mardi 22 novembre 2016

Gabriel Brabant de Coaching Classes Prépas sur le grill de "Start'Up Chef" !

Bonjour,

Si vous voulez tout savoir sur le concours d'entrepreneurs auquel j'ai participé, c'est ici :



Si vous voulez seulement voir à quoi je ressemble dans un T-shirt orange, c'est aux minutes 0'50", 3'50" et  5'08" !

Dans un prochain article, je mettrai en ligne le "Pitch" de la fin de la première journée, où je réponds à un certain nombre de questions que vous vous posez peut-être...

Les résultats ?

J'ai reçu le prix "Coup de cœur du jury".




Merci !

 
 

samedi 19 novembre 2016

Que faire quand on sent qu'on craque en prépa ?

Je sens que je vais craquer, sortez-moi de là !

Bonjour, 

C'est le moment de l'année où vous allez vous rendre compte que quelque chose ne va pas en prépa. Ce n'est pas grave. C'est même plutôt normal. 

Un rythme volontairement le plus rapide possible. Donc "trop" rapide pour un grand nombre d'entre-vous dans chaque classe de prépa de France. Sinon, peut-être que vous avez eu la sagesse - ou la chance - d'intégrer une prépa "qui vous convient". 

En ce qui me concerne, le rythme de sup était rapide mais tenable. C'est le rythme de la PSI* qui est tout à coup devenu beaucoup trop rapide. Je pense que pendant une partie de l'année, je n'ai simplement pas eu le temps ni l'énergie de simplement LIRE mon cours pourtant pris en note toute la journée le plus consciencieusement - et rapidement - possible. 

Je disais donc, c'est le moment de l'année où vous allez vous rendre compte que quelque chose ne va pas. Je ne prends pas tellement de risque en écrivant ça parce que si ce n'est pas en ce moment (au mois de novembre) que vous ressentez cette difficulté, alors cet article vous attendra sagement pour le moment où vous pouvez en avoir besoin. 

Qu'est-ce qui peut vous faire penser que "quelque chose ne va pas ?"

Plusieurs signes. 

Vous pouvez...

ne plus avoir envie de travailler...

Vous pouvez...

vous demander ce que vous faites là...

Vous pouvez... 

avoir envie d'arrêter...

Vous pouvez...

travailler du mieux que vous pouvez sans que les notes suivent...

Une chose est sûre : Vous n'êtes pas la seule ! / Vous n'êtes pas le seul !

Voici les options qui s'offrent à vous...

Monter un club des gens qui ont besoin de serrer les coudes pour réussir leur prépa

Bon, c'est rarement dit comme ça, mais c'est très clairement le meilleur moyen de passer de bonnes années en prépa. 

Ça s'appelle l'internat. Ça s'appelle "trouver un binôme pour travailler ensemble". Ça peut aussi consister à se retrouver pour jouer au basket ou au foot à la pause du déjeuner, le soir après les cours ou après le DS...   

Trouver les activités qui vous aideront à "tenir le coup" sans trop culpabiliser

Les activités qui vous font du bien et qui vous permettent de vous sentir bien sont indispensable pour tenir le coup. 

On vous avait dit qu'en prépa il ne fallait que travailler et vous avez suivi le conseil à la lettre. Aujourd'hui vous vous sentez épuisé et/ou démotivé : il faut faire machine arrière. 

Qu'est-ce que vous aimiez faire l'année dernière ?

- du foot, du basket, du golf, de l'équitation ? 
- de la guitare, du trombone, du violon, des jeux vidéos ?
- aller au cinéma
- retrouver des amis
-...

Certains sports et certaines activités sont évidemment moins facile à caser dans votre emploi du temps que d'autres mais ce n'est pas pour ça qu'il faut y renoncer. Vous aurez du mal à faire les classes prépas tout en continuant votre entraînement à un sport au niveau compétition avec trois entraînements intensifs de 2h par semaine - s'il y en a qui l'ont fait, qu'ils n'hésitent pas à témoigner dans les commentaires ! - mais pour la plupart d'entre-nous, il vaut mieux travailler efficacement une heure de moins et aller courir pour évacuer le stress qui devient trop intense. 

Chaque année, parmi les étudiants que j'accompagne, il y en a qui reprennent une activité sportive, artistique ou sociale pour retrouver leur équilibre. Ils se sentent mieux, travaillent dans une meilleure énergie et plus efficacement et leurs résultats remontent. 


Est-ce que vous dormez assez ?


 C'est tellement essentiel que je n'en ai pas reparlé récemment, mais c'est vraiment le premier trouble de l'étudiant en prépa. Terminer un devoir un soir un peu tard est tout à fait normal. Travailler tous les soirs trop tard, c'est la garantie de la mise en place d'un cercle vicieux qui vous conduit tout droit à votre perte. 

Je ne m'étendrai pas ici, mais en raccourci : 

fatigue => moins d'attention => plus de temps pour comprendre => plus de temps pour revoir le cours => moins de temps pour travailler le reste (exos, DM, révisions) => nécessité de se coucher plus tard pour rattraper => fatigue...

manque de sommeil => moins bonne mémorisation (la mémorisation à long terme à lieu pendant le sommeil) => plus de temps pour reprendre les cours pourtant déjà appris quelques jours avant => nécessité d'y passer plus de temps => nécessité de se coucher plus tard => manque de sommeil...

Faire le point


Si ces éclairages ne vous suffisent pas, vous pouvez toujours prendre des cours particuliers pour vous aider à vous mettre au travail le week-end ou pendant les vacances (motivation) ou pour expliquer ce que vous n'avez pas compris. 

En tout cas, un grand nombre d'entre-vous le fait. 

En ce qui me concerne, je ne vois pas bien comment ajouter des heures de cours à un programme trop chargé peut aider sur le long terme. 

Comme j'ai moi-même donné des cours particuliers au début du projet "Coaching Classes Prépas" en 2009, j'ai pu voir qu'en 2h avec un prof particulier, on peut effectivement faire le tour d'un sujet qui nous est passé au-dessus pendant la semaine. (Comment fait-on pour tous les autres cours de la semaine... ?)

J'ai pu aussi accompagner un élève de MP* qui avait laissé de côté la SI en travaillant toute l'année avec lui la SI le dimanche matin. Une matinée dédiée avec un prof particulier - "béquille"? - pour se remettre à niveau sur une matière qui ne nous inspire pas, pourquoi pas ?

En ce qui me concerne, je privilégie une approche globale autour de la confiance en soi, la méthodologie, l'organisation du travail, la gestion du stress, du temps et des priorités... et les choses se remettent dans l'ordre.

Si ça ne suffit pas pour se sentir mieux alors peut-être est-il temps de se poser la question du projet professionnel pour voir si les classes prépas sont indispensables pour apprendre le métier que l'on vise, plutôt que de poursuivre dans une voie peut-être peu adaptée à l'élève

Une chose est sûre, n'attendez pas de vous sentir trop mal pour réagir comme souhaite vous avertir Miss Ano par son blog créé cette année "Suicide et dépression en prépa" 

Comment savoir si c'est le bon moment pour faire quelque chose : si vous vous posez la question c'est qu'il est largement temps de réagir. Tâchez au moins d'en parler autour de vous et de vérifier si vous avez les symptômes classiques d'un excès de stress : 

- problèmes de sommeil
- douleurs physiques (dos, tête,...)
- souffrances psychologiques
- sentiment d'isolement
- épuisement physique ou psychologique

Pris à temps, ça peut se régler en quelques séances et quelques semaines. Les étudiants qui font les mêmes "burn-out" que leurs aînés salariés mettent plusieurs mois à s'en remettre...

Bon courage !

Gabriel

 


jeudi 17 novembre 2016

Que faire quand on ne veut pas que nos enfants fassent les classes prépas ?

Bonjour,

Avec le retour du mois de novembre, j'accompagne de nouveaux étudiants sur le chemin difficile des classes prépas. 

Fin octobre, j'ai participé à l'événement Start'Up Chef à Murat dédié aux porteurs de projets et aux entrepreneurs. 

Gabriel Brabant pour Coaching Classes Prépas à Start'Up Chef

Pendant ces deux jours, j'ai présenté mon activité de coaching en classes prépas et nous avons réfléchi sur le développement de cette activité ou sa remise en cause pour des activités professionnelles plus "concrètes" et plus adaptées à un territoire comme l'Auvergne. 

Durant les discussions et les échanges, nous nous sommes intéressés au "système" des classes préparatoires. J'ai déjà pu évoquer dans un article ou un autre, un certain épuisement ou agacement à réparer les élèves cassés par ce système : http://www.coachingclassesprepas.com/2015/06/jen-ai-marre-des-classes-prepas.html    

Les échanges sur ce sujet ont valu à Pierre Alzingre, animateur et coach d'entrepreneurs au sein de Visionari,  l'expression "Coaching Cass' Prépa".

Pierre a également trouvé dans les publications de certains professeurs des classes prépas, l'expression "bourreaux bienveillants". L'expression date de 2012 dans un article du Monde mais ça lui a semblé surréaliste : "on leur coupe la tête mais avec bienveillance". 

Quand j'accompagne les élèves qui souffrent dans ce système, est-ce que je deviens à mon tour un bourreau bienveillant ? Est-ce que ça veut dire que je suis d'accord avec ce qui se passe pour certains de ces élèves ?

En faisant des recherches pour cet article, je tombe sur un blog beaucoup plus récent qui semble avoir une prise de position beaucoup plus radicale, comme en témoigne son titre et son nom de domaine : 
Suicide et dépression en prépa


prepasuicide.over-blog.com

La question que je me pose aujourd'hui, c'est : "Comment fait-on ?"

Comment fait-on, en tant que parent, si on estime que les classes prépas ne sont pas faites pour notre enfant ?

Comme me le disait une mère de famille il y a quelques jours : "Je n'ai aucun doute qu'il a les compétences pour faire les classes prépas mais je ne pense pas que ce soit adapté à sa personnalité."

Vous noterez que la manière "bienveillante" de dire les choses, c'est déjà de dire que ce sont les classes prépas qui ne sont pas adaptées à la personnalité de l'étudiant... et pas l'inverse comme on l'entend tellement souvent dans les discours... "il n'est pas fait pour ça"...

ou dans les questionnements des élèves en souffrance : "je ne sais pas si je suis fait pour les classes prépas." 

J'ai souvent envie de répondre : ce sont peut-être les classes prépas qui ne sont pas faites pour toi. 

Dans quel cas, les classes prépas ne sont pas vraiment faites pour vous ?

- quand vous aimez avoir le temps de travailler les sujets en profondeur
- quand vous aimez avoir le sentiment d'avoir fait "tout ce que vous aviez à faire"
- quand vous aimez vous sentir valorisé dans le discours des professeurs ou par les bonnes notes

Je l'écrivais il y a quelques mois : même dans une classe de CP des enseignants disent "il faut travailler plus" de manière générale et ce sont les élèves consciencieux qui l'entendent le plus alors qu'ils ne sont pas concernés.

Je ne pense pas que l'on puisse empêcher son fils ou sa fille de faire les classes prépas. Ça ne me parait pas plus pertinent que de vouloir les forcer à les faire. Dans un cas comme dans l'autre, ils pourraient choisir la voie que vous vouliez leur refuser simplement à cause du mode de fonctionnement qui est étudié à l'école du paradoxe. Si vous poussez dans une direction, vous avez de grandes chances que la personne que vous essayez de convaincre résiste. C'est même une loi physique...

Par contre, vous pouvez trouver des témoignages partout d'élèves qui ont commencé les classes prépas et décidé en une semaine que ce n'était pas fait pour eux. C'est le cas de ma belle-soeur qui a choisi une fac de droit dans le mois qui a suivi et qui y a fait de brillantes études.

A l'inverse, on trouvera des profils qui sont allés au bout de la prépa pour mieux décrocher après. Les exemples sont nombreux d'ingénieurs qui n'exercent pas leur profession après de Grandes Ecoles, quand Antoine, chanteur et voyageur, semblait faire figure d'exception après Centrale Paris dans les années 70...

Suis-je en mesure d'accompagner ceux qui se posent ces questions ?
Suis-je en mesure d'aider à aller au bout d'un cursus qui me semble parfois destructeur ?

Je me pose la question à chaque fois. Pour chaque élève la situation est différente.
J'aime cette incertitude. J'aime me mettre à leur écoute.
J'aime "ne pas savoir à leur place".
Je n'ai pas la réponse tant qu'ils ne l'ont pas eux-mêmes.

Et parfois, nous avons des surprises. Dans les deux sens. 

Une étudiante qui avait demandé un accompagnement en vue d'une réorientation à la fin de l'année d'hypokhagne a choisi de continuer en khagne "parce que ce n'était pas à quelques élèves arrogants et désagréables de sa classe de déterminer son avenir".

L'année dernière, j'ai rencontré un élève avant les vacances de la Toussaint pour l'aider à continuer ses classes prépas parisiennes. Quand il m'a recontacté après les vacances, c'était pour valider un nouveau projet professionnel qui lui permettait de se recentrer sur ses talents et ses centres d'intérêts, tout en rejoignant sa région d'origine. 

Enfin, un des premiers coachings médiatisés consistait à dire "en douceur" aux parents que leur fille avait besoin d'arrêter la prépa. Elle avait dormi 14h par nuit pendant toutes les vacances et ne voulait pas y retourner. Les parents avaient commencé leurs demandes par "nous privilégions la santé de notre fille avant tout". 

A suivre... 


jeudi 3 novembre 2016

Rentrée, motivation et épine dans le pied !

Bonjour, 

La rentrée des vacances de la Toussaint peuvent être un moment critique pour les élèves en classes préparatoires, comme je le raconte à la fin de mon article d'octobre "How are you?".

La motivation est-elle toujours là ?

Est-ce qu'au contraire, un doute commence à s'insinuer dans votre esprit ?
Est-ce que depuis le début de l'année, ce doute est de plus en plus présent, au point de vous empêcher de vous concentrer pleinement sur ce que vous avez à faire ?

Est-ce que je suis fais pour la prépa ?
Est-ce que la prépa est faite pour moi ?
Je travaille beaucoup mais mes résultats ne suivent pas, que puis-je faire autrement ?
Comment puis-je travailler plus efficacement ?
Est-ce que je suis moins intelligent ? moins rapide ? moins efficace ? moins performant que les autres ?
Que puis-je faire contre le stress ou le découragement ?
Vous pouvez bien sûr continuer à vous poser toutes ces questions tout seul. Les classes prépas, c'est mieux quand "on se débrouille tout seul". 

Je me faisais simplement la remarque il y a quelques jours qu'il y a peu d'athèles de haut niveau qui préparent les compétitions "tout seul" dans une classe où il y aurait aussi tous leurs futurs adversaires !

La plupart d'entre-vous ne se rendent peut-être pas compte du nombre d'offres de services complémentaires pour les classes prépas. 

Déjà il y a une vingtaine d'année, j'avais observé un décalage très grand entre la "culture prépa" du lycée Pothier à Orléans et celle du lycée Lakanal à Sceaux, en région parisienne. 

J'avais surtout observé que de nombreux livres étaient à notre disposition dès le début de l'année de spé pour compléter le cours de nos profs ou nous aider à faire les DM. Aujourd'hui, vous avez bien sûr de nombreuses ressources sur internet que nous n'avions pas. 

Dans ces années-là, il y avait déjà une offre importante de cours de soutien. 

Désormais, quand j'ai un étudiant au téléphone, il a souvent déjà fait appel à des cours particuliers, fait un stage aux dernières vacances...

Pendant ce temps-là, la "culture prépa" impose à la majorité de vouloir "se débrouiller tout seul". 

Pour avoir regardé ce qui se fait désormais, les offres de "coaching" sont nombreuses, variées, et à tous les prix...

Sans vouloir rentrer dans cette logique d'une surenchère commerciale, sachez qu'il est possible, quand la situation devient vraiment difficile pour vous et que vous n'avez pas trouvé les solutions par vous-même, de faire le point et reprendre un meilleur départ après avoir "remis les choses dans l'ordre". 

En ce qui me concerne, je ne fais rien de "miraculeux", je n'ai pas de "formule magique". Je pars du principe que toutes les ressources sont en vous et que vous allez faire "très bien". 

et j'ai souvent raison de ne pas savoir à votre place ce qui est bien pour vous

Pour citer simplement un accompagnement du mois d'octobre, une situation qui semblait très compliquée vis-à-vis des maths dans une classe de 2e année ECS - ce qui peut sembler compromettant - s'est semble-t-il résolue en 2 rendez-vous de 45 minutes par téléphone sur quinze jours...

Et vous, c'est quoi votre "épine dans le pied" en prépa ?
Et si on l'enlevait ?

Bon courage pour la rentrée !

Gabriel