lundi 6 novembre 2017

Rentrée de Toussaint et motivation



Bonjour,

Où en êtes-vous pour cette rentrée de la Toussaint ?
Quand je pense à la rentrée de novembre, j'ai les trois univers très différents des trois années de prépas qui se mêlent.

Maths Sup

En maths sup, je suis allé en Irlande pour les vacances de la Toussaint. Avec ma sœur, nous étions partis l'année précédente en voyage scolaire à Newry en Irlande du Nord. C'était tellement bien que vous avions souhaité y retourner.


Je n'avais pas encore compris qu'en prépa, ce n'était peut-être pas possible. Déjà en terminale, j'avais choisi de partir en Allemagne avec les hypokhâgnes pour un voyage pendant les vacances de Pâques et ça avait semblé fou à une partie de ma classe : il fallait réviser le bac !

Je ne me suis jamais vraiment remis de ce voyage en Irlande aux vacances de la Toussaint en maths sup. La veille du retour, je me revois encore dans la campagne irlandaise à la tombée de la nuit, me disant "Pourquoi autant de maths ?"

Maths Spé

En maths spé, novembre a correspondu au début d'un cercle vicieux de difficultés croissantes.

Ce que j'ai ressenti personnellement, c'est que j'étais dépassé. J'ai pris conscience quelques années plus tard que je n'ai peut-être jamais relu les cours que je me donnais tant de mal à prendre en notes, tellement j'étais dépassé par le rythme de travail.

J'étais tellement débordé que je n'arrivais plus à suivre.

Ni les cours, ni le travail demandé.

Enfin, je faisais de mon mieux et mon souvenir doit modifier un peu la réalité puisque je suis allé en cours tous les jours, je suis allé aux colles et aux DS toutes les semaines.

Aux concours, j'ai fait de mon mieux tout en étant complètement dépassé par les événements.

Maths Spé 5/2

En 5/2, la grande différence c'est l'internat pour se serrer les coudes et travailler ensemble. Je me souviens en particulier d'avoir passé mes journées du dimanche à travailler avec Mehdi, mon "binôme". 

Comme les enseignants étaient encourageants et que ça se cumulait avec le fait d'avoir déjà "vu" le programme une première fois, les mois de travail de 5/2 sont passés très vite, mais dans une énergie de "réussite".

Il fallait faire de son mieux.
Il fallait chercher les exercices.
Il fallait non seulement chercher mais aussi rendre les DM, nombreux, qu'on nous demandait.

Au lieu d'être dans un cercle vicieux d'échecs et découragement qui s'alimentent l'un, l'autre, nous étions dans la régularité des élèves qui travaillent beaucoup et ne se découragent pas malgré les difficultés.   


Et vous, dans tout ça ?

L'enjeu de cette rentrée de novembre, c'est la motivation.
Comment allez-vous garder de l'énergie et de la motivation pour travailler ? Pour étudier ? Pour apprendre ?

Comment allez-vous rester attentifs en classe, concentrés sur votre travail, investis vers vos objectifs ?

Mon premier conseil est de ne pas prendre 3 semaines de retard.

Un autre enjeu essentiel à mes yeux, c'est de préserver des temps de pause dans votre travail, mais aussi dans votre semaine, avec du sport ou des activités artistiques.

Pendant les vacances, j'ai eu l'appel de la mère d'un étudiant de MP* d'un lycée que je ne citerais pas pour qu'on ne puisse pas le reconnaître.

Dépassé par le rythme et la quantité de travail, il aurait demandé à passer en MP dans le même lycée. L'équipe pédagogique et la directrice lui auraient refusé ce changement en lui disant qu'il fallait qu'il se mette au travail.

Évidemment, s'il est arrivé en MP* d'un grand lycée parisien, c'est sûrement parce qu'il ne travaillait pas assez !

Par contre, il n'est peut-être pas capable de se mettre à travailler différemment que sa seule manière de travailler : beaucoup en classe et "seulement" 1h30 par soir...

C'est l'occasion de poster ici les articles un peu anciens que j'avais rédigés sur les élèves "doués" ou "sur-doués" ou "précoces" ou "créatifs et intuitifs". Ou "haut potentiel". Prenez l'expression qui vous convient ou ne vous choque pas. En tout cas, à mes yeux, ces élèves ne sont pas "capables" de travailler les maths 4h sans s'arrêter pour faire plaisir à l'équipe pédagogique du lycée.

Je vais même plus loin, pour avoir essayé : c'est contre-productif.

Le plus souvent, pour les élèves que j'accompagne, il ne s'agit pas de travailler plus, comme le suggère une nouvelle fois ces enseignants, mais de travailler mieux. Pour cela, il faut savoir ce qui marche pour nous, d'être vigilant sur la gestion du temps et des priorités, de prendre le temps de souffler, de toujours vérifier que l'on reste efficace et que l'on est pas devant son bureau "juste pour avoir bonne conscience".

Plus sur la motivation

Gabriel

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