lundi 4 novembre 2019

Réussir en classes prépas


Bonjour, 


Voici ce qui me semble le plus important pour réussir les classes prépas :

Sommeil

Le premier point que je vérifie quand j'ai un ou une élève des classes prépas au téléphone, c'est son niveau de fatigue. Vous ne pourrez pas réussir les classes prépas en étant épuisé(e). Le sommeil vous permet d'être en forme pour être attentif en classe, chercher les exercices, mieux mémoriser.

État général

Ensuite, je vérifie comment se sent l'étudiant ou l'étudiante de manière générale. Avant de trouver des stratégies d'organisation et de gestion du stress, c'est important de commencer par savoir ce qui va permettre de se sentir bien, de retrouver de l'énergie et l'éternelle motivation si c'est bien ça le problème. 

Orientation

Pour retrouver les éléments de motivation, nous faisons un petit détour par l'orientation, le projet d'études ou de métier : est-ce que j'ai choisi les maths, la physique, les lettres ou la philo par goût ou par fidélité familiale, ambition, prestige, pression des profs de terminale ou des parents ?

Motivation

Aimer les matières choisies, c'est pour moi ce qui constitue la motivation interne. Et quotidienne. Avoir des projets professionnels dans un secteur d'activité ou un métier donné, c'est ce que j'appelle la motivation externe ou long terme. 

Pression

Quand d'autres pourraient parler de la motivation externe par le soutien de parents "coachs sportifs" autoproclamés, de professeurs particuliers, de stages aux vacances... il peut parfois s'agir d'une pression supplémentaire.

Les élèves peuvent signaler à leurs parents quand le soutien - bienvenu le plus souvent - se transforme en pression et en stress supplémentaire - et souvent excessif au regard de la pression que l'étudiant·e se met déjà lui·elle-même.

Organisation du travail : gestion du temps et des priorités

Quand nous avons l'occasion de l'aborder, nous convenons avec les élèves que l'idéal serait de pouvoir travailler chaque jour les cours du jour-même et chercher les exercices pour le lendemain. A cet idéal, s'ajoutent toutes les préparations de colle, de DS, la recherche des DM.

 

Préparation des colles


Une approche très radicale, c'est de travailler tous les cours au quotidien et de ne pas réviser les colles. Vous vous appropriez le programme au fur et à mesure et deux ou trois semaines plus tard, une colle vient vous permettre d'évaluer où vous en êtes dans cet apprentissage. On peut même tenir ce raisonnement pour les devoirs.

En tant qu'accompagnant, je sais que ça marche. Je reconnais que ce n'est pas pour cela que c'est facile à mettre en place. D'abord, il y a le programme de colle qui est parfois proposé : c'est bien une invitation à se pencher sur ces cours et des démonstrations en particulier et les apprendre le mieux possible pour montrer sa bonne volonté et obtenir le meilleur résultat possible à la colle. 
En fait, le risque c'est d'avoir trois semaines de retard.
Cf. article Ne prenez pas trois semaines de retard !

Mon invitation : rééquilibrer le curseur entre travailler 0% le cours d'aujourd'hui et 100% la colle de demain sur le cours d'il y a trois semaines. A vous de décider où vous placez le curseur.

 

Efficacité

Sachez simplement que l'apprentissage ce soir du cours d'aujourd'hui vous fait gagner énormément de temps sur le cours de demain - que vous comprendrez trois fois mieux.

 

Mémoire

C'est également très efficace en terme de mémorisation à long terme. Parce que c'est exactement là que se situe le problème de réviser la colle du lendemain. Vous connaissez certes la démonstration par cœur et votre question de cours est réussie. Demandez aux anciens élèves de combien de démonstrations ils se souviennent en arrivant aux écrits des concours !

 

Plaisir

En voilà un sujet tabou en prépa. Avoir encore du plaisir dans ses apprentissages. Dans la recherche des exercices. Il faut aller vite. Être efficace. Travailler plus.

Soit disant...

En fait, en ce qui me concerne, je crois beaucoup au plaisir. Je crois que les matières que l'on a plaisir à travailler et à étudier, on s'en souvient pendant des années. Les sujets abordés répondent aux questions que l'on se pose ou traitent des thèmes qui nous intéressent. 


Au sujet des échéances...


Et vous quelle est votre recette ?
Etes-vous régulier dans vos apprentissages ou faites-vous tout au dernier moment ?

Béatrice Millêtre écrit dans "Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se sentent pas très doués" que les échéances servent d'appui. Au lieu de culpabiliser de tout faire au dernier moment, elle nous invite à voir que nous ne manquons pas les échéances. Simplement, nous nous appuyons sur elles pour construire notre réflexion jusqu'au dernier moment avant de produire ou pour, enfin, nous y mettre.

Quelle chance, si vous fonctionnez comme ça, d'avoir choisi les classes prépas : vous avez des échéances tout le temps, tout au long de la semaine. Imaginez un cursus où vous auriez 6 mois pour préparer un examen ou un concours : vous commenceriez une semaine avant avec de grandes difficultés. Là, tout est fait pour que vous travailliez tous les jours !

Bon courage et bon travail !


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