mercredi 12 janvier 2022

Se débrouiller tout seul !

 Bonjour, 

 

Moi aussi, j'ai fait maths sup et j'ai pensé qu'il fallait se débrouiller tout seul. 

Pas un seul instant, je n'ai pensé que je pouvais demander et recevoir de l'aide. 

Ni pour les maths.

Ni pour les difficultés que je rencontrais. 

 

Aujourd'hui encore, j'ai toutes les notions de management sur la nécessité de déléguer les tâches secondaires mais il me semble moins coûteux de faire moi-même mon marketing, ma communication, les prises de rendez-vous, les coachings, la facturation, la comptabilité. 

A la maison, j'ai fait appel aux services d'une femme de ménage mais je me dis désormais que ce n'est pas très respectueux de demander à quelqu'un d'autre de faire mon ménage, de nettoyer nos toilettes. 

Sans compter le coût... déraisonnable au regard de mes revenus.

 

Ce week-end, un étudiant semblait un peu réticent pour la séance de coaching prévue : il fallait la décaler de quelques heures. Lors de la première séance, au début des vacances, j'avais également entendu entre les lignes qu'il n'était "pas très chaud". A l'issue d'un échange sur les enjeux, je lui ai dit : 

"J'ai l'impression que vous avez surtout envie de vous débrouiller tout seul et je reconnais que ça peut être très important".

Dans ce cas, je lui ai proposé de continuer sur les avancées menées depuis la séance de décembre, de tester les nouvelles pistes identifiées lors de notre nouvel échange et de me recontacter quand il en ressentirait le besoin. 

 

Et puis aujourd'hui, cet article m'est venu. 

J'ai des difficultés dans mon couple ou avec mes enfants, le réflexe : je me débrouille tout seul.

Je veux développer une activité de formation professionnelle : une conférence me donne les clés et me propose un programme d''accompagnement sur 6 semaines, je me dis "Je ne peux pas dépenser la somme demandée, je vais me débrouiller seul !"

Mais quand on est dans l'enthousiasme d'un nouveau projet, de la création d'une activité ou d'une entreprise, on s'entoure : 

  • la boutique de gestion ou l'expert comptable qui accompagne la création
  • le banquier pour le compte professionnel et les moyens de paiement
  • les réseaux d'accompagnement
  • les réseaux d'affaires
  • les copains
  • la chambre de commerce
  • les associés du projet, les partenaires
  • l'agence à qui on fait appel pour le site internet, les cartes de visite, la charte graphique, l'identité visuelle
  • l'agence de relations presse 

Puis, dans les mois qui passent et la réalité du monde des affaires, on peut se décourager : 

  • l'agence de relations presse plutôt spécialisée dans les voyages et le "lifestyle" ne décroche pas d'articles sur l'accompagnement des élèves en difficultés en classes prépas
  • quelques années plus tard, l'agence de communication ne relance pas sur le paiement du site institutionnel Talents, Etudes, etc qui accompagne le blog Coaching Classes Prépas et le nom de domaine est récupéré par quelqu'un d'autre. Tout le contenu qui était hébergé par l'agence est perdu. L'interlocutrice dans l'agence était partie faire un tour du monde...
  •  La structure de société - création d'une SAS en 2011 - est beaucoup trop lourde et coûteuse pour une activité de coaching auprès des particuliers : 
    • il faut ajouter 20% de TVA à tous les prix
    • l'expert comptable prend déjà 1600 euros par an à lui tout seul
    • la banque demande entre 30 et 50 euros par mois pour 1 compte et 1 carte bancaire pro
  • Les réseaux d'affaires et rencontres BNI promettent des retours sur investissements, mais chaque professionnel cherche avant tout à mettre en avant sa propre activité : le droit d'entrée est de 500 euros HT, l'adhésion est de 1000 euros HT par an. 
  • les réseaux et associations de coaching fonctionnent sur le même principe : vous apparaissez dans le catalogue des coachs de l'association moyennant 400 euros par an. Et les années passent vite.

Alors 12 ans plus tard, je fais tout moi-même.  

J'en suis ravi : c'est l'activité qui me ressemble le plus, c'est celle qui "marche" depuis 12 ans puisque ce que je pensais commencer en parallèle des coachings professionnels en entreprise, m’amène une clientèle de 30 à 45 étudiants des classes prépas et leurs parents chaque année. 

Souvent je réussis à infléchir le problème identifié dès la première séance avec des éléments concrets, un plan d'action à mettre en œuvre immédiatement. Ensuite, nous consolidons les solutions mises en place sur quelques semaines supplémentaires. 


Alors, oui, comme moi aujourd'hui, vous pouvez continuer à vouloir vous débrouiller tout(e) seul(e). 


Vous vous débrouillez tout(e) seul(e) et vous vous reprochez votre perfectionnisme. Vous vous reprochez de ne pas être assez efficace. Vous culpabilisez de ne pas avoir pris de l'avance le week-end dernier. Vous vous demandez comment vous n'avez pas travaillé l'été dernier pour être mieux préparée pour la rentrée. 

Vous vous demandez si vous allez y arriver. Est-ce que vous avez votre place en prépa ? 

"Les vrais élèves de prépa, ils travaillent tout le temps, non ? Pourquoi pas moi ?"

Vous pensez que les autres n'ont pas de problème. De toutes façons, vous n'oseriez pas leur en parler. Ils ont tellement l'air d'assurer. 

"Et puis de toutes façons, ça fait quoi un coach ?
Encore un truc pour nous vendre du vent ?

Je n'ai pas le temps. Il faut que je travaille."


En fait, j'ai attendu la maths spé puis la 2e année de spé pour me rendre compte de mon erreur : 

Arrivé au lycée Lakanal en 5/2, les élèves de l'année précédente venaient nous revendre une pile de 15 bouquins pour une somme modique. 

A l'internat, Mehdi est venu travailler avec moi tous les dimanche pour avancer ensemble. 

En février je suis parti dans sa famille à Sfax pour travailler 14 jours et nous reposer 2 jours à Monastir. 

En Avril, nous sommes partis, ma sœur et moi, dans un lieu pour travailler avec d'autres étudiants de classes prépas ou de médecine qui préparaient les concours comme nous. 


En 2009, quand j'ai lancé ce blog, je trouvais difficile d'imaginer que l'on puisse faire appel à des profs particuliers pour réussir les classes prépas. Une évidence, c'est que les exercices, il vaut quand même mieux les chercher et les trouver seul pour réussir à les chercher ensuite en DS et trouver les réponses !

Il n'empêche que le prof particulier peut:

  • apporter un nouvel éclairage sur un sujet qui nous a paru difficile dans les explications proposées en classe
  • donner l'attention qu'un enseignant de classe prépa de 42 ou 46 élèves ne peut pas avoir
  • dynamiser la mise au travail le samedi après-midi ou le dimanche matin quand l'élève a du mal à s'y mettre par lui-même

Les prestataires et les élèves vont plus loin : 

  • ils assurent des stages pendant les vacances
  • des stages de pré-rentrées
  • des classes virtuelles les samedi après-midi

Un conseiller en création d'entreprise me l'avait indiqué dès le démarrage de mon activité : les cours de maths, ça rassure. 

Je dirais que ça a aussi une fonction implicite de "coaching" tel que je le décrivais ci-dessus : écoute, mise au travail, remotivation, dynamisation, ré-assurance pour les élèves qui peuvent perdre confiance... 


Pour aller plus loin et terminer ce texte, je voudrais vous parler de ce que j'ai évoqué ce matin avec une autre Coach qui s'intéresse à la situation des adolescents et qui fait écho à ce que peut vivre un(e) élève en classes préparatoires. En mentionnant Mathieu Brégégère de l'école de Méditation comme source, elle m'a parlé de la tyrannie de la perfection comme d'un fléau :

"Tout le monde est pris dans la tyrannie de la perfection mais tout le monde doit faire semblant qu'elle n'existe pas. Elle empêche les ados de se montrer vulnérables. Elle peut conduire à l'isolement : personne n'ose parler de ce qu'il vit." 

C'est pour moi exactement ce qui se passe pour certains élèves en classes prépas. Parfois, simplement s'ouvrir à un(e) élève vis à vis de qui on a une bonne intuition permet de se rendre compte qu'il/elle est dans la même situation. Une fois que la brèche est ouverte, on se rend compte que vous êtes très nombreux dans la situation : en difficulté mais dans un contexte où tout le monde doit faire semblant que "tout va bien". 


Qu'en pensez-vous ? 

Avez-vous levé cette barrière pour trouver des amies ?

Avez-vous fait appel à de l'aide extérieure pour avancer ?

 

De mon côté, j'ai conscience que je n'interviens qu'en dernier recours. J'aime la valeur ajoutée que ça peut apporter, d'intervenir là où les autres solutions envisagées n'ont pas fonctionné. 

Je me réjouis également qu'une, deux ou trois séances puissent suffire. C'est aussi plaisant de pouvoir accompagner sur plusieurs mois les étudiant(e)s qui apprécient un accompagnement dans la durée. 

Pour en savoir plus, vous pouvez me joindre au 06 33 85 53 27.

 

Bonne journée, 

Gabriel Brabant

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