en soi et en ses capacités à réussir

 

On ne peut pas travailler tout le temps

On ne peut pas travailler tout le temps, même si c'est une tentation régulière en prépas. 
"Celui-là, dans la classe, réussit tout, il travaille surement plus que moi. Si je travaillais plus, j'y arriverais aussi." 
C'est complètement faux. La méritocratie, c'est faux. L'égalité, c'est faux. 
En fait, nous avons tous des manières de comprendre, d'apprendre et de mémoriser différentes. 
Nous sommes passionnés par des sujets différents les uns des autres. 
Nous arrivons en prépa avec des bagages très différents.  

 Il n'y a qu'une seule manière de travailler, la nôtre

 Vous ne pourrez pas calquer la manière de travailler d'un autre. Vous ne pourrez pas être hyper efficace le soir à 22h si vous êtes du matin. Vous ne pourrez pas tout retenir juste en écoutant si vous avez plutôt une mémoire visuelle. Vous ne pourrez pas passer votre journée à faire des fiches si ça ne vous convient pas. 

Vous ne pourrez pas non plus vous passionner pour les maths pour faire Polytechnique ou Centrale si ce qui vous passionne c'est la philosophie, la psychologie, l'écoute des autres...

Vous ne pourrez pas survoler toutes les matières à toute vitesse, toute la semaine, si ce que vous aimez c'est aller au fond du sujet, comprendre, approfondir, faire des recherches. 


Rien ne justifie de perdre confiance en soi et en ses capacités à réussir

"Bienheureuse découverte de l'ignorance" nous disait la prof de Français de spé à Lakanal. Bienheureuse découverte de l'ignorance dans une recherche de sagesse et de philosophie, oui, mais se sentir incapable d'y arriver, dévalorisé par les notes trop basses, parfois humilié par un enseignant ou d'autres élèves, non. 


Solutions

Je préfère accompagner un élève jusqu'au bout de sa maths sup pour une inscription à l'université en mathématiques l'année suivante parce qu'il décide qu'il veut pouvoir étudier à son rythme. Qu'il veut pouvoir s'intéresser aux maths dans leur ensemble.Parce qu'il veut faire de l'enseignement et de la recherche et pas entrer en école d'ingénieur. Parce qu'il a besoin que le chapitre soit terminé pour commencer à comprendre et ça en prépas, c'est trop tard : la colle a déjà eu lieu, le DS est déjà là. Les notes sont mauvaises. Sa compréhension interviendra quelques jours après...

Je préfère accompagner un élève qui reprend le temps de vivre. Qui accepte de faire des pauses. Qui décide ce qu'il va faire dans la masse des sujets imposés pour retrouver un équilibre. 

Je préfère accompagner une élève qui va prendre du recul sur son envie de faire Supaéro, l'obligation d'entrer en spé étoile et pouvoir se remettre au travail au lieu d'être découragée trois mois après la rentrée en sup...

unsplash-logoRoman Mager

Outils de gestion du stress


Bonjour,

Pour continuer sur les outils que je souhaite mettre à disposition dans ce blog, je vous propose une réflexion sur la gestion du stress.

Énergie et motivation

Je crois que le premier outil de gestion du stress, c'est de se mettre au travail. C'est le travail qui permet d'avancer dans ses apprentissages et de se rapprocher de ses objectifs : de bonnes notes en colle, en DS, la deuxième année souhaitée, les écrits des concours puis les oraux pour intégrer une école.

Tant qu'on en est là, on pourrait même appeler ce stress autrement : de l'énergie, de l'envie, de la motivation, de l'implication !

Stress

Quand on parle de gestion du stress, c'est souvent pour gérer les tensions, les inquiétudes, le stress quand il devient handicapant pour avancer :
  • j'ai tellement peur d'échouer que je n'arrive plus à me mettre au travail
  • j'ai tellement peur de ne pas comprendre que je n'ose plus essayer
  • je n'arrive pas à parler en colle quand je suis interrogé
  • je panique au DS parce que je n'ai pas réussi le premier exercice et ça me fait perdre mes moyens

 

Équilibre de vie

Le premier point, c'est de garder une vie équilibrée. On peut vouloir travailler tout le temps, mais il faut garder un sommeil de qualité, des relations familiales et amicales, prévoir des pauses ou des temps de ressourcement dans la semaine


Outils de gestion du stress

  • Outil de gestion du temps et des priorités - voir ci-dessous
  • Aller se balader
  • Aller courir - en individuel pour gérer une crise de stress ponctuel !
  • Faire du sport - en collectif à plusieurs moments de la semaine !
  • Respiration ventrale ou abdominale
  • Méditation
  • Sophrologie
  • ...

Outil de gestion du temps et des priorités

C'est un outil de Dan Low de Worldeducation
  • lister tout ce qu'on a à faire
  • prendre conscience que rien de ce qu'on n'a à faire n'est "vital"
  • hiérarchiser les tâches 
    • très important - je veux l'avoir fait ce jour-là
    • important
    • moins important
  • Allouer dans le temps disponible seulement 30% du temps à des tâches que l'on veut impérativement avoir fait ce jour-là
Cet outil est décrit plus complètement dans cet article

 

Explications : On peut être interrompu, modifier son programme, faire le plus important en premier ou en dernier... dans tous les cas, 

  • On a fait le travail de distinguer ce qui est important de ce qui ne l'est pas 
  • On sait qu'on aura le temps de faire ce qu'on a prévu ce jour-là puisque ça ne prend qu'un tiers du temps disponible
  • Le reste du temps est à nous : on peut faire ce que l'on veut, dans l'ordre que l'on veut, même si ce n'est pas le plus important à ce moment-là

Tout faire

Une précision qui mérite qu'on s'y attarde. Non, vous ne pourrez pas tout faire. Pas aujourd'hui. Ça tombe bien, vous avez 18 mois pour préparer les concours, donc si déjà vous faites le plus important, vous y arriverez.


Crédit photo : unsplash-logoGreen Chameleon

lundi 17 septembre 2018

Et si j'étais hypersensible ?

Bonjour, 

Une nouvelle clé s'ajoute à ma compréhension des classes prépas, et plus précisément à ma compréhension de ce que j'ai vécu en classes prépas. 

Et si j'étais hypersensible ?

Ce qui est rassurant, c'est que ça me permet de retomber sur mes pieds et de préserver l'institution des classes prépas. 

Conformément à la croyance populaire de l'institution des classes prépas :

Si les classes prépas ne me conviennent pas, c'est que JE ne suis pas fait pour ça

Explications


J'ai écouté vendredi soir Christel Petitcollin présenter sa conférence "Gérer son hypersensibilité" pour l'association Parents-Thèses

J'ai découvert que les hypersensibles sont une part de la population qui ressentent les émotions beaucoup plus fort que les autres. 

Les deux remarques que j'ai le plus entendu pendant ces années-là, de la part de certains de mes proches pas très bienveillants correspondent à ce qui a été discuté pendant la conférence : 
  • "tu te poses trop de questions"
  • "tu es trop sensible"
Le premier ouvrage de Christel Petitcollin s'appelle justement "Je pense trop". Le sujet de la conférence consistait à proposer à toutes ces personnes qui se ressentent comme "hypersensibles" de le revendiquer et d'arrêter de culpabiliser et de se laisser marcher sur les pieds. 

Alors, oui, je peux l'écrire aujourd'hui, j'étais trop "sensible" pour faire les classes prépas. 

- Ce qu'on me disait directement me blessait. 
- Les notes basses, même si c'était "le jeu" de la prépa et que c'était un peu "pour tout le monde pareil", ça me blessait. 
- Même les remarques adressées "à tout le groupe" je les prenais personnellement et je me remettais en cause. 

A la fin et même tout au long de ces classes prépas, je me suis plus que jamais remis en question sans un moment de répit. 

C'est justement la première proposition de Christel Petitcollin en début de conférence : prendre soin de son système sensoriel en prenant des moments de répits : 
  • des moments de solitude
  • de cilence
  • des marches dans la nature
  • la pratique d'arts comme la sculpture, le dessin, la musique 
  • écouter de la musique


 

vendredi 14 septembre 2018

Ecole et perte de confiance en soi

Bonjour,

Cet enfant témoigne à 14 ans que l'école lui a fait perdre confiance en lui.



Ce que je trouve dingue, c'est que les classes prépas réussissent à finir d'abîmer une grande partie des élèves qui, pourtant, avaient réussi jusque là à tirer leur épingle du jeu scolaire. 

C'est ce que je décrivais dans l'article rédigé hier : Perte de valorisation

Découvrir "l'échec scolaire" à 17 ou 18 ans, c'est un peu bizarre, non ?

Prendre les meilleurs élèves d'une classe d'âge pour en abîmer, décourager, désorienter un grand nombre, c'est du gâchis, non ?

Je parle de "désorienter" parce que dans les témoignages autour du film "Première année" au sujet de la médecine, un des acteurs disait : "En plus, après deux ans de travail acharné, la plupart ne sont pas reçus et vont faire autre chose !"

Il est grand temps de changer l'école, la petite, la grande et les études qui suivent. C'est heureux : c'est en train de se faire. Les écoles alternatives, Montessori, Démocratiques, mais aussi Freynet ou Steiner ou simplement des écoles maternelles "dans les bois" se montent partout en France.

Certains parents vont plus loin et proposent à leurs enfants de faire l'école à la maison ou pas d'école du tout. Ce sont les "non-sco" ou l'unschooling, en fort développement en particulier suite au film Etre et Devenir.

N'hésitez pas à nous faire part, dans les commentaires, de vos expériences malheureuses de perte de confiance en vous, alors que quelques semaines plus tôt, tout allait bien !

Bon courage !

Gabriel 

Accompagnement et coaching
06 33 85 53 27

jeudi 13 septembre 2018

Perte de valorisation

Crédit Photo : Aaron Burden


Bonjour, 

J'ai décidé de vous parler ce matin de ce qui peut être le plus douloureux en prépas. 

Il me semble que c'est ce que j'ai décidé d'appeler la "perte de valorisation". 
 
Je l'avais presque oublié mais le plus dur, c'est de passer d'un statut d'élève reconnu pour ses mérites scolaires par les profs, les parents, la famille et la société en général à une situation de difficulté, d'échec, ou simplement de notes basses, puisque c'est la règle en prépa. 

Situation A - Réussite au lycée

Elève qui réussit à l'école
Notes hautes
Valorisation par les professeurs, les parents, la famille, l'institution scolaire, la société
Qualités imaginées ou reconnues : 
  • intelligent
  • travailleur
  • persévérant
et pourquoi pas : 
  • courageux
  • honnète
  • bonnes qualités relationnelles
  • bonne gestion du stress / des examens
Les perspectives sont évidentes et positives : il/elle fera de bonnes études, obtiendra son diplôme et aura un métier intéressant et bien rémunéré. 

Direction : les classes prépas - médecine - sciences po...


Situation B - Les classes prépas

Elève qui travaille du mieux possible en prépa
Notes basses - de toutes façons, puisque la MOYENNE de 40 élèves qui sont d'anciens premiers de la classe est de 8,5 / 20.
Ce qui signifie que près de 20 élèves sur les 40 de la classe étaient de bons élèves l'année dernière - ils ont choisi les classes prépas - et ont aujourd'hui une note entre 2 et 8,5 sur 20 !

### Point de vigilance pour les puristes :
J'écris bien "près de 20 élèves" parce que la moyenne n'est pas la médiane. La médiane nous assurerait qu'autant d'élèves sont en dessous qu'au-dessus. La moyenne, pas du tout. ###

Il ne s'agit donc pas d'une exception mais de la grande majorité des élèves. 
Seuls 10 élèves par classes sont dans les 10 premiers et on une note au-dessus de 10 !

Reprenons donc la description de la situation d'une grande partie des élèves (au moins dans leur ressenti personnel, en tout cas !)

Situation B - Les classes prépas

Elève qui travaille du mieux possible en prépa
Notes basses
Parents qui ne comprennent pas ce qui arrive à leur fils/fille
Profs qui critiquent parfois toute la journée : "Vous ne travaillez pas assez"
Copies de devoirs et notes de colles toutes les semaines jusqu'à 6 ou 10 points en dessous de ce dont ils avaient l'habitude l'année précédente - les 16/20 de leur mention très bien mais maintenant aussi des notes aussi hautes que 20/20 en maths sur leur copie de bac !

"Qualités" imaginées ou reconnues par ces notes basses et ces critiques : 
  • pas intelligent
  • finalement pas aussi doué/douée que ce qu'ils pensaient
  • finalement peut-être pas si travailleur que ce qu'ils pensaient
avec les "qualités" qui vont avec :  
  • paresseux
  • glandeur
  • pas persévérant
  • pas courageux
  • manque de ténacité
  • pas organisé
  • stressé
  • mauvaise résistance au stress des examens
  • colérique / agressif avec ses proches 
  • refermé sur lui-même / mauvais relationnel
### je laisse tous ces adjectifs au masculin, les filles ne sont pas concernées, évidemment, elles sont courageuses, persévérantes, tenaces, organisées, ouvertes sur le monde - désolé pour les adeptes de l'écriture inclusive ###

Les perspectives se referment. Les grands projets deviennent sources d'inquiétude : Vais-je pouvoir intégrer Centrale comme je le souhaitais ? Vais-je réussir à devenir Véto ou Médecin si je n'arrive pas à surmonter ces premières difficultés ?

Le doute pointe : "Suis-je fais pour les classes prépas ?"

Puis se met en place ce que j'appelle le cercle vicieux du doute et de l'échec ou des difficultés.

Le cercle vicieux du doute

Quand les résultats ne sont pas à la hauteur de l'engagement et du travail fourni, il est facile de se mettre à douter de soi et de ses méthodes de travail. 

On imagine alors qu'il faut travailler autrement, apprendre autrement, dormir moins. 

L'élève en difficulté va imaginer qu'il faut faire comme le voisin de classe qui réussit. Il a surement "une formule magique". 

Des bouquins mieux rédigés que le cours pour comprendre ?
Des bouquins d'exercices pour trouver les solutions aux exercices qu'il faudrait chercher ?
Des vitamines ?
Du café ?
Des médicaments pour booster la mémoire ?
Du guronsan pour ne plus avoir besoin de dormir ?
Des stages à la Toussaint ?
Un prof de physique le week-end ?
Un coach de maths en sessions de groupe par internet le samedi après-midi ?

Si c'était possible, des amphétamines et des méta-anabolisants pour gagner le Tour de France !

Le cercle vertueux de la confiance

Au contraire, la seule solution, c'est de se faire confiance. 
La seule manière que l'on a d'apprendre, de comprendre, de travailler, c'est la nôtre. 

Personne ne peut savoir pour vous comment vous allez comprendre une notion de mathématique avant de la retenir. Personne ne peut savoir pour vous les connexions qui vont se mettre en place pour que vous puissiez résoudre un exercice de maths ou de physique. 

Pour construire votre raisonnement pour traiter une problématique en dissertation, vous serez obligé de vous faire confiance, de collecter des données et des informations sur le sujet qui vous intéresse, de laisser murir le temps nécessaire avant de rédiger votre analyse du sujet. 

Vous faire confiance, c'est également 
  • respecter vos besoins de sommeil
  • savoir si vous êtes plutôt auditif, visuel ou kinésthésique pour mémoriser
  • faire les pauses dont vous avez besoin
  • privilégier vos points forts
  • vous entourer des personnes qui vous font du bien
  • travailler à votre manière
Et puis comme souvent, si vous construisez et consolidez votre confiance intérieure, ça vous aidera à laisser glisser les remarques négatives extérieures, les inquiétudes de l'entourage ou les mauvaises notes. 

Ça vous aidera à relativiser et à savoir que quels que soient les chemins que vous emprunterez, si vous voulez construire votre projet professionnel vers un métier ou un secteur d'activité, vous y parviendrez.

Vous saurez que les grands gagnants des classes prépas ne sont ni les plus intelligents, ni les plus sympas, à quelques exceptions près pour le plaisir de brouiller les pistes...


mardi 11 septembre 2018

Petit guide de survie en prépa



Bonjour,

J'ai retrouvé mon "Petit guide de survie en prépa" rédigé en juin 2004.

  1. Ne vous suicidez pas, prenez des vacances, c'est pas grave.
  2. Ne vous suicidez pas, éteignez votre réveil et dormez douze heures.
  3. Ne vous suicidez pas, ne tuez pas votre prof de maths
  4. Ne faites pas une dépression, prenez des vacances, c'est pas grave
  5. Ne faites pas une dépression: bossez moins, vous vous en porterez mieux
  6. Ne soyez pas déprimés, couchez-vous, demain ça ira mieux.
  7. Ne perdez pas le sommeil, faites de votre mieux et détendez-vous.
  8. Ce n'est pas la peine de bosser trois heures de plus cette nuit, vous serez trop fatigués pour réfléchir demain. 
  9. Essayez de comprendre le mieux possible ce que vous apprenez, vous le retiendrez d'autant mieux.
  10. Cherchez les exercices.
  11. Ne recopiez pas les corrections : essayez de les comprendre. 
  12. Arrêtez d'être scolaire, soyez intelligent. 
  13. Gardez confiance en vous.
  14. N'écoutez pas le prof dire : "Vous êtes nuls" c'est aux autres qu'il s'adresse.
  15. Faites de votre mieux et n'écoutez pas le prof dire : "Vous devriez travailler plus" - ce n'est pas la quantité qui compte.
  16. C'est la qualité qui compte.
  17. Trouvez un métier qui vous plait (plaise).
  18. Trouvez les écoles qui préparent au métier qui vous plait.
  19. Gardez votre objectif en tête.
  20. Oubliez prestige et salaires de sortie : cherchez à faire un métier qui vous plaise ou vous intéresse.
  21. Dormez bien
  22. Travaillez bien
  23. Sortez bien Voyez vos amis
  24. Faites un sport collectif
  25. Continuez à jouer de votre instrument de musique
  26. Continuez à vivre
  27. Voyez grand - voyez loin
  28. Ne rêvez pas des écoles d'ingénieurs. Elles ne sont ni le paradis, ni l'enfer.
  29. Faites ce que vous aimez
  30. Travaillez comme vous voulez
  31. Ce n'est pas parce que Si vous faites de gros efforts et que vous vous sentez de plus en plus mal, retrouvez votre souffle
  32. Si vous n'y parvenez pas, vous avez peut-être envie de faire autre chose de votre vie - il y a de multiples manières de changer de voie.
  33. Si vous n'en pouvez plus, arrêtez. 
  34. Si vous rêvez d'aller étudier autre chose, vérifiez que vous voulez faire le métier associé et allez-y.
  35. Travaillez moins, travaillez mieux
  36. Ne vous couchez pas trop tard
  37. Trouvez votre rythme
  38. Trouvez votre équilibre affectif : amis, famille...
  39. 30 élèves dans une classe, 30 manières de réfléchir, 30 façons d'étudier.
  40. N'imitez pas, bossez à VOTRE manière.
  41. Réfléchissez
  42. Réfléchissez encore
  43. Ne cherchez pas de raccourcis.
  44. Ne copiez pas les travaux des autres - demandez leur de vous expliquer.
  45. Cherchez les DM.
  46. Ne piochez pas les réponses dans les annales. Cherchez. 
  47. Comprenez le cours, apprenez le et appliquez le immédiatement dans les exercices.
  48. Apprendre le cours sans l'appliquer, c'est comme se contenter de fabriquer la pelle sans creuser le trou.
  49. Ne négligez pas le français et l'anglais.

vendredi 7 septembre 2018

Quel courage !

Bonjour,

Je dois vous avouer que si je devais faire ma rentrée en prépa cette année, je ne la ferais pas.

Je peux essayer de me rassurer en me disant que vous êtes jeunes, en pleine santé et plein d'énergie pour vous jeter à corps perdu dans le défi des classes prépas.

Malheureusement les classes prépas me semblent avoir de moins en moins de sens chaque année.

Dès le début

ça m'a paru bizarre de devoir faire autant de maths. (C'est ce que je décris dans mes articles au sujet des vacances de la Toussaint).

J'imaginais que c'était une manière de sélectionner les meilleurs parmi les élèves les plus doués et les plus motivés.

Depuis j'ai pris conscience que le mode d'enseignement et de restitution ne me convenait pas.

En entrant en école d'ingénieur

j'ai pu constater que le programme de cours de Télécom Bretagne ne reprend pas les éléments de physique ou de maths enseignés en classes prépas. C'est complètement déconnecté. C'est même comme si "ça ne comptait pas" .

Ainsi, on a un prof de maths de sup qui explique que les maths que l'on a fait jusque là, "ce n'est pas vraiment des maths" et c'est vraiment dégradant ou dévalorisant pour tous les élèves qui ont déjà fait des efforts pour en arriver là. C'est également arrogant de sa part et dévalorisant pour tous ses collègues enseignants de mathématique en lycée, au collège et même à l'école primaire. 

 

Les années qui ont suivi

j'ai découvert la pensée d'Albert Jacquart et son point de vue sur les classes prépas. Il est très critique sur la compétition et sur cette sélection des plus conformistes, des plus soumis.

Vous pouvez retrouver quelques phrases sur les classes prépas à la minute 1'30"


et l'intégralité de l'émission "Noms de dieux" d'où est tiré cet extrait. 

Albert Jacquart était intervenu au colloque de pédagogie à Télécom Bretagne pour nous sensibiliser sur ces sujets le 28 juin 2001.

Albert Jaquart - Brest 2001 - Colloque pédagogie



Maintenant

Cet été a été l'occasion d'échanger sur le sujet avec une enseignante en philosophie, théologie et éthique à l'université et elle a évoqué un "pseudo-savoir".

J'aime cette expression qui vient dire ce que je ressens depuis tout ce temps. Il ne me semble pas que tenter d'apprendre le plus de choses possibles, le plus rapidement possible et tout le temps, si c'est possible, sur une période de 18 mois ou 30 mois puisse constituer la construction de compétences ou assurer la qualité d'une intelligence. 

Au contraire, dans mes accompagnements

les élèves les plus passionnés de mathématiques fondamentales ont parfois choisi de rejoindre l'université à la fin de la sup, après une année de souffrance de ne pas pouvoir étudier comme ils le souhaitaient, au rythme qui leur convenait, la matière de leur choix. 

les élèves littéraires les plus consciencieux-ses ne se retrouvent pas dans le rythme imposé qui ne leur permet pas d'aller "au fond des choses". Cette même qualité qui leur a permis d'arriver là, de passer des heures dans leurs bouquins ou sur leurs dissertations devient aujourd'hui un problème parce qu'il leur faut aujourd'hui "aller plus vite", "être plus efficace", parfois renoncer à la profondeur pour ce contenter de résumés et de "digests" qui vont leur permettre de parler des oeuvres et de citer les auteurs... sans les avoir lus. 

Pas d'inquiétude

si la prépa n'est pas faite pour vous. Celle où vous pensez qu'il faut travailler le plus possible, partout, tout le temps. D'abord, ce n'est pas vrai : la plupart des élèves se contenteront - de gré ou de force - d'un compromis. Parce qu'ils sont très peu nombreux, les élèves qui peuvent travailler 14h par jour, tous les jours, pendant 18 mois...

Ensuite, il existe bien d'autres options que les classes prépas, même pour intégrer les plus grandes écoles d'ingénieurs ou de commerce. Ouvrez les yeux, vous verrez des témoignages partout ces dernières années.

  • Mon beau-frère a commencé par un DUT génie civil avant la prépa ATS pour intégrer l'ESTP. 

 

D'autres voies sont possibles

Chaque années, de nombreux étudiants jettent l'éponge au bout d'une semaine ou d'un an. Parfois à la fin de leurs études ou après 5 ans d'expériences professionnelles dans un secteur qui ne leur convient pas...
D'autres savent avant même d'essayer que ce n'est pas ce qu'ils veulent et la pression est forte pour les faire choisir les classes prépas ou médecine mais ils tiennent bon :

 

Bon courage... et quelques conseils pour les élèves de prépas

Si pour vous, l'enjeu c'est de tenter l'aventure, je vous invite à faire de votre mieux et à rester fidèle à qui vous êtes et à ce qui est de mieux pour vous pour apprendre, comprendre et mémoriser. 

Respectez vos rythmes de sommeil
Tenez compte de vos goûts et de vos envies
Ne vous laissez pas déstabiliser par des remarques externes ou des mauvaises notes
Continuez de vous faire plaisir dans ce que vous apprenez
Complétez par des éléments externes qui vous plaisent (lectures de magazines scientifiques, de livres qui ne sont pas au programme, ...)
Continuez de voir vos amis et votre famille

Faites-vous aider pour les moments difficiles ou pour maintenir votre performance dans la durée, comme le ferait un sportif de haut niveau !

Ne restez pas seul : travaillez à plusieurs ou retrouvez d'autres élèves et/ou amis pour les moments de pause

Ne vous enfermez pas dans les réseaux sociaux, les jeux vidéos ou les vidéos youtube... pensez à les déconnecter pendant que vous travaillez et à prévoir des créneaux dédiés - et mesurés dans le temps - quand vous choisissez de faire une pause de ce type. 

Besoin de faire le point ? 
Envie de définir votre stratégie pour réussir ?
Construire votre plan d'actions...

Vous pouvez me joindre pour une séance de coaching au 06 33 85 53 27

Gabriel Brabant


mardi 4 septembre 2018

Rentrée en classes prépas

Bonjour et bon courage pour cette rentrée !

Pour cette rentrée, j'aimerais vous orienter dans les différents articles de ce blog qui peuvent vous être utiles. 




Après avoir tenté de vous proposer un mode d'emploi j'ai fini par expliquer qu'il n'y a pas de mode d'emploi pour la prépa : parce que vous seuls savez ce qui est bon pour vous. Anti-mode d'emploi en prépa

Ensuite, il y a un (trop) long article pour vous sensibiliser au fait qu'il faut chercher les exercices par vous-même, et surtout, chercher à comprendre ! ce que je veux dire par là c'est que vous ne pouvez pas vous contenter d'essayer d'apprendre par coeur sans comprendre... 

N'hésitez pas à me dire si vous voulez que je réponde à vos questions ou que je complète certains sujets.

Bonne rentrée !

mardi 17 juillet 2018

Vacances ? d'été...

Bonjour, 

Il y a 20 ans, je passais de la sup à la spé*. 

J'avoue que je n'avais pas imaginé une seule seconde passer mon été à étudier.

De la même manière, avant la sup, je me suis contenté de lire les livres de français. 

J'ai sûrement bien fait pour la sup : n'ayant aucune idée de ce qui m'attendait, je me serais surement fourvoyé et notre prof de maths a commencé en disant que tout ce qu'on avait fait jusque là, ce n'était pas des maths...

Bon, c'était faux et mesquin mais on y a cru. 

En fait, ce serait à refaire - d'abord je ne ferais pas les classes prépas pour tout un tas de raisons, vous pouvez en trouver quelques unes dans ce blog ou m'appeler si vous voulez en savoir plus parce que vous vous posez des questions...

Je disais donc, ce serait à refaire, je travaillerais une partie de l'été. 

Je crois que c'est ce que vous êtes de plus en plus nombreux à faire. Je n'ai pas mené l'enquête donc je ne sais pas si les élèves de mes années travaillaient l'été. Moi, je croyais que non. Et ça m'allait bien. 

Eté 1998 - Londres et la finale de la Coupe du Monde - et oui, vous verrez, 20 ans après, on se souvient d'où on était ce jour-là ! Vous étiez où, dimanche ?

Puis Saint Raphaël, Berlin et l'Irlande, il me semble. Plus sympa que de passer l'été à faire des maths. Mais néanmoins, pas très efficace pour la réussite de l'année de PSI* qui a été très difficile et m'a conduit tout droit à la 5/2.

Entre la 3/2 et la 5/2 deux de mes tantes m'ont invité à intégrer plutôt que de risquer de pêter les plombs. Aujourd'hui, je leur reconnais une certaine clairvoyance, mais le "burn out" était déjà fait (c'est un anachronisme, le mot n'existait pas à l'époque. Aujourd'hui les députés continuent de refuser de reconnaître le concept, mais le mot a le mérite d'exister...) il ne restait donc plus qu'à "reconstruire". 

Si vous voulez savoir pourquoi il peut être pertinent d'intégrer une école plus modeste que de faire 5/2, c'est pareil, vous pouvez appeler et je vous donnerai les éléments qui nourrissent ma réflexion. Pour l'article sur le sujet, c'est un des plus lus, il est ici.

 Alors vous travaillez ou pas cet été ?

C'est un des premiers été où l'on me demande un coaching pour accompagner un étudiant dans son travail de la première à la deuxième année. 

Est-ce pertinent ou un excès de pression ?

En ce qui me concerne, il me semble que ça peut avoir du sens. 

Il me semble également qu'il faut aussi s'assurer d'arriver en pleine forme pour la rentrée. Avoir "rechargé ses batteries" comme on dit. 

Dans les offres auxquelles je pense, j'habite désormais dans un petit village entre campagne et montagne du Puy de Dôme, dans lequel il y a un camping avec des chalets tout confort et 2 chambres pour jusqu'à 6 personnes. Si vous cherchez un lieu pour réviser une semaine avec des copains de prépas ou de médecine, vous pouvez prendre contact et que nous mettions au point une formule pour aller vous chercher au train ou au car, l'hébergement, la nourriture sur place, des apports en maths, physiques, méthodologie si besoin et des séances de coaching...

En attendant, j'espère que vous avez de beaux projets de vacances en famille ou avec des amis. Si vous êtes seul chez vous pour travailler et que vous n'arrivez pas à vous y mettre, n'hésitez pas à prendre contact, nous pourrons travailler les grands sujets de coaching : 
  • motivation interne
  • motivation externe
  • organisation du travail
  • structuration du temps
  • gestion des pauses
ce qui est également souvent lié à 
  • confiance en soi
  • confiance en ses capacités à réussir
  • orientation et projet professionnel
Autrement dit, que ce soit pour travailler les maths ou pour réfléchir (enfin) à ce à quoi vont vous servir les classes prépas ou dans quelle direction vous souhaitez aller pour votre vie professionnelle, vous pourriez effectivement mettre l'été à profit !

Petite vérification de fin d'article : 
  • est-ce que vous faites ce que vous aimez ?
  • est-ce que vous aimez ce que vous faites ?
  • est-ce que vous avez choisi les matières et les sujets pour lesquels vous avez le plus de talent ?
  • est-ce que vous vous orientez selon vos envies, vos désirs, vos talents ?
Ou est-ce qu'au contraire, vous avez choisi les classes prépas parce que c'est ce qu'il y avait de plus difficile, de plus prestigieux ? pour faire plaisir à vos parents ? parce que ça vous permettra de gagner plein d'argent plus tard ?

Pour échanger sur ces sujets, vous pouvez me donner votre réponse dans les commentaires, sur la page facebook, par mail gabrielbrabant (@) yahoo . fr ... Le téléphone 06 33 85 53 27 est à privilégié quand vous souhaitez prendre rendez-vous pour du coaching. 

Bel été !

Gabriel

mercredi 30 mai 2018

Gestion du stress pour les oraux

Bonjour, 

Pour les oraux des concours qui arrivent, vous sentez-vous prêts ?

Pour les colles, au fil de l'année, 
  • avez-vous eu besoin de gérer le trac ?
  • vous êtes-vous senti bloqué par la verticalité du tableau, pour les oraux scientifiques ?
  • vous êtes-vous senti bloqué par le regard de l'examinateur dans votre dos ?
Sentez-vous que le stress vous fait perdre, ne serait-ce que 10% de vos moyens et de vos capacités à résoudre les sujets proposés ?

A l'oral, il n'y a pas que la gestion du stress. Il y a également ce qu'on appelle "la prise de parole en public". 

En effet, lorsqu'on n'y est pas préparé, on ne mesure pas suffisamment l'importance de la posture, du souffle et de la voix. 

  • Vous reproche t-on parfois de ne pas parler assez fort  ? 
  • Aimeriez-vous avoir le sentiment d'être plus convaincant dans vos présentations, dans vos argumentations ?
J'ai été formé à la prise de parole en public par Brigitte Bellamy-Frejacques, ancienne chanteuse lyrique, dont c'est devenu le métier de former les cadres dirigeants sur ce sujet. 

Nous avons travaillé la posture, le souffle et la voix. 

Pour la posture, debout, nous avons travaillé sur un ancrage dans le sol, le maintien du dos et la souplesse dans la stature, comme le roseau. 

Pour le souffle, nous avons travaillé sur la respiration ventrale et une forme d'aspiration naturelle.

Pour poser la voix, nous avons imaginé une boule d'air dans la gorge et... ouvert la bouche...

Ces exercices, je peux vous les proposer pour vous accompagner vers des oraux plus percutants, des explications mieux perçues par les examinateurs, des résultats qui s'améliorent sans changer le fond, pour lequel vous faites chaque jour de votre mieux. 

Quand vous associez ce travail sur la posture, le souffle et la voix, au travail sur l'entretien de personnalité, vous êtes sûr d'emporter la partie !

N'hésitez pas à demander une séance découverte de 30 minutes pour faire le point sur vos besoins !

Gabriel

06 33 85 53 27


lundi 28 mai 2018

J'aimais la physique

Bonjour, 

Il y a vingt ans j'aimais la physique. Après, j'ai fait les classes prépas. 

J'ai écouté dimanche dernier la conférence de Raymond Piccoli, directeur du Laboratoire de Recherche sur la Foudre à Champs-sur-Tarentaine-Marchal dans le Cantal.
C'était passionnant. J'ai pris conscience que j'aimais la physique. 

Avant. 

Avant d'avoir plusieurs heures de cours par jour. 
Avant de devoir tout comprendre et tout apprendre, le plus vite possible. 
Avant d'être évalué, presque toutes les semaines, sur ce que j'avais compris et que j'étais capable de restituer, à l'oral ou à l'écrit. 

Avant d'avoir 3,5 sur 20 en PSI*. 
Avant de n'avoir pas le temps de relire les cours pour préparer ni les DS ni les colles. 

Avant que ce soit présenté dans une succession de cours et d'exercices complètement détachés des phénomènes physiques en eux-mêmes. 

Pour être tout à fait honnête, le décalage entre mon goût de comprendre les phénomènes physiques de la nature et la matière "sciences physiques" avait déjà commencé au lycée. 

J'ai parfois témoigné que le problème de l'enseignement de la physique au lycée, et de manière beaucoup plus forte en prépas, c'est que ça répondait à des questions que je ne me posais pas. 

A contrario, la philo me passionnait parce que j'y trouvais enfin des éléments de réponse à des questions que je semblais parfois un peu seul à me poser, quand certains membres de mon entourage familial n'allaient pas jusqu'à me reprocher "de me poser trop de questions"... "d'avoir des états d'âme". 

En spé 5/2 à Lakanal, avec l'enseignement de Monsieur Pinson, j'ai pu retrouvé le plaisir de comprendre des phénomènes physiques qui nous entourent : le bleu du ciel, le soleil qui devient orangé à l'horizon, les phénomènes de moiré. 

Et si nous trouvions des moyens pour que les classes prépas ne dégouttent pas les élèves des matières qu'ils ont choisies ?
Et si nous trouvions un moyen pour que les maths et la physique ne soient pas que des critères d'évaluation de la capacité de travail d'élèves entre 18 et 20 ans pour les sélectionner ?

Pour l'ingénierie qui suit, ce n'est pas tellement mieux. En aucun cas il n'était possible de faire par soi-même, de bidouiller, de construire comme ils le décrivent dans ce documentaire au sujet du MIT 

Sept à Huit en replay
La fin du documentaire revient sur une réalité que l'on trouve bien dès la prépa en France : le risque de sur-investissement personnel et de burn-out.

Une réalité mise de côté dans la plupart des discours des communicants qui cherchent à remplir des parcours et des établissements plutôt qu'à en améliorer le contenu pour les rendre plus attractifs et moins destructeurs pour trop d'élèves encore chaque année. 

Bon courage à ceux qui font ce choix dans leur "Parcours Sup" dont on parle tous les jours, à ceux qui terminent leur année de Sup, Hypokhâgne, ECS ou ECE 1, BCPST, Véto, etc... et à ceux qui présentent bientôt les oraux ou rempilent pour une nouvelle année !


vendredi 25 mai 2018

Entretien de motivation : décrivez vos atouts !

Bonjour, 

Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de l'entretien de motivation. 

  1. L'exercice est assez rare pour les futurs ingénieurs mais on le trouve quand même au concours de nombreuses écoles de Télécom SudParis à l'ISEP...
  2. C'est un incontournable des concours d'entrée aux écoles de commerce et management. 
  3. Vous le retrouverez dans vos démarches de recherches de stages et d'emploi lors de vos entretiens de recrutement. 
  4. Je vous invite également à utiliser la démarche suivante pour construire votre lettre de motivation. 

Lettre de motivation ? Entretien de motivation ?


On parle de lettre de motivation, d'entretien de motivation, mais il s'agit bien plus souvent de décrire vos atouts pour le projet que vous défendez: intégrer l'école de votre choix, obtenir le stage ou le poste que vous visez !

La question un peu déroutante que l'on peut vous posez pour vous orienter sur ce chemin, pourrait être "pourquoi on vous prendrait vous plutôt qu'un autre candidat ?". 


La démarche

  1. Savoir ce que vous voulez
  2. Identifier les compétences attendues par les recruteurs
  3. Classer ces compétences en trois catégories: 
    1. Les pré-requis = tous les candidats reçus en entretien les ont
    2. Les compétences attendues = la plupart des candidats les ont
    3. les "plus", les "atouts" = les compétences utiles que vous avez et que les autres n'ont pas
  4. Etre capable de présenter votre parcours et votre projet (professionnel ou d'études) en indiquant ces compétences et les preuves que vous les avez

Et vous


Qu'en pensez-vous ? 
Ca vous parle ? 
C'est ce que vous faites déjà ?
N'hésitez pas à me faire signe dans les commentaires si vous avez besoin de clarifications sur la démarche !
Bonne préparation

vendredi 11 mai 2018

De la difficulté de se mettre au travail... à la préparation des oraux

https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-09-mai-2018

Bonjour, 

Peut-être avez-vous écouté la Tête au carré de Mathieu Vidard le mercredi 9 mai au sujet des enfants précoces ou doués. 

Arielle Adda y explique que certains enfants n'ont pas besoin de travailler à l'école primaire et parfois même jusqu'au bac. Elle indique qu'il peut alors être particulièrement difficile pour eux de s'adapter au rythme de la prépa et de se mettre au travail.

Elle propose alors de trouver des moyens de leur donner la notion d'effort dès l'enfance. La danse apparait pour elle comme un domaine où l'on peut toujours s'améliorer. 

Lors de l'entrée en prépa, c'est un peu tard pour se mettre à la danse, mais il est encore temps d'apprivoiser la notion d'effort sans se décourager. J'accompagne chaque année des élèves dans cette situation. 

Parfois, je reformule un peu la notion de "ne pas travailler" jusqu'au bac, en disant, "Vous voulez dire qu'ils n'ont pas travaillé en dehors des 30 à 35 heures par semaine où ils étaient bloqués dans une salle de classe ?"

Et c'est bien de cela qu'il s'agit : ils ne travaillaient pas à la maison. Ils pouvaient donner l'impression à leur entourage de ne pas "faire leurs devoirs". 

En prépa, ce n'est plus tout à fait possible. Pour la plupart des élèves, il devient indispensable de "se mettre au travail", d'apprendre son cours et de chercher les exercices chez soi. 

La première recommandation que vous lisez sur ce blog, c'est de travailler au jour le jour. 
La deuxième, c'est de chercher - et si possible de trouver - les exercices. 

Une proposition du lycée Sainte Geneviève à Versailles, c'est de ne pas réviser les colles et les DS, qui deviennent un moyen d'évaluer où vous en êtes dans votre travail, dans votre compréhension du cours et dans votre maîtrise des exercices. 

Dans ce lycée où la plupart des élèves sont internes, ils imposent également un couvre-feu à 23h (il me semble) pour tous les élèves. 

Ensuite, si quelque chose ne va pas et fait que vous n'avez pas les résultats attendus, nous pouvons y réfléchir plus précisement lors de séances de coaching. 

Pour cette saison du mois de mai, je travaille en particulier sur la préparation des oraux. Pour les oraux scientifiques ou littéraires, je vous laisse souvent travailler sur le contenu et nous nous focalisons sur la gestion du stress, la prise de parole et l'assurance face au jury. 

Je travaille régulièrement sur les entretiens de motivation et/ou de personnalité pour les écoles d'ingénieurs qui le demandent, les écoles de commerce dont c'est le cœur des oraux, ou les entretiens pour les admissions parallèles.  

C'est un exercice que je trouve passionnant : passer d'une présentation qui oscille entre le doute, la modestie, la difficulté à parler de soi positivement, l'absence de hiérarchie dans les éléments présentés... à une présentation assumée 
  • d'un parcours retravaillé avec un fil rouge, 
  • des compétences et des atouts en lien avec les attentes des écoles et le projet professionnel, et même, au passage, 
  • la clarification et la construction de ce projet professionnel. 
Ce travail de clarification me passionne et fonctionne aussi bien avec un élève de terminale qui choisit ses études, celui de prépa qui défend sa candidature aux oraux, qu'un jeune (ou moins jeune) diplômé qui candidate à un stage ou un emploi. 

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à prendre contact avec moi au 06 33 85 53 27

Gabriel Brabant