samedi 27 juillet 2024

Les classes prépas sont un mauvais moment à passer

 Bonjour, 


Les classes prépas sont souvent présentées comme un mauvais moment à passer. 


Un investissement important en temps, en travail et en énergie qui est présenté comme intéressant pour accéder à des écoles prestigieuses et construire une vie professionnelle digne de ce nom. 


En ces temps incertains et après les années d'une crise qui n'en finit plus, nous étions déjà tentés, à la fin des années 90 de parier sur la sécurité matérielle et financière d'une carrière d'ingénieur et les parents d'aujourd'hui continuent de pousser, comme ceux d'hier, pour des choix "raisonnables", des études sérieuses. 

 

On continue d'envisager de "garder toutes les portes ouvertes", de pouvoir faire "tout ce qu'on veut après". 

 

Moi le premier, j'ai poursuivi la spé après n'avoir pas aimé la sup "parce que je n'allais pas m'arrêter là". J'ai redoublé la spé en "5/2" parce que je n'avais pas fait tout ça - et souffert autant - pour finalement intégrer une école que des copains avaient rejoint après le bac.


Malheureux en école d'ingénieur et isolé sur le campus de Plouzané, loin de mes amis de prépa (Sceaux, près de Paris, et ayant intégré des écoles partout en France) comme de mes amis "d'avant" (Orléans et la Touraine) je suis allé au bout parce que je n'allais pas arrêter maintenant !


En Australie, en semestre 4 d'école d'ingénieur, j'avais même construit un "arbre de décision" pour convenir que la solution la plus cohérente était de finir l'école - j'étais pris pour une année prestigieuse et très sélective de double diplôme à Londres, au sein de l'Université mondialement reconnue "University College London" et en plus pour faire de l'aéronautique, comme je l'avais toujours souhaité - avant de faire une école de cinéma.


J'avais fait les classes prépas et envisagé le métier d'ingénieur pour ça : envoyer des fusées sur la lune. En toute modestie. Un rêve de gosse. Le Master à Londres était intitulé : Technologie spatiale et communications satellites. J'atteignais enfin les sujets qui m'avaient portés depuis la seconde pour franchir les étapes difficiles de la première S du "lycée public de centre ville" et de la terminale S avec les maths, la physique, la SVT et encore la spécialité maths. 


Ces "spécialités" qui restent indispensables si on veut rejoindre les cursus MPSI ou PCSI qui ont remplacé depuis 25 ans la classe de "mathématique supérieure" qui a donné l'expression "maths sup" et qui continue depuis la réforme de 1997 à être utilisée malgré tout. On peut aussi faire MP2I (pour maths, physique, ingénierie et informatique) que j'avoue que je ne connais pas. Tout comme BCPST ou PTSI qu'il y avait également dans les lycées que j'ai fréquentés. D'autres élèves choisiront également TSI, TB ou TPC après un bac techno, il me semble. 

 

Enfin, dans les mêmes lycées, les filières littéraires proposent la préparation à Normale Sup et des passerelles vers les écoles de commerce, renommées "écoles de management" - le commerce ne serait-il pas assez "vendeur", justement ? - que l'on prépare sinon par les prépas commerciales renommées ECG après avoir été ECS et ECE selon qu'on choisissait le plus de maths possibles ou un peu moins... mais ça créait un biais. 

 

A niveau égal en maths, passer par ECE permettait d'avoir le concours, là où la compétition acharnée en ECS pouvait laisser sur le carreau. 

 

Une étudiante avait ainsi réussi à basculer en ECE dans le privé après des difficultés trop grandes en ECS et avec un accompagnent en mathématiques par ailleurs, elle était aller chercher les meilleures notes aux concours des prépas qu'on appelle encore couramment "prépas HEC". 

 

Et vous en êtes là. 

 

Vous avez choisi les spécialités indispensables comme on vous a recommandé de le faire. 

 

Vous avez fait vos vœux sur Parcours Sup pour les prépas les plus prestigieuses comme Louis le Grand, Sainte Geneviève et sa légendaire lettre de motivation - mais c'est désormais le cas pour tous les cursus demandés : on vous prépare à la vie professionnelle - Saint Louis ou encore Henri 4. Vous avez également demandé le lycée d'où vous êtes issu(e), Descartes à Tours, Pothier à Orléans, Clémenceau à Nantes, Chateaubriant à Rennes...


Ou vous ferez votre possible pour rester ou pour rejoindre "Le Parc" à Lyon, dont on hésite à mettre des majuscules à toutes les lettres tellement sa réputation porte loin. A moins que vous ne soyez plus portés sur les Lazaristes ou les Maristes, pour une éducation rigoureuse et exigeante.


Enfin, à Versailles, autre "choix du roi" comme on peut l'imaginer, on pourra choisir Hoche ou Grandchamp si on n'est pas pris à Sainte Geneviève pour profiter de l'internat, du parc et de la formation d'excellence issue des jésuites. 


Mais même issu(e) du sérail, une prépa à Versailles ou à Paris peut vous faire perdre vos moyens. En effet, pas besoin de venir d'un village reculé de Bourgogne ou du Puy de Dôme - où j'habite désormais avec mes 4 enfants au milieu des vaches et des "prés de fauche" - pour se sentir "en décalage". 


En effet, une cousine de mes amis, versaillaise et issue de l'aristocratie et des vieilles familles françaises, se demandait quand même "ce qu'elle faisait là". Alors on peut comprendre les difficultés relationnelles rencontrées par ceux qui choisissent de faire "une parisienne" sans avoir tout à fait conscience de ce qui les attend. 


Dans les coachings que je peux faire chaque année, il y a les étudiants brillants du lycée français de Barcelone ou du lycée international de Luxembourg qui découvrent à leurs dépends une ambiance et une manière de s'adresser aux élèves qui n'a plus cours nulle part et qui serait inimaginable aux Etats-Unis par exemple. 


Dans la plupart des pays, il ne serait pas possible d'être à la fois "l'élite de la nation" et "complètement nuls, je n'ai jamais vu ça" dans la même journée, voir dans la même heure de cours. 


En prépas, j'ai mis plus de 20 ans pour comprendre que j'avais vu mes camarades de classe humilié(e)s et que j'avais moi-même subis des situations de l'ordre du "harcèlement". Nous n'avions, entre 1997 et 2000, pas les mots pour cela. Nous en étions encore aux visites de Ségolène Royale, Secrétaire d'état à l'éducation nationale qui intervenait pour limiter les bizutages dans les internats des sports études judo. 


J'ai beau l'écrire et en avoir pris conscience au cours de mes écrits au fil des années, surtout en pensant à nos 2 camarades de classes filles en PSI qui entendait "Cuisse" fuser du fond de la classe quand elles essayent de poser une question, j'ai toujours du mal à penser que ce n'est pas normal. 

A la fois suffisamment traumatisé pour continuer d'animer un blog 25 ans après sur le sujet mais toujours dans la croyance que "c'est comme ça" ou "ce n'est pas si terrible". Je démarrais mon article sans bien savoir où il me mènerait sur cette idée "d'un mauvais moment à passer". 


Mais je ne crois pas qu'il s'agisse seulement "d'un mauvais moment à passer". 


Toute la scolarité "à la française" mène à ce qui peut se passer en prépa. Il faut avoir été conditionné pendant 15 ans à "faire ce qu'on attend de nous" sans trop se poser de questions, sans remettre en cause les injonctions pénibles d'un collège ennuyeux, de journées remplies d'heures de cours, de temps "libre" passé à faire ses devoirs pour accéder aux meilleures notes et aux meilleures prépas. 


Pour "jouer le jeu de la prépa", il faut ensuite être prêt à "ne faire que ça". Puis se rendre compte que ça ne suffit pas et en faire encore plus. 


C'est ainsi que certains vont se coucher à 1h du matin ou faire des nuits blanches, quitte à ce que ça devienne complètement contre productif si la fatigue l'emporte sur la performance. 


C'est ainsi que certains vont se couper de toute vie sociale pour travailler. 


C'est ainsi que d'autres, plus souvent des filles en hypokhâgne mais pas seulement, vont arrêter de se nourrir, perdre du poids et parfois le sommeil. 

 

Cependant, je ne peux m'empêcher de penser aussi, à chaque fois que j'écris sur ce sujet, à Vincent et à tous ceux qui font les classes prépas en dilettante. Ce n'est peut-être pas pour eux que j'écris. Leurs parents ne sont peut-être pas sur ce blog. Ou peut-être que si, mais pour trouver des solutions pour les faire se mettre au travail. 


Au pire, ils n'auront pas l'école attendue. Mais ils ne se rendront pas malade comme nous avons pu le faire. 


L'autre "disclaimer" (ou bémol) c'est que oui, désormais, je peux comprendre que je suis - et que j'étais - sensible et émotif. Mais à l'époque je n'en avais pas conscience. Mon frère se contentait de me rabrouer en me disant que j'avais des "états d'âme" ou que "je ne me posais trop de questions". Ce que mon prof renforcera quelques mois plus tard par ses raccourcis " Ne te pose pas de questions, bosse !".

Alors il suffirait de ne pas faire les classes prépas quand on est sensible ou émotif ?


Sensible aux mauvaises notes, aux remarques négatives des profs même si elles ne nous sont pas adressées directement, émotif en colle, en classe, aux concours. Sensible aux humiliations des copains. Submergé par le stress à la veille du DS ou au moment des oraux ?

Mais je ne crois pas que ce soit si simple. J'ai aussi toujours voulu bien faire. Faire de mon mieux. Comme nous le proposent d'ailleurs les "accords toltèques" pour mener une belle vie. 


Écouter en classe, être attentif, faire ce qui est attendu, choisir allemand, latin et grec. Et même russe, arabe ou chinois en seconde par curiosité intellectuelle et soif de savoir. Première S et "voie royale" vers les études les plus prestigieuse. Ne serait-ce pas le choix de tout élève sensible et intelligent ? 


Pour un métier à la hauteur de nos ambitions. Pour faire plaisir à nos parents ou à nos profs. Sous l'injonction d'un grand frère qui veut le mieux pour nous ou d'un professeur qui nous invite à prendre conscience de notre plein potentiel. 


Et puis parce que les classes prépas "ce n'est pas le bagne" comme se plaisent à nous le rappeler les journalistes les responsables des CPGE (classes prépas aux grandes écoles) ou ceux de la "conférence des grandes écoles" qui sont repris dans les plus grands quotidiens français ou par le magazine l'étudiant. 

Quand ce ne sont pas tout simplement des profs de prépas qui sont interrogés... 

Le Monde : La vie en prépa ce n'est pas le bagne...

Le Figaro : La prépa, est-ce vraiment l'enfer ? (spoiler : non. Le sous-titre précise "Eric Cobast répond aux principales attaques faites à ce système singulier dans l'enseignement supérieur français" et l'interview commence par "L’enfer des prépas, c’est juste un mythe, ça ne veut pas dire grand-chose."

Mais ces journaux font également régulièrement des articles intéressants sur les sujets évoqués sur ce blog. Vous pouvez les retrouver dans les sections dédiées :

Le Monde/ClassesPrepas

Le Figaro/Etudes/prepa-concours 

 

Alors, non, comme ils disent "ce n'est pas l'enfer". Mais de ce que j'ai vu et de ce que les étudiants ou leurs familles me décrivent encore chaque année, ça peut le devenir. 

 

On peut choisir les classes prépas pour les mauvaises raisons. 

On peut choisir les classes prépas en pensant qu'on pourra "voir sur place". 

On peut choisir les classes prépas mais penser qu'on pourra continuer à passer ses nuits sur les jeux vidéos et ses journées sur son téléphone. 


Cette année, j'ai refusé deux coachings qui ont eu lieu quand même. Un élève en école d'informatique après le bac qui ne travaillait pas. Un élève de Stanislas qui passait son temps sur son téléphone. 


Lors des premiers échanges, au bout de quelques minutes, contrarié l'étudiant s'est jeté sur son lit et s'est mis dans son téléphone alors que nous étions en visio avec sa mère également. "Je ne peux quand même pas lui enlever son téléphone" me disait elle ensuite en off. 


Ce qu'elle a finit par faire en lui coupant son abonnement aux données mobiles. Nous avons convenu que ça pouvait être insuffisant s'il avait accès au wifi au sein de son établissement. 


Le père du premier élève m'a également recontacté après trois échanges infructueux avec son fils : "je lui enlève son téléphone". 


En voilà une bonne décision. 


J'en oubliais un troisième : son ambition était de devenir pilote sans avoir à se mettre au travail. Il intégrerait une filière "cadet pilote" au sein de Cathay Pacific, par exemple, ses parents étant basé à Hong Kong et "ça se ferait tout seul". Alors qu'une école d'aéronautique à Toulouse, c'était trop de travail. Malgré les 10 710 euros de frais de scolarité engagés...

 

Les classes prépas, ce n'est pas le bagne, mais il va falloir travailler. 

Travailler, ça ne consiste pas à pouvoir répondre aux sollicitations et notifications whatsapp, instagram, snapchat toutes les 25 secondes comme j'ai pu voir une amie de mes enfants tenter de préparer un exposé pendant tout un dimanche après-midi. 

Travailler, se concentrer, mémoriser, ce n'est pas non plus possible en sautant sur TikTok ou les shorts de Youtube "pour se détendre" à la moindre occasion. 


Dans quel état sont nos enfants ?

Nous avons choisi pour les nôtres, de restreindre, du mieux que nous pouvons, les écrans. 

Ils ont quand même accès à Instagram quelques minutes par jour pour les plus grandes. Le fiston de 11 ans pique un téléphone ou accède à un jeu en ligne sur l'ordi dès que nous avons le dos tourné. Deux soirées "film" par semaine, parfois une seule quand nous tenons bon. 


Chez les copains, ils vont passer l'après-midi à jouer aux jeux vidéos si c'est toléré chez eux. 

Chez d'autres, la télévision reste allumée en continu de notre arrivée jusqu'à notre départ, rendant toute conversation d'adultes à quelques mètres difficile, et captant l'attention des enfants présents une grande partie du temps. 


C'est facile de juger. 


Moi aussi, j'aime bien regarder un film quand la journée se termine. J'avais arrêté avec les jeunes enfants mais j'ai du plaisir à regarder la dernière palme d'or, un film à la mode ou même un film d'action avec Jason Statham ou un vieux "Bruce Willis". J'ai toujours aimé le cinéma. J'aurais aimé en faire mon métier. Certains de mes copains "geek" passaient leur temps sur des ordis et font désormais une belle carrière dans l'informatique et c'est bien payé !


Mais par ailleurs, il y a le témoignage de ce père de famille qui s'est laissé manger par les écrans toute une partie de sa vie avant de devenir "repenti" et de mettre en garde contre la désocialisation que ça peut créer. Les nuits sur les jeux en réseau ne permettent pas toujours de conserver un emploi ou de terminer ses études. 


Desmurget l'a étudié, contrairement à ce qu'on peut trouver régulièrement dans la presse, l'excès d'écrans - et nous les consommons tous à l'excès - est mauvais pour le cerveau, en particulier pour le cerveau en construction des enfants. 


Convaincu, nous avons invité les parents d'un enfant de 2 ans qui ne parlait pas à : 

- éteindre la télé qui fonctionnait en continu dans le salon sur une chaine musicale

- enlever le smartphone des mains de leur enfant. Oui, même s'il crie. 

En quelques semaines, il reprenait un développement normal et a commencé à parler comme un enfant de son âge. 

 

A 20 ans ou à 40 ans, 3, 4, 5 heures d'écran par jour, ça ne rend pas service. 

Hyper sensible, j'ai compris très vite que je ne pourrais pas passer mes journées en openspace (trop de bruit) et devant un ordi (saturation du cerveau). Mais quand c'est devant un film ou des séquences youtube sur des sujets qui nous intéressent, il est facile d'y passer beaucoup de temps. 

 

Dans mes coachings, j'essaie de proposer aux élèves de remplacer ces pauses "écrans" par autre chose. A l'époque, nous pouvions avoir la tentation de la télé, de l'ordinateur ou des jeux vidéos - et oui, même à l'époque des dinosaures - mais nous ne les avions pas dans notre poche. 

Le programme télé n'était pas "illimité et à la demande". 


En classes prépas, il va vous falloir travailler et limiter les écrans. 


Travailler, c'est aussi s'organiser dans son travail et être efficace. Le plus souvent : apprendre à apprendre. 

Comment mémoriser ? Sur le long terme si possible, et pas seulement pour l'interro demain. 

Comprendre aussi, des notions de plus en plus abstraites si possible. 

Puis lutter contre le sentiment d'inutilité. 

Parce qu'on prend conscience rapidement que ce qu'on apprend est inutile. 


Ce qui est proposé dans le programme scolaire des classes prépas n'a de finalité que le concours. Soyez-en averti, les machines à concours - propulsées parfois par des organismes privés qui en font "la recette du succès" - seront bien meilleures que vous si vous aimez apprendre, comprendre, "le travail bien fait". 


Il est plus rapide et plus efficace d'apprendre les plans de dissert' pré-mâchés et les fiches de lecture proposées que de lire l'oeuvre d'un auteur et de s'approprier sa pensée. 


Il est plus efficace et souvent rentable de connaître exactement les méthodes de résolutions des exercices les plus fréquents au concours HEC que de s'approprier la pensée et le raisonnement mathématiques. 


Pour réussir mon école d'ingénieur, il a fallu me rendre à l'évidence : traiter en quelques heures les sujets des trois années précédentes permettait de réussir les examens alors que plusieurs semaines de cours en amphi et de lecture du polycopié de 80 pages de l'enseignante-chercheuse ne le permettait pas. 


Les mathématiques comme moyen de sélection. 

La médiocrité et la paresse intellectuelle valorisée dans les faits. 

Les "boite à concours" comme il y a eu les "boites à bac".

Des dizaines d'organismes de "coaching" qui ont succédé aux milliers d'heures de cours particuliers pris depuis longtemps pour réussir. 


Moi, je n'ai jamais cru à tout ça. 

Mes premiers articles questionnent "le soutien scolaire en prépa" en février 2009.


Avec mon blog, le livre que j'allais écrire, mon témoignage, ce que j'avais observé, je pensais changer le monde. ou au moins les classes prépas. En 20 ans, je pense que rien n'a changé. Avec les sujets et leurs corrigés disponibles en ligne, c'est plus accessible et c'est pire. On peut trouver la réponse mais on peut aussi se laisser croire qu'on "y arrive" alors qu'on ne cherche plus rien par soi-même. 


Les établissements se sont ouverts à des élèves de divers horizons voire aux élèves boursiers, mais c'est parfois pour mieux le leur faire payer tout au long de l'année "vous n'avez rien à faire ici".


Aujourd'hui, je pense que la plupart des élèves ont finalement raison de vouloir "se débrouiller par eux-mêmes". 


Moi, j'ai été content de rencontrer le coaching sur mon chemin, en 2005, parce que justement, ma coach me disait pour la première fois "vous aviez la réponse à votre question en entrant dans cette pièce". 


Depuis 2005, j'écoute mon intuition, je me fais confiance. Je fais ce qui est important pour moi. J'essaie de mettre de côté ce qui ne me plait pas ou ne me fait pas envie. 


De plus en plus d'ingénieurs sont "démissionnaires" et comme ça semble être à la mode, une polytechnicienne "démissionnaire" passe désormais sur France Inter ou la vidéo des élèves d'AgroParisTech est vue des milliers de fois sur Youtube.

 

Non, pas des milliers de fois : 988 000 fois au 27 juillet 2024. On atteindra donc le million de vue dans quelques jours. 

 

Et c'est repris sur radiofrance, le figaro étudiant, l'étudiant puis les échos pour la réponse du directeur.  


Quelques fois, ça se joue à l'échelle d'une famille. Ayant vue sa sœur souffrir en classes prépas, Bérengère choisira de faire d'autres choix d'études. 

A l'inverse, notre frère de 10 ans plus âgé, estimera qu'il n'a pas été assez poussé par nos parents pour faire de bonnes études, que la vie professionnelle est difficile et qu'il faut faire première S et classes prépas. Il parlera des études littéraires de notre sœur : "tes études de merde". 


Albane, prise en grippe par son professeur principal pour son nom de famille aristocratique, aura vécu du harcèlement en classes prépas. Ça ne s'appelait pas encore comme ça, mais elle subissait des remarques à chaque cours d'un professeur de français qu'elle avait au moins une fois pas jour puisqu'il enseignait les lettres et le latin à sa classe d'hypokhâgne.

 

A l'inverse, quand j'ai évoqué mon projet d'écrire un livre sur les classes prépas, ce que m'a envoyé mon amie Candice, auteure, c'est un texte de reconnaissance et de gratitude pour les professeurs qui l'ont nourrie et qu'elle a aimés. 

Nolwenn, qui a obtenu Télécom Bretagne en deux ans de prépa à Rennes, ne comprenait pas non plus de quoi je parlais quand j'essayais de partager la souffrance que j'avais ressenti en classes prépas. 

 

Le plus souvent, le discours qui est proposé, c'est que les classes prépas, c'est bien mais que certains élèves "ne sont pas fait pour ça". Ce ne sont pas les classes prépas qui ne seraient pas adaptées aux élèves sensibles et émotifs, par exemple, mais les élèves "trop" sensibles" ou "trop" émotifs" qui ne seraient pas assez "forts" pour y arriver. 

 

Souvent dans une logique guerrière, d'efforts, de persévérance, de courage, de ténacité. 

 

Et c'est le cas. 

 

Mais ce que j'aimerais partager, c'est que souvent, les classes prépas ne sont pas le meilleur endroit pour développer ses talents. 

 

Vouloir tout faire, le plus vite possible, le plus efficacement possible, le plus méthodiquement possible et surtout, en vue d'une évaluation extérieure ou d'un concours, ce n'est pas la meilleure manière de s'approprier un sujet, de comprendre une notion, de creuser des centres d'intérêts et de construire des compétences pour un métier. 

 

Au contraire, il me semble que les matières de MPSI, ensuite, je n'ai plus eu envie d'en entendre parler pendant un long moment. Quant à continuer à travailler et à faire des efforts en école : pas question. On nous avait assuré que ce serait le "paradis". 

 

Je pense qu'on peut mesurer la satisfaction des élèves aux très hauts taux d'alcoolémie et d'addiction qui se développent sur les campus.  Alcool. Nuits passés sur les jeux vidéos. Drogues. 

Certains élèves se retrouvent dans des situations de redoublement alors qu'un an avant ils réussissaient les concours les plus prestigieux !

 

Pour préparer au mieux votre rentrée, j'avais écrit des articles les étés précédents : 

Comment préparer sa rentrée en Classes Prépas ?

Faut-il travailler cet été ? 

 
En ce qui me concerne, je ne sais pas encore quelle forme vont pouvoir prendre mes accompagnements à la rentrée. 
 
Pendant 15 ans j'ai assuré des séances de coaching individuel, avec les outils du coaching professionnel et managérial : organisation, gestion du stress, gestion du temps et des priorités, méthodes de travail : apprentissage du cours, mémorisation, recherche des exercices ; mais comme l'écrit très bien Olivier Sarfati sur MyPrépa.fr pour justifier les cours collectifs : "les profs compétents ne donnent pas de cours particuliers". 
 
J'imagine que je pourrais désormais proposer des séances de coaching collectif, tous les lundis à 19h par exemple, ou le samedi de 17h30 à 18h30. 
 
Ainsi, je pourrais répondre aux questions et aux enjeux d'une dizaine d'élèves et ils pourront constater qu'ils rencontrent tous les mêmes types de difficulté alors qu'ils se croient seul(e)s dans cette situation. 
 
Idéalement, pour professionnaliser mon approche, je pourrais enregistrer les sujets les plus grands classiques dans un parcours de formation en vidéo auquel s'ajouteraient les sessions de web-coaching en groupe et en ligne. 
 
Le coaching individuel viendrait alors dans un deuxième temps si nécessaire. 

Dans tous les cas, je vous souhaite de bien profiter de votre été. Si vous lisez ces lignes alors que vous intégrez une école à la rentrée : félicitations, vous avez franchi une étape importante du parcours que vous avez choisi. Et même si pour vous, ce n'est que le début et l'entrée en prépa, c'est également une étape tout à fait significative et vous avez déjà parcouru un bon bout de chemin pour en arriver là, bravo !

 

Gabriel, 

Auteur du blog Coaching Classes Prépas depuis 2009

Pour prendre rendez-vous pour un coaching : 06 33 85 53 27. Les premiers échanges sont gratuits pour clarifier votre demande et vous faire une proposition d'accompagnement.

 

 Crédits : Photo de Sean Oulashin sur Unsplash


lundi 13 mai 2024

Préparation concours / examen / partiels / bac


 

Bonjour, 

Et si nous préparions vos examens et vos concours ensemble ?


L'idée n'est pas de vous proposer des cours particuliers classiques mais de travailler sur : 

- vos méthodes d'apprentissage du cours et de recherche des exercices

- préparer votre planning de révisions et de travail à partir de : 

  • la liste des connaissances attendues pour l'examen 
  • le temps estimé de travail sur chaque chapitre
  • l'organisation de vos journées de révision
    • structuration de la journée
    • alternances des matières, chapitres, révisions de cours et recherches d'exercices
  • préparation et recherche d'annales des examens ou des concours

 

Ensuite, nous pouvons travailler sur des stratégies qui pourront se révéler fructueuses pour la réussite de votre préparation et de vos révisions : 

- trouver un(e) ami(e) pour réviser ensemble

- s'interroger l'un(e) l'autre pour vérifier les connaissances et dynamiser les apprentissages. 

- s'expliquer les notions complexes ou trouver une ressource externe pour vous expliquer les points de blocage. 

 

Enfin, je peux vous donner toutes les clés d'une bonne gestion des épreuves : 

  • gestion du temps de l'épreuve
  • gestion des émotions et du stress
  • que faire en cas de "panique" lors d'une épreuve
  • comment gérer la pression d'une épreuve "orale" en face de l'examinateur 

 

Dans tous les cas, ne restez pas avec vos difficultés et votre stress : il est possible de trouver des solutions en 1h pour vous permettre de vous y mettre, de savoir par quoi commencer et s'assurer que ça va être efficace et utile. 

Pour me joindre pour un entretien préalable ou un "premier cours" gratuit, vous pouvez m'appeler directement au 06 33 85 53 27 et me laisser un message en m'indiquant quand je peux vous rappeler. 

Bon courage !

Gabriel BRABANT
 

jeudi 2 mai 2024

Comment - mieux - apprendre ?

Bonjour, 

 

Avec une étudiante de 5e année de médecine, la question que nous nous posons est simple : comment mieux apprendre ?

 

Je crois que nous en sommes tous passés par là, à un moment où à un autre de notre parcours d'études. 

 

Que ce soient les parents qui se posent la question pour leur enfant à l'école primaire, leur ado "qui ne bosse pas" au collège ou les élèves qui entament leurs études supérieures, il me semble que plusieurs sujets s'entre-mêlent...

 

La première réponse que je voudrais évoquer, c'est celle qui consiste à se mettre au travail. De plus en plus, il semble que tout doit être facile, immédiat, à portée de clic. Ca nous concerne aussi, les parents, les quarantenaires, les cinquantenaires, même si nous avons connu autre chose auparavant. 


La logique du "tout, tout de suite", ce ne sont pas que nos enfants. Mais c'est comme si eux, n'avaient pas connu autre chose. 

 

Côté apprentissages, les nouveaux coachings demandés consisteraient à mettre au travail des adulescents de 18 ans - plus vraiment ado, mais pas encore adultes - alors qu'ils se sont gavés d'écrans depuis plus de 10 ans. 

 

Ils sont inscrits dans une école d'ingénieur ou d'informatique mais ils ne voient pas la nécessité ou la pertinence de se mettre au travail. De lâcher leurs écrans. De tenter de se concentrer. 

 

Pour moi, c'est nouveau parce que les articles de mon blog m'amènent une clientèle tout à fait différente depuis 15 ans : des élèves qui travaillent "trop" et qui n'obtiennent pas les résultats attendus au regard des efforts soutenus et de la quantité de travail fournie. 


Avec ceux-là, la proposition c'est de revoir la quantité de travail, les méthodes et l'organisation pour "travailler moins, mais travailler mieux". Efficacité, gestion du temps et des priorités, gérer ses points forts et ses points faibles. Faire des pauses ressourçantes pour pouvoir s'y remettre. Alterner les matières sur des séances plus courtes et plus dynamiques. Avoir conscience du fonctionnement du cerveau et des mécanismes de la mémoire pour privilégier ce que va assurer la mémoire à long terme plutôt que le résultat à court terme...


Mais s'il était désormais question de "se mettre au travail"?

S'il était désormais question de se rendre compte qu'on ne devient pas pilote en se contentant d'en parler sur les réseaux avec ses potes en regardant des vidéos youtube ?

S'il était désormais possible de constater que 4h par jour d'écrans "récréatifs" (pour citer Desmurget) ça détruit les capacités de concentration et de travail de nos enfants ? Alors quand ils sont dessus toute la journée ?


Et d'en tirer les leçons ? Pour nous-mêmes et pour nos enfants ?


En ce qui me concerne, il me semble que les étapes sont simples. 

 

D'abord, il faut se mettre au travail

Pour cela, il faut savoir pourquoi on se met au travail. Pourquoi on apprend ce qu'on a à apprendre. Pourquoi ça vaut la peine, en quoi c'est intéressant. 

Ce n'est pas si évident, puisque tout est imposé au départ : au lieu des apprentissages autonomes et de l'apprentissage conduit par les intérêts de l'enfant, ça fait souvent 10 ans que l'enfant est simplement soumis - ou en rejet - des exigences que l'adulte, le professeur ou le système ont décidées pour lui. 

Globalement, l'élève qui arrive jusqu'en prépa y avait jusque là trouvé son compte : par intérêt personnel, pour faire plaisir à ses parents ou ses enseignants, parce qu'il ne se pose pas la question, parce que ça lui va bien ou parce qu'il faut bien. 

Mais en prépa, tout s'accélère : le rythme, les quantités de connaissances à apprendre et maîtriser, le niveau d'abstraction requis...

Alors est-ce que j'arrive toujours à me mettre au travail après 7 heures de cours d'une intensité rarement rencontrée ?

Est-ce que j'arrive toujours à me mettre au travail si en faisant de mon mieux depuis 3 mois, j'ai 4,5/20 pour la première fois de ma vie et que je suis 35e de ma classe après avoir eu 20 en maths au bac seulement quelques mois avant ?


Méthode de travail

Depuis des années, mon travail consiste à proposer aux élèves de revenir aux méthodes de travail qui marchaient pour eux pendant toutes les années qui précédaient et qui les avaient conduit jusqu'aux classes prépas.

Mais désormais, je dois me rendre à l'évidence, certains sont arrivés jusqu'au bac vraiment "sans travailler". 


Jusque-là, pour les élèves brillants, je traduisais les propos des parents par "vous voulez dire qu'ils ne travaillaient pas, en dehors des 35 heures qu'ils passent en classe chaque semaine". C'est-à-dire qu'ils étaient suffisamment performants pour se contenter de leur travail en classe pour restituer ce qui était attendu au devoir suivant. 


Mais ce n'est plus le cas. Désormais, il semble véritablement possible de faire une scolarité complète en en "foutant pas une". 


Alors on peut choisir les classes prépas parce qu'on pense que l'élève "en a sous le pied". 

Mais la véritable question qui se pose serait plutôt : qu'est-ce qui va être différent l'année prochaine pour qu'il s'y mette ?


Et là, on a une double difficulté : 

- l'élève ne travaille pas

- s'il se mettait enfin au travail, il ne sait pas comment s'y prendre  !



Pour revenir à ce que j'évoquais en début d'article, l'étudiante que j'accompagne ressent qu'elle manque de confiance en elle et "ne sait pas apprendre". 


Alors j'échange avec elle : "Vous avez quand même réussi là où de nombreux élèves échouent ?"

"Oui, mais j'apprenais tout par cœur et désormais, ce n'est plus possible, on a 20 000 pages de cours à apprendre."


Alors nous explorons ce qui se passe pour elle. 

Elle a fait appel à un "coach mémoire" : il lui a donné un mode d'emploi très précis, qu'elle n'arrive pas à suivre. 

Alors je reviens à mes méthodes à moi : revenir à ses méthodes à elle. Ce qui a marché. Ce qui lui convenait. Ce qui lui a permis de réussir là où les autres ont échoué. 


Et effectivement, régulièrement, nous arrivons au constat que se comparer aux autres, ça nous amène souvent à douter de nous. Sinon, nous ne serions pas dans le doute, dans les inquiétudes, dans les interrogations, dans la remise en cause de nos compétences et de nos capacités à réussir. 


Mais tout cela est en nous et pas à l'extérieur : apprendre, comprendre, chercher à tisser des liens, appliquer au mieux à travers des exercices, des cas pratiques, des TP... 

S'intéresser véritablement au sujet. 

Chercher d'autres axes d'explications. 

Se contenter de comprendre 50% ou 80% avant d'y revenir plus tard. 

Ne pas hésiter à s'auto-interroger rapidement pour voir ce qui est su et ce qui reste à apprendre. 

Le faire à plusieurs, avec des amis.
Le faire seul, dans la tranquillité d'un bureau ou de sa chambre, quand on en a besoin. 

Y revenir souvent. 


Les élèves, je leur dis souvent :  pour les formules de physique, pour les verbes irréguliers d'anglais, est-ce que vous avez un formulaire à trois endroits dans votre appartement : sur votre table de nuit, là où vous vous lavez les dents et sur la table du petit-déj, par exemple ?

Ainsi, vous les voyez au moins trois fois par jour. 


Pour progresser en langue, c'est la même chose : est-ce que vous avez des magasines en anglais, en allemand ou en espagnol, sur votre table de nuit, pour lire un article chaque soir ? Ca fait désuet puisque désormais nous sommes tous sur nos portable, mais je pense que ça continue d'être pertinent. 


Et vous, comment apprenez vous - mieux ?

Avez-vous tenté de changer de méthode de travail pour finalement revenir à ce qui marche pour vous ? 

Avez-vous tenté de vous coucher à 1h du matin tous les jours "pour travailler plus" avant de vous rendre compte que c'était contre-productif ?


N'hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires, cet espace "blog" est là pour vous !


Bonne journée, 

Gabriel


Photo de Kelly Sikkema sur Unsplash

 


mercredi 1 mai 2024

Confiance en soi, motivation, réussite...

Bonjour, 

 

Je réfléchissais à proposer des cours de maths autour de chez moi pour les élèves qui peuvent en avoir besoin. 

 

Finalement, je vais le préciser ici, si mes séances de coaching apportent autre chose que simplement des cours de maths, c'est que j'arrive à reconstruire avec mes élèves leur confiance en eux, leur motivation pour les conduire à la réussite. 

 

Pour les élèves des classes prépas et les situations difficiles que j'arrive à résoudre, j'essaie de donner de la valeur et de pouvoir vivre, avec ma famille, du fruit de mon travail. 

 

Ce n'est pas spécialement facile avec les difficultés à être à son compte sur une activité "intellectuelle", en particulier en France. 

 

La plupart des professionnels à qui nous faisons appel au quotidien sont soit 

  • pris en charge par la collectivité : médecins, pharmaciens, séances de kiné, hospitalisation et même cures thermales...
  • obligatoires : assurance auto, assurance voiture, mutuelle d'entreprise...
  • indispensables : nourriture ou habillement
  • "gratuits" ou présentés comme tel pour nos usages quotidiens : l'école publique, le collège, le lycée, l'université... 
  •  

Mais il me semble que la valeur que nous pouvons donner à notre maraîcher qui produit les légumes bio à deux pas de chez nous, à notre artisan "qui n'est pas RGE et qui ne passe pas son temps à répondre aux critères des administrations pour obtenir les subventions" ou à un professionnel comme un ostéopathe, un homéopathe, un médecin alternatif en médecin chinoise ou simplement un "coach" en qui on peut avoir confiance reflète les choix que nous faisons. 

 

Alors on peut me trouver sur "superprof" mais je n'ai pas été chercher 300 avis "*****" comme il faut le faire désormais pour avoir ensuite le droit de leur verser une commission sur mes coachings après vous avoir demandé des frais d'inscriptions pour obtenir mes coordonnées...

 

Je vous propose de réfléchir à tout ce qui peut vous aider pour les 2 mois qui viennent : préparer au mieux les oraux des concours, mieux terminer votre année ou même préparer un bac, un brevet ou des entretiens d'embauche pour des stages ou un emploi. 

 

N'hésitez pas à me contacter pour en savoir plus sur ce que je peux faire pour vous et à quel tarifs...

 

Bonne dernière ligne droite pour cette année ! 

 

Bonne fête du non-travail !

 


 

mercredi 3 avril 2024

Coaching en groupe en ligne - les lundis soir - 19h


 

 

Bonjour,

J'ai le plaisir de vous proposer de rejoindre le groupe de coaching que j'anime les lundis soir de 19h à 20h15 environ.

La première participation est sans engagement

Ensuite, je demanderai à ceux qui souhaitent rejoindre le groupe d'être les plus assidus possibles pour construire et bénéficier de la dynamique de groupe.

La dynamique de coaching de groupe est très précieuse

  • les problématiques rencontrées se font échos les unes les autres
  • les stratégies proposées par le groupe peuvent être plus nombreuses que les seules inspirations ou intuitions du Coach
  • le soutien mutuel peut se poursuivre au-delà des séances programmées par le Coach
  • les coachés peuvent reconnaître comme plus "valables" les solutions issues de la réflexion collective et des autres élèves que de l'adulte
  • l'effet de groupe résout de fait le sentiment de solitude et l'impression d'être seul(e) à vivre des difficultés en prépas. (Les élèves en difficulté partagent souvent que les autres élèves ont l'air tellement sûrs d'eux, d'avoir des facilités, de ne pas travailler tant que ça... et qu'ils n'osent donc pas parler avec eux des difficultés qu'ils rencontrent)
     

Nous reprenons le travail avec un nouveau groupe et quelques anciens participants le lundi 8 avril 2024

Que vous démarriez vos vacances ou que vous soyez sur le point d'être en vacances, il me semble que c'est une bonne opportunité pour prendre des mesures et passer à l'action vers la résolution des difficultés que vous rencontrez. 

-> Pour ceux qui ont besoin de garder courage pour aller jusqu'au bout de l'année

-> Pour ceux qui ont besoin de donner un coup de collier pour assurer leur passage dans la classe supérieure ou en classe "étoile"

-> Pour ceux qui n'ont pas trouvé leur rythme au cours de l'année et pour qui c'est important de pouvoir travailler plus en vue de la khâgne, la spé ou de la 2e année d'ECG, BCPST...

-> Pour ceux qui sont en difficulté depuis des mois sans réussir à organiser leur travail : apprentissage du cours, recherche des exercices, préparation des colles et des DS...

-> Pour ceux qui ne se sentent pas à leur place en classes prépas mais qui s'accrochent parce qu'ils veulent réussir à aller au bout.

-> Pour les élèves "HPI", "Surdoués", "hypersensibles", ou "avec un cerveau global" qui "ne se sentent pas très doués" en prépa et qui ont besoin des clés de leur fonctionnement et de mieux comprendre comment répondre aux attentes des classes prépas. 

-> Pour ceux qui ont besoin d'outils pratiques de gestion du stress.

-> Pour ceux qui ont besoin de mieux gérer leur temps et leurs priorités

 

Si vous souhaitez nous rejoindre, vous pouvez me contacter par mail à gabrielbrabant (arobase) yahoo . fr avec vos coordonnées et je vous écrirai pour vous donner toutes les précisions.


Séances de coaching individuel

Pour ceux qui ne souhaitent pas rejoindre un groupe, je suis à nouveau en mesure de proposer le dispositif d'accompagnement individuel que j'ai proposé depuis des années. 

Les vacances peuvent être l'occasion de clarifier vos besoins, objectifs et attentes, ainsi que ceux de vos parents lors d'un premier entretien de cadrage. La première séance permettra ensuite d'identifier vos difficultés principales pour leur trouver les premières solutions. 

A chaque séance, j'ai en effet une approche globale de la situation pour comprendre au mieux ce qui ne va pas et ce qui peut avoir le plus grand impact dans la résolution des difficultés rencontrées. Aborder en 1h à 1h15 l'ensemble des sujets qui pourraient prendre 8 à 12 séances peut permettre de débloquer la situation beaucoup plus vite. 

Vous pourrez retrouver ces éléments dans la page Nos Offres et sur les Conditions générales de vente établies pour 2024. 

Selon certaines conditions, les accompagnements et cours particuliers peuvent être éligibles à la réduction d'impôts de 50% sur tous les montants versés au titre des services à la personne et du soutien scolaire pour lesquels mon entreprise individuelle est agréée.

 

Je vous souhaite le meilleur pour les concours pour ceux qui en sont là et pour les trois mois qui constituent la fin de l'année pour les autres !

Gabriel


Gabriel Brabant

Auteur et Coach de ce blog

06 33 85 53 27

 


vendredi 1 mars 2024

Parcours Sup - Choisir les classes prépas ?

 Bonjour, 


Ce sont les derniers jours de finalisation de Parcours Sup.

Si vous choisissez les classes prépas l'année prochaine, c'est probablement déjà le moment de les préparer. 

 

Voici ce que je partageais l'été dernier sur la préparation de l'entrée en classes prépas : 

 

https://www.coachingclassesprepas.com/2023/07/faut-il-travailler-cet-ete-pour-entrer.html

Ça pourra vous intéresser. 

 

Bon courage !

Gabriel

lundi 15 janvier 2024

Les classes prépas et les écrans

Bonjour, 


Avez-vous choisi de limiter l'usage des écrans pour les classes prépas ?

Choisissez-vous d'éteindre votre téléphone quand vous entrez en cours ou pour travailler ?


J'ai des témoignages incroyables de jeunes qui m'expliquent qu'

  • en terminale à Saint Jean de Passy, ils regardaient de la F1 pendant les cours
  • à Stanislas en MSPI, la soirée de travail se fait avec le téléphone en continu
  • qu'ils ne peuvent pas travailler les maths sans avoir une série en même temps

 

Notre fille a rejoint un internat pour la 5e, où l'on peut regarder des vidéos sur youtube en étude, quand on a fini ses devoirs...

La demande de ses camarades de chambrée, c'est d'installer le wifi dans l'internat pour passer leurs soirées sur snapchat, tiktok, instagram...

 

Au lycée un peu plus loin, les élèves essaient d'avancer sur leurs devoirs au CDI alors qu'un camarade regarde Harry Potter 6 sur l'ordinateur à côté. 

 

Enfin, je reçois un élève pour prévoir des cours de maths et de physique en troisième samedi dernier : difficile de trouver 20 min pour lire dans la journée... les livres ne l'intéressent pas. Mais quand je l'interroge sur ses temps d'écran, c'est 1h à 2h les soirs où il termine à 17h, jusqu'à 3h les après-midis libres. 

Je n'ose imaginer combien ça fait en "réel" quand ces horaires sont ceux que l'on accepte de communiquer, encore moins le nombre d'heures qu'il peut passer sur les jeux vidéos, les réseaux ou youtube les week-ends ou les vacances. 

Une chose est sûre désormais : ça empêche de développer pleinement ses compétences cognitives. On ne pourra pas être autant attentif en classe quand on a passé sa soirée devant les écrans. On ne saura plus rester concentré le temps nécessaire pour assurer ce qui est demandé en classe. Enfin, la mémoire sera affectée par ces écrans en continu. 

Le plus souvent, les temps d'écran, en plus d'empiéter sur le temps de travail, réduisent drastiquement le temps de sommeil. Comme cet ami qui a une nuit levé le nez de ses écrans : il était 4h du matin. Depuis, il a mis en place un réveil qui lui signale qu'il est minuit et qu'il est temps d'arrêter. 

 

Avez-vous vos propres stratégies ?

Suite à la séance de coaching, la mère de l'étudiant qui nous décrivait ses séances de travail interrompues en permanence par des notifications ou des vidéos, lui a coupé sa ligne de téléphone. 

"Mais peut-être a t'il déjà résolu le problème en se connectant au wifi ?" ajoutait-elle...

"Peut-être a t'il déjà plein de films téléchargés sur son téléphone" se demandait-elle également ?

 

 "Je ne peux pas lui enlever son téléphone" me disait un autre père de famille, au sujet de son fils, en permanence sur son smartphone au lieu de travailler ses cours en première année d'école d'informatique. 


Peut-être que si ?


Il y a dix ans, j'aurais été modéré dans mes propos.
Depuis, il me semble que le temps passé sur les écrans récréatifs a explosé : notre "télé" et bien plus, est dans notre poche - dans notre main ! - toute la journée. 

La lecture de Michel Desmurget permet de se faire une opinion plus tranchée. 

Il n'y a pas de possibilité pour un jeune de "gérer lui-même son temps d'écran". 

Même les familles autour de nous qui choisissent le plus de liberté possible pour leurs enfants, avec le choix de l'école à la maison par exemple, et des apprentissages centrés sur l'enfant, se rendent compte avec les années que le temps de jeux vidéos nécessite d'être encadré. 

Tout est fait pour que nous soyons addicts. 

Tout est fait pour que nous y passions le plus de temps possible. 

A titre personnel, j'ai supprimé Facebook à cause du temps que je passais dessus. 

Je me suis rendu compte que je l'ai remplacé, au fil du temps, par les vidéos politiques puis par 2 séries coup sur coup, puis par des films et enfin par un jeu vidéo qui m'a pris un certain temps avant de décider à nouveau de reprendre les choses en main...

Écrire, lire des livres, BDs ou mangas. Étudier des sujets qui nous intéressent. Rencontrer des gens. S'investir dans une association. Rendre service à des amis. Prendre du temps avec nos enfants ou nos amis... Reprendre la pratique d'un instrument de musique... Faire du sport ou aller se promener dans la nature ou simplement au parc de son quartier


Autant d'activités qui permettront de décompresser et de se ressourcer, sans se réfugier dans les écrans.


Daniel Pennac écrivait dans "entre un mauvais téléfilm et un bon bouquin on choisit souvent un mauvais téléfilm..." 

Je pense que c'est important de pouvoir aider nos enfants et nos jeunes à choisir des activités de qualité et de les restreindre dans le temps qu'ils passent devant les écrans. La plupart des élèves qui réussissent en classe prépa ont surement une consommation raisonnée de ces écrans. 

Qu'en est-il de l'ensemble des élèves ?


Je vous remercie de partager vos expériences et vos choix dans les commentaires !

Bon courage

gabriel


jeudi 11 janvier 2024

Choisir les classes prépas ?

Voici quelques pistes avant de choisir les classes prépas :


-> Interroger des personnes qui sont en prépa ou qui sont allées en prépa dans les 10 dernières années.

-> Essayer de trouver des personnes qui ont aimé ça et des personnes qui n’ont pas aimé ça, pour avoir des points de vue différents. Demander autour de vous. Si vous n’en connaissez aucune, contacter une association d’anciens élèves.

Attention, dans cette démarche d'enquête auprès de différents interlocuteurs, une démarche qui peut aussi être très intéressante dans la construction de son projet professionnel, vous rencontrerez deux biais :

  1. « Le journalisme ce n'est plus ce que c'était »

  2. « Les classes prépas, c'étaient les meilleures années de ma vie »

Je vais expliquer, mais dans les deux cas, il faut apprendre à faire la part des choses. En effet, un journaliste qui a 40 ans de métier et qui avait connu les heures de gloire de le presse écrite peut être déçu de ce qu'est devenu son métier.

Il n'empêche qu'au moment où il me tient ces propos, le journalisme est en train de complètement se réinventer et quelques années plus tard, on voit des médias indépendants se créer sans les moyens qu'avaient à l'époque Le Monde ou le Figaro. On voit également des reporters suivre les mouvements sociaux avec leur smartphone et diffuser en live leurs reportages.

Pour la deuxième situation, vous trouverez toujours des gens pour vous dire que les classes prépas sont le lieu où ils se sont fait de vrais amitiés. Dans la structure que nous vous proposons dans ce livre, se trouver un binôme ou créer un groupe de gens pour travailler ensemble, fait partie des solutions.

Face à l'adversité, dans les moments difficiles, de liens se nouent, des amitiés se créent. Mais ne vous trompez pas : entre 18 et 20 ans, au démarrage des études supérieures, après être parti de son lycée et de son environnement familial, il est normal de tisser des amitiés.

Certes, les gens qu'on rencontre en prépa sont des gens intelligents, bosseurs, sympas. Mais si vous n'y êtes pas bien, ça ne justifie pas de vouloir y rester pour ça. Quand on quitte la prépa au bout d'une semaine pour aller étudier 6 ans de droit, je ne doute pas qu'on s'y trouve aussi des amis.


Pour finir sur ce sujet, quand un ami plus jeune que moi m'a demandé si Télécom Bretagne c'était bien, je lui ai parlé des sorties voile, du surf à partir du mois de mai... Nous étions en juillet, les vacances démarraient, le plus dur était derrière moi. Quand il m'a demandé en novembre suivant pourquoi je ne lui avait pas dit que les cours, c'était nul, je lui ai simplement répondu qu'il ne m'avait pas demandé...


Quand c'est pour le projet professionnel, voici ce que j'invite à demander :

  • qu'est-ce qui vous plait dans votre métier aujourd'hui ?

  • Qu'est-ce qui vous avait amené à le choisir ?

  • Quelles études avez-vous faites pour en arriver là ?

Mais il ne faut pas oublier l'envers du décor :

  • Quelles sont les aspects de votre métier que vous aimez moins ?

  • Qu'est-ce que vous feriez différemment si vous aviez eu les informations que vous avez aujourd'hui ?

  • Auriez-vous quelque chose à me préciser avant de ma lancer dans ce domaine ou ce secteur d'activité ?

Et la question magique :

  • puis-je contacter quelqu'un d'autre qui travaille également dans cette branche de votre part, pour lui poser les mêmes questions ?


En ce qui concerne une enquête au sujet des classes prépas, vous trouverez chaque année dans la presse de très nombreux articles en faveur des classes prépas. En particulier dans les pages du Monde, du Figaro et en particulier dans leurs sections « Education » pour le Monde ou « Figaro Etudiants ».

C'est très simple ces articles sont signés de professeurs de prépas voire directement de la « Conférence des Grandes Ecoles (CGE) » ou des « Associations de professeurs de spéciales ».

Pour vérifier mes propos, je fais une rapide recherche : le premier article du monde proposé sur le sujet est un entretien avec le proviseur du lycée Louis le Grand, qui est aussi : « directeur de l'Association des proviseurs de lycées à classes préparatoires aux grandes écoles ».

Alors évidemment, pour eux, les titres sont toujours les mêmes « la prépa ce n'est pas le bagne ». « nous accueillons des filles en prépas » etc. Mais s'il est besoin de le préciser, c'est peut-être justement qu'il y a un problème.

Ce que je trouve dommage, c'est que des reportages de qualité sur les classes prépas disparaissent avec les années, alors qu'internet pourrait tout à fait permettre de continuer à les consulter : plus d'une heure de reportage « Envoyé Spécial » sur Lakanal, un « Complément d'enquête » sur le coaching en classes prépas... tous ces sujets que j'avais partagés au fil des années ne sont malheureusement plus en ligne.

Une nouvelle vérification me permet de découvrir les chaînes youtube plus à l'ordre du jour : « Bao » qui se met en scène en prépa à Stanislas, la communication des classes A/L de Lakanal avec des interviews d'élèves...

Menez votre enquête.

Construisez votre projet professionnel.



Vérifiez que les classes prépas :

  • correspondent aux matières dans lesquelles vous excellez

  • vous mènent aux écoles qui donnent accès au métier ou aux secteurs d'activités que vous visez.

Le problème que j'ai vécu c'est que j'ai choisi les maths parce que c'était dur et que si c'est dur, c'est que c'est bien. C'est-à-dire que la notion d'effort l'emporte sur le goût pour la matière ou le talent qu'on peut y avoir...

C'est vraiment contre-productif :

  • je me suis rapidement demandé pourquoi je faisais autant de maths (dès le retour des vacances de la Toussaint)

  • c'est devenu un effort permanent pour apprendre, pour mémoriser, pour simplement me mettre au travail ou y rester.

A l'inverse, je me suis rendu compte que j'avais 18 en biologie en terminale sans avoir l'impression de faire d'autre effort que d'apprendre mes cours. J'avais également 15 en histoire, en me contentant d'écouter attentivement les cours de la prof, sans jamais les reprendre. J'étais passionné de philosophie et je trouvais génial que le prof réponde à des questions que je me posais depuis longtemps. Je passais même mes week-ends à réfléchir à mes dissert' dans une satisfaction intellectuelle rarement retrouvée depuis. Puis le professeur mettait « 14 Excellent » sur mes copies. Ce que je n'ai jamais retrouvé non plus.


Finalement le point positif que j'ai trouvé à avoir choisi les classes prépas scientifiques, c'est que si ça m'a dégouté des sciences, au moins ça ne m'a pas dégouté des livres et de la philo.


La comparaison que je prends souvent, c'est qu'on n'imagine pas un champion olympique choisir de se présenter aux épreuves dans une discipline qui n'est pas pleinement son atout. Dans votre stratégie de préparation des concours, il faut également savoir quels sont vos points forts et aller chercher tous les points sur ce sujet. Il vous faudra bosser vos points faibles pour assurer l'admission, mais vos points faibles ne peuvent être ni le cœur du concours, ni le centre de vos efforts. Par définition, le travail sur vos points faibles ne paie globalement pas, par rapport au même travail sur des sujets qui vous passionnent.


J'ai également observé que malgré la quantité de travail et la somme de connaissances acquises pour réussir les écrits. Trois mois suffisent pour en oublier la moitié avant les oraux ! Des sujets qui vous passionnent devraient pouvoir être acquis pour des années.


Pour cela, vous avez aussi une réflexion à mener sur la mémoire à long terme, versus la mémoire à court terme et l'envie d'avoir une bonne note à la colle ou au DS...

 

(à suivre)