vendredi 9 novembre 2018

Mais pourquoi tu coaches des élèves de prépas ?


Bonjour, 

Je coache des élèves des classes prépas parce que j'aurais aimé trouver de l'aide quand j'en ai eu besoin. 

Je ne me sentais pas bien en prépa, je ne savais pas pourquoi et les seules réponses que j'ai pu trouver ont été peu satisfaisantes : 
- tu te poses trop de questions
- ne te poses pas de question, bosse !
- ça va aller mon chéri
En fait, les réponses que j'ai trouvées tout au long de ces années après la prépa, je les partage lors de mes séances individuelles ou directement dans mes articles : 

Ce qui me semble essentiel : 
  • On ne peut pas travailler tout le temps
  • Il n'y a qu'une seule manière de travailler, la nôtre
  • Rien ne justifie de perdre confiance en soi et en ses capacités à réussir

 

On ne peut pas travailler tout le temps

On ne peut pas travailler tout le temps, même si c'est une tentation régulière en prépas. 
"Celui-là, dans la classe, réussit tout, il travaille surement plus que moi. Si je travaillais plus, j'y arriverais aussi." 
C'est complètement faux. La méritocratie, c'est faux. L'égalité, c'est faux. 
En fait, nous avons tous des manières de comprendre, d'apprendre et de mémoriser différentes. 
Nous sommes passionnés par des sujets différents les uns des autres. 
Nous arrivons en prépa avec des bagages très différents.  

 Il n'y a qu'une seule manière de travailler, la nôtre

 Vous ne pourrez pas calquer la manière de travailler d'un autre. Vous ne pourrez pas être hyper efficace le soir à 22h si vous êtes du matin. Vous ne pourrez pas tout retenir juste en écoutant si vous avez plutôt une mémoire visuelle. Vous ne pourrez pas passer votre journée à faire des fiches si ça ne vous convient pas. 

Vous ne pourrez pas non plus vous passionner pour les maths pour faire Polytechnique ou Centrale si ce qui vous passionne c'est la philosophie, la psychologie, l'écoute des autres...

Vous ne pourrez pas survoler toutes les matières à toute vitesse, toute la semaine, si ce que vous aimez c'est aller au fond du sujet, comprendre, approfondir, faire des recherches. 


Rien ne justifie de perdre confiance en soi et en ses capacités à réussir

"Bienheureuse découverte de l'ignorance" nous disait la prof de Français de spé à Lakanal. Bienheureuse découverte de l'ignorance dans une recherche de sagesse et de philosophie, oui, mais se sentir incapable d'y arriver, dévalorisé par les notes trop basses, parfois humilié par un enseignant ou d'autres élèves, non. 


Solutions

Je préfère accompagner un élève jusqu'au bout de sa maths sup pour une inscription à l'université en mathématiques l'année suivante parce qu'il décide qu'il veut pouvoir étudier à son rythme. Qu'il veut pouvoir s'intéresser aux maths dans leur ensemble.Parce qu'il veut faire de l'enseignement et de la recherche et pas entrer en école d'ingénieur. Parce qu'il a besoin que le chapitre soit terminé pour commencer à comprendre et ça en prépas, c'est trop tard : la colle a déjà eu lieu, le DS est déjà là. Les notes sont mauvaises. Sa compréhension interviendra quelques jours après...

Je préfère accompagner un élève qui reprend le temps de vivre. Qui accepte de faire des pauses. Qui décide ce qu'il va faire dans la masse des sujets imposés pour retrouver un équilibre. 

Je préfère accompagner une élève qui va prendre du recul sur son envie de faire Supaéro, l'obligation d'entrer en spé étoile et pouvoir se remettre au travail au lieu d'être découragée trois mois après la rentrée en sup...

unsplash-logoRoman Mager

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