jeudi 18 novembre 2021

Harcèlement et mauvais traitement


 

Bonjour

 

Je suis interpellé par le documentaire "Les abus sexuels dans le sport" qui était proposé cette semaine dans la sélection de Mk2 Curiosity. Sur France Bleu le "zoom" portait sur le harcèlement scolaire. 

 

Le parallèle entre les deux m'interpelle : 

Dans les deux cas, les victimes ne peuvent pas parler la plupart du temps. 

Quand elles osent le faire, on ne les écoute pas, on les renvoie à leur propre responsabilité et on ne prend pas de mesures pour les défendre ou éviter que ça se reproduise. 

 

Ces derniers jours, il a été question de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles et de viols à Centrale-Supélec.

 

Comment est-ce possible ?

Comment pouvons-nous accepter ça ?

 

Un autre parallèle me semble inquiétant : 

Le chercheur explique que dans le monde du sport, c'est normal de souffrir dans son corps et de se soumette à l'entraîneur pour gagner en performance sportive. 

L'enfant est donc déjà dans une logique de soumission à celui qui doit pouvoir le mener aux Jeux Olympiques, quand l'entraîneur franchit la ligne rouge et lui impose des choses inacceptables. Ayant accepté de nombreuses souffrances et douleurs au nom de la performance, il continue de se soumettre et n'est pas en mesure de refuser, de se défendre, de trouver des protections. 

Ensuite, il n'est pas en mesure de parler. Quand il le fait, il est rarement entendu. Il provoque un tsunami pour toute la famille, pour toute l'équipe sportive. Dans le documentaire, ça va plus loin et c'est glaçant : on achète son silence et ça continue. 

 

Vous voyez le parallèle avec le harcèlement en classes prépas ? 

 

Ces professeurs qui doivent mener les étudiants à HEC ou à Polytechnique bénéficient aussi de ce contexte : 

- adulés par leur hiérarchie qui compte sur eux pour la réussite des élèves et décrocher des écoles prestigieuses pour les résultats du lycée. (C'est également ce qui est mis en avant pour les fédérations sportives vis à vis des coachs déviants)

- élèves séduits et devant assurer pour leur avenir.

 

Ce contexte permet à CERTAINS enseignants - une minorité heureusement - de critiquer, humilier, rabaisser, moquer des élèves dans des proportions qui ne seraient acceptables nulle part ailleurs.

Rien que cette habitude absurde et humiliante, pourtant encore pratiquée, de distribuer les copies par ordre décroissant, devant toute la classe : le premier est encensé, adulé, félicité. Les suivants s'inquiètent de plus en plus au fur et à mesure de la distribution. Le dernier ne peut pas discrètement encaisser le choc de cette mauvaise note - ce n'est quand même qu'une mauvaise note - il est stigmatisé devant toute la classe !

Précision importante : je m'en tiens à un parallèle entre les processus qui conduisent à l'abus sexuel d'un côté et à l’humiliation ou au harcèlement scolaire de l'autre. Je n'ai pas connaissance de situation d'abus sexuels dans les classes préparatoires. Je découvre celles pratiquées dans les grandes écoles avec les articles de journaux et j'en suis atterré. Je n'avais pas eu connaissance ou observé de telles situations pendant mes études. Enfin, en l'écrivant, je me rends compte que les quantités d'alcool consommées menaient certainement à des situations du même type


Et vous, qu'en pensez-vous ? 

Avez-vous connaissance de dérives ? 

Avez-vous pu les dénoncer ?

Si vous êtes directement concerné(e), avez-vous pu vous défendre, être protégé(e), défendu(e) ?


La discussion est ouverte !

  

mardi 16 novembre 2021

Le coaching, en quoi ça vous aide ?

Bonjour,

En arrivant en maths sup, à Orléans, en 1997, il n'était pas question de demander de l'aide. 

Des cours particuliers ? Ça nous aurait paru hautement improbable. 

Nous ne nous achetions même pas de bouquins complémentaires aux cours des profs.

Au cours de l'année, j'ai découvert qu'il était utile d'acheter des bouquins pour mieux comprendre, parfois aller à l'essentiel en 1 page quand le cours fait 20 copies doubles. 

 

En arrivant à Lakanal en 5/2 c'était une institution : vente de bouquins par les internes de l'année d'avant pour les nouveaux arrivants. MethodiX et tous les autres...

 

Aujourd'hui, il y a internet, vous avez probablement accès à 20 ans d'annales de concours, aux corrigés de vos DM...

 

Quand j'ai lancé mon blog de coaching fin 2008, je ne voyais pas comment les cours particuliers pouvaient aider. Le copain qui accompagne la création d'entreprise m'a annoncé le contraire : "si tu veux que ton entreprise fonctionne, propose des cours de maths !" "C'est là qu'est le marché".

 

Depuis les cours de maths sont devenus des coachings de maths. 

Olivier SARFATI propose des classes virtuelles de maths les samedi après-midi et 190 h d'accompagnement à travers des séances collectives pendant les vacances, des sessions enregistrées, des coachings par son équipe... sur le site très soigné MyPrepa.fr

Quand on cherche des coachings pour les étudiants des classes prépas, on est passé de 3 interlocuteurs en 2008 : Sylvaine PASCUAL à Versailles, Sylvie AUDIBERT à Saint Germain en Laye à plus de 25 offres diverses et variées.

De mon côté, je continue à croire à l'autonomie de l'étudiant et à une approche globale du coaching. 

Ce que j'aime dans ma proposition d'accompagnement, c'est de remettre un étudiant sur pied en 1h ou 1h30. De pouvoir m'assurer qu'ensuite tout se passe mieux sur 6 semaines. 

 Ce n'est évidemment pas un modèle économique très efficace. Proposer des formules annuelles alléchantes garantissant l'intégration d'HEC est evidemment plus satisfaisant commercialement. 

Les familles sont prêtes à dépenser beaucoup pour l'avenir de leurs enfants. 

Des articles circulent cette semaine :

 

De mon côté, quand je demande quelques centaines d'euros, je trouve que c'est déjà beaucoup pour plusieurs semaines d'accompagnement. 

Je propose des coachings solidaires selon la charte de déontologie de l'association européenne de coaching : pour les élèves boursiers, les familles qui ont moins de moyen. 

J'en viens au sujet de cet article : comme "coaching" ça veut tout et rien dire à le fois, de quoi s'agit il exactement ? En quoi ça peut aider les étudiants ?


J'ai l'impression que le plus important, c'est que j'assure la gestion de crise. 


Il n'y a pas pas de coaching si tout va bien ou que c'est supportable. 


Les étudiants n'ont pas le temps de parler à un inconnu s'ils ne ressentent pas au fond d'eux-mêmes qu'il faut trouver une solution aux difficultés qu'ils rencontrent. Parents, profs et amis ont fait le nécessaire. Ils ont un prof particulier ou y réfléchissent. Ils font des stages aux vacances pour trouver la motivation de travailler...

Et si on prenait le problème dans l'autre sens ?

  • que voulez-vous ?
  • pourquoi faites-vous les classes prépas ?
  • qu'attendez-vous de ce métier, de ces écoles ?
  • qu'est-ce qui vous plait dans les maths, la physique ? ou l'économie, la gestion, le marketing ? la philo, les lettres, les langues ?
  • faut-il vraiment travailler tout le temps ou gérer les priorités ?
  • faut-il travailler tout le week-end ou prévoir un programme de travail et des pauses ?
Le plus important, ensuite, c'est la confiance en soi et en sa capacité à réussir.

On n'en parle pas explicitement, mais tous les sujets autour nous permettent exactement ça : vous rebrancher sur :

  • votre confiance en vous et en vos capacités à réussir
  • le sens de tout ça
  • votre intérêt pour les matières enseignées
  • la valeur de l'effort quand il permet d'obtenir des résultats
  • la satisfaction de trouver un exercice de maths, de rédiger une dissertation de philo sur un sujet qui nous interpelle, comprendre un phénomène physique ou les évolutions économiques 

Le chemin des classes prépas et des études supérieures est un parcours engagé et exigeant à un âge où d'autres peuvent avoir décroché depuis longtemps. 

Il est basé sur un contrat de retour sur investissement dont on peut douter tant qu'on n'a pas obtenu l'école visée, dans un quotidien où les certitudes flanchent... 

Il peut être tentant de trouver injuste de ne pas profiter, nous aussi, de nos soirées pour voir nos amis, des samedis pour nous coucher à 3h, de nos vacances pour ne rien faire...

Où que vous en soyez dans ces réflexions ou inquiétudes, quand vous passez plus de temps à douter qu'à travailler, plus de temps à vous dire que "vous devriez vous mettre au travail" qu'à travailler, une séance de coaching vous ferait du bien.

Le plus souvent, ce sont les parents qui identifient ce besoin. Malheureusement, les jeunes font comme nous tous quand ils n'ont pas envie de voir le problème : jeux vidéos, temps passé sur internet "à regarder des vidéos sur youtube".

A l'époque déjà, c'était plus facile d'être à l'internat qu'à la maison avec la tentation de la télé, de l'ordinateur ou de la console de jeux. Désormais, ils ont dans leur poche ou sur leur bureau la télé, l'ordi et la console. Je les plains. Bravo à ceux qui arrivent à couper leur téléphone ou au moins les notifications des réseaux sociaux et autres groupes whatsapp.

Ce week-end chez des amis pour la préparation d'un exposé d'une élève de 13 ans en 4e son smartphone affichait des notifications toutes les 5 à 15 secondes. Comment se concentrer dans ces conditions ?

Je vous souhaite bon courage !

Gabriel 

06 33 85 53 27