dimanche 14 décembre 2014

Le coaching est un métier exigeant !

### edit2022 ### 

Il y longtemps, j'avais poussé un coup de gueule. Ce soir, je republie tous les articles qui proposent une vision critique des classes prépas. Pourquoi pas celui-ci aussi. Normalement, il restera dans les méandres d'un blog avec 160 articles publiés. Si vous tombez dessus, soyez indulgents, c'est un peu un clin d'oeil au coach d'élèves de prépa épuisé fin 2014. A l'époque j'avais un job à plein temps à Pau et ma famille à Issy les Moulineaux que je rentrais voir le week-end. Alors le coaching "gratuit" du samedi après-midi - parce que perçu comme un "rendez-vous d'avant-vente" par ce père de famille - avait fait déborder le vase. J'aurais du percevoir qu'il y avait un problème : habituellement je ne me déplaçais jamais à domicile mais dans un lobby d’hôtel ou un café sympa. Il avait insisté pour que ça se passe dans leur studio "pied-à-terre" à Paris VIe... ###

Bonjour les élèves,
Bonjour les parents,

De plus en plus de parents prennent rendez-vous pour leurs enfants. Ce n'était pas le cas quand j'ai lancé ce blog fin 2008 et dans le courant des années suivantes.

Aujourd'hui, j'ai donc des parents au téléphone pour me parler de la situation de leur fils ou de leur fille. Ce sont les mêmes qui me disent un peu plus tard en rendez-vous "je ne souhaite pas m’immiscer dans votre travail avec mon fils/ ma fille."

Comment vous dire ?

Si vous voulez que je puisse travailler directement avec votre fils ou votre fille, je vous propose une solution très simple : dans ce cas, ce sont eux qui m'appellent directement pour prendre rendez-vous.


Sinon, très simplement, comme c'est vous qui prenez le rendez-vous je vais vous demander d'y être présent. C'est d'ailleurs ce que j'ai appris en formation au coaching scolaire avec Cathy Lemer, aujourd'hui dirigeante du cabinet Elevatio.


La première séance consiste en trois temps :

- un temps avec les parents et le jeune

- un temps avec le jeune seul / pour vérifier par exemple que la démarche l'intéresse, ses objectifs personnels à lui, et d'autres enjeux comme des addictions dont il ne souhaiterait pas parler devant ses parents

Il est alors temps de vérifier
1) que le jeune a envie de faire la démarche et de travailler avec le coach. 
2) que le coach a l'impression qu'il va effectivement pouvoir aider le jeune dans l'atteinte de ses objectifs
 

- un temps de validation : les objectifs des parents et ceux du jeune vont dans le même sens, le coach valide qu'il peut les aider, le jeune valide qu'il veut travailler avec le coach, les parents valident qu'ils veulent travailler avec le coach.


Lors de cette séance l'essentiel du travail est fait. En effet, le cadre du travail est posé, les objectifs sont clarifiés, les premiers éléments de réponse sont identifiés. Ainsi, contrairement à ce que pensait encore très récemment un père de famille, cette séance est facturée.

J'ai modifié les pages "tarifs" et "Comment (se passe le coaching) ?" en conséquence.

Pour les séances par téléphone, il aurait également voulu que le tarif soit proratisé au temps passé. Je me vois bien, avec mon chronomètre, compter les minutes pour les facturer ensuite. En fait, le coaching correspond à un travail sur la mise au point et la mise en action d'une solution à un problématique donnée.

Si la problématique n'a pas assez de valeur, le coaching sera toujours trop cher. Si le coaching vient apporter une solution à une problématique suffisamment complexe et ne trouvant pas de solution malgré de nombreuses tentatives, alors le coaching trouve tout son sens.

On peut dire ce qu'on veut sur le mot coaching. Moi le premier, je l'ai remis en cause. Pourtant, quand on se penche sur la question il dit exactement ce qu'il a à dire quand on trouve les définitions officielles du coaching professionnel.

1) je ne trouve pas les solutions à votre place (ça s'appelle du conseil) -> nous les construisons ensemble

2) je ne mets pas les solutions en place à votre place (ça s'appelle déléguer) -> je vous laisse faire

3) je ne fais d'ailleurs rien à votre place (ça s'appelle de l'aide ou de l'assistance) -> vous ne faites que ce que vous avez choisi de faire dans les options que nous avons étudiées ensemble

4) je ne réussis pas les concours à votre place -> le coaching et l'accompagnement n'offrent aucune garantie de résultats, simplement un engagement sur les moyens.

L'avantage du coaching, quand il s'agit de coaching professionnel au sens de ces définitions, c'est que ce sont vos solutions et c'est vous qui les mettez en place.

Ainsi, vous apprenez à construire vos propres solutions et le coach est bio dégradable. A l'inverse des cours particuliers en maths qui semblent pouvoir se reconduire d'année en année, un bon coach rend toute son autonomie au coaché après les séances prévues ensemble.

Du coup, le tarif du coaching est nécessairement élevé : les clients ne sont pas des clients récurrents (contrairement à un psy, par exemple, qui peut recevoir un patient toutes les semaines pendant 3 ans, voire 10...) Au bout de 8 séances, le coach doit retrouver un nouveau client. Le précédent est reparti voler de ses propres ailes.

En classes prépas, c'est encore plus particulier : un élève satisfait se garde bien de recommander son coach à son voisin de classe... c'est son concurrent direct au concours.

Pour terminer cet article "pavé dans la mare" - dans le ton, de toutes façons, de mon blog - je dirais donc :
- si les tarifs sont trop élevés, c'est que votre problème n'est pas assez grave

(ou que vous avez mal fait vos calculs : le panier moyen d'Acadomia est de 480 euros par mois par élève, sur des années entières, soit près de 4000 à 4800 euros par an alors que 8 séances de coaching à 150 euros coûtent 1200 euros) #edit : régulièrement je fais trois séances et le problème est réglé pour un budget de 450 euros, soit 225 euros après la réduction d'impôts #

Pour le reste et pour ceux qui auraient vraiment besoin d'aide sans en avoir les moyens, il existe le coaching solidaire. Défini par l'association européenne de coaching, il s'agit d'un client sur 10 qui paie un prix mieux adapté à ses revenus et à sa situation personnelle.

Pour les autres, oui, le coaching, c'est du luxe. le coaching est une prestation haut de gamme, prestée de manière individuelle par un professionnel de haut niveau qui vous consacre son temps de manière exclusive pour vous aider à avancer.

Vous connaissez beaucoup de professionnels qui ont 2 heures à consacrer aux étudiants pour leur permettre de mieux réussir leurs études ?

Comme je l'écrivais ce soir à ce père de famille :

Et vous, à combien évaluez-vous votre samedi après-midi si vous deviez le consacrer à d'autres que votre famille ?



 
  



lundi 22 septembre 2014

perfectionnisme et mode de fonctionnement en classes prépas

Bonsoir,

J'ai envie de partager avec vous des éléments qui reviennent souvent dans les rendez-vous qui ont eu lieu ces dernières semaines.

D'abord, il n'est pas évident d'être perfectionniste en prépa. Vouloir tout faire est déjà difficile. Vouloir tout faire bien devient rapidement mission impossible. Il me semble qu'il est plus facile de se rendre compte qu'il n'est pas possible de tout faire en prépa littéraire parce que les enseignants donnent 10 livres à lire pour chaque matière dès la rentrée. En prépa scientifique, on peut croire longtemps "qu'il faut tout faire".

Un autre point que je discute régulièrement, c'est le mode de fonctionnement qui vous convient. Les élèves qui souffrent le plus de la prépa sont ceux qui semblaient "ne rien faire" l'année précédente. Ils se mettent à croire que pour réussir en prépa il va falloir travailler beaucoup et ils oublient les recettes qui ont fait leur succès au lycée : être reposé, être attentif en classe, travailler peu, faire beaucoup de sport/musique/autres. En prépa, ils se mettent à vouloir travailler toute la journée, le soir et les week-ends. Soit ils arrêtent tout de suite parce que ça ne leur convient pas. Soit ils voient leurs résultats ne pas être à la hauteur de leurs attentes.

En fait, je réfléchis avec eux sur des manières de reprendre le mode de fonctionnement et d'apprentissage qui leur convient. Ainsi, ils retrouvent un mode de travail qui leur convient et les résultats qui vont avec.

Et vous, vous avez passé une bonne rentrée ?

Bon courage

Gabriel

lundi 21 juillet 2014

Les dossiers prépas du Figaro

Bonjour,

Pendant que le Coach se repose, les journalistes travaillent. De quoi faire le point sur votre entrée en prépa. 



Le Figaro

Classes prépa : mode d'emploi
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) préparent en deux ans aux concours des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, mais ...
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Le Figaro

Etes-vous fait pour la prépa ?
Les classes préparatoires aux grandes écoles sélectionnent les meilleurs bacheliers de France. Des élèves brillants et déterminés, capables de ...
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lundi 7 juillet 2014

Le coaching en classes prépas en 2014

Bonjour, 

Coach auprès des élèves des classes préparatoires depuis 2008, je mesure la difficulté à faire évoluer les classes prépas. 

Ont-elles seulement changé ?

Aujourd'hui, je m'interroge sur ce système que l'on entretient pour classer des élèves entre 18 et 20 ans.

Je m'interroge également sur ce que l'on peut faire pour ces élèves. 

En ce qui concerne les créateurs d'entreprise, je disais la semaine dernière : "ils ne peuvent pas faire l'économie de l'expérience". 

C'est un peu vrai pour toute la vie. 

De mon côté, intervenant toute la semaine auprès des entreprises, j'ai pris du recul sur mon activité auprès des élèves. Simultanément, j'aimerais pouvoir leur apporter des solutions plus efficaces. 

Travailler. 
C'est la première étape. 

Tenir bon. Rester courageux. Savoir où ils veulent aller. 
C'est indispensable. 

Aimer ce qu'ils font. 
Je n'en suis pas sûr. 

Ne pas se poser de questions.
?
Peut-être au moins pendant ces années-là.
Disons plutôt que c'est probablement une bénédiction pour ceux pour qui c'est le cas.

En ce qui me concerne, je me suis toujours posé des questions. Je continue à me poser des questions. J'en ai d'ailleurs fait mon métier. J'aide mes interlocuteurs à clarifier les choix qu'ils font à travers les questions que je leur pose. 

Aujourd'hui, je partage ces questions avec vous. 
Qu'est-ce qui fait que nous jugeons nos enfants à leur niveau en maths ?
Qu'est-ce qui fait que nous accordons plus d'importance à leurs résultats qu'à leurs envies ?

Continuons-nous de penser qu'un bon diplôme leur assurera une vie heureuse ? Accordons-nous toujours autant d'importance à la valeur "effort", avant même celle du succès ou de la réussite ?

Et si nous nous mettions à parier sur les atouts de nos enfants ? sur nos propres atouts, nos talents ?
Et si nous devenions excellents dans ce que nous faisons, simplement parce que nous nous mettrions à exercer ces activités pour lesquelles nous sommes bons, talentueux...

Quand j'ai commencé ce blog, on m'a expliqué tout ce qu'il fallait faire pour que ce soit un blog "vendeur". Quand j'ai voulu développer mes autres activités, j'ai fait ce qu'on attend d'un bon "vendeur". 

Ce qui a vraiment marché, c'est quand j'ai choisi de m'ouvrir à vous à travers ce blog, pour proposer mon aide sur un sujet qui me tient vraiment à coeur. Je n'ai pas parlé de "défis à relever". J'ai parlé des difficultés et du stress que l'on peut ressentir en prépa. J'ai parlé de ce que j'avais vécu. Des élèves se sont reconnus. Des parents ont reconnu ce que leurs enfants étaient en train de vivre. 

Vous m'avez appelé et j'ai pu vous aider. Je vous en remercie. 

Je vous souhaite à tous un excellent été, de bons oraux et même d'intégrer les écoles pour lesquelles vous avez travaillé 2 à 3 ans (en fait, près de 15 ans !)

Bonne route !

Gabriel
Coach à tout faire, 
Surtout ce dont on a très envie
06 33 85 53 27

vendredi 6 juin 2014

Prépa ou pas

Bonjour,

Vous avez peut-être lu cet article dans 20 minutes cette semaine :


TÉMOIGNAGES - Si c’était à refaire, les anciens élèves de prépa y remettraient-ils les pieds?...

«Soit tu survis et ça te grandit, soit tu es détruit psychologiquement». Michael a eu de la chance, il est tombé du bon côté. Sept ans d’études «comme dans du beurre», de la confiance en soi et de l’efficacité à revendre. Mais de l’épreuve «militaire» de la classe préparatoire, il ne garde qu’un mauvais goût. Celui d’une «sélection élitiste trop risquée». A l’encontre du récent sondage qui avance 75 % d’anciens élèves satisfaits. Prépa économique et commerciale pour Michael, juridique pour Basile, littéraire pour Thibaud et scientifique pour Mathieu, le refrain tourne en boucle, celui de la «routine» destructrice des classes préparatoires.

«Tu fais de la merde, t’es nul»

Certains parlent de «maturité». Thibaud, survivant d’hypokhâgne-khâgne, préfère le terme de «repli sur soi malsain». Un «microcosme» également reconnu par Basile en prépa éco et droit. «Rester deux ans enfermé dans une classe avec les mêmes personnes n’aide pas tellement à s’épanouir et à comprendre le monde extérieur», décrit-il. Seule chance de décor, avoir un beau sous-main sur son bureau, celui où Thibaud a joué à «consommer le plus grand volume de livres possible dans le temps imparti». Avec en face, des professeurs qui infusent à leur auditoire le goût de l’excellence. Les «Tu fais de la merde, t’es nul» entendus ou ressentis à force d’enchaîner les 5/20.
«Soit on capte cette pression et c’est la dépression, soit on la rejette complètement et l’avis d’autrui n’importe plus, ce qui est un handicap pour plus tard», analyse froidement Michael, ancien de «Maths sup-maths spé». Les jeunes frais émoulus du lycée découvrent leurs «propres limites intellectuelles» et rapidement, leurs bornes physiques.

«Mon corps m’a dit d’arrêter d’y aller»

Une apologie du «dolorisme scolaire», comme la définit Thibaud, qui fait plus de mal à certains. Plusieurs filles de la classe de Basile carburaient au Guronsan, un antifatigue, pratique déjà observée chez les bacheliers. Des collègues de Michael tombaient dans les anxiolytiques, l’alcool ou pire. «J’ai assisté à une double tentative de suicide suivi de l’internement psychiatrique d’un ami, raconte cet internaute. 18/20 au bac, mais il ne supportait pas le bachotage.»
Lui, dormait cinq heures par nuit et regardait ses amis lâcher. «Mon corps m’a dit d’arrêter d’y aller», lui aurait soufflé l’un d’entre eux. Mais Michael a continué, conspuant, l’«archaïsme élitiste» mais content d’avoir pu en tirer sa réussite de physicien.

«J’ai déconseillé la prépa à mes frères et mes proches»

Une raison suffisante pour y aller? «J’ai déconseillé la prépa à mes frères et mes proches, admet Michael. Elle induit trop de souffrance pour ceux qui sont en bas de l’échelle sociale.» Sans obligation de tenir ses promesses. «Hormis dans les grandes prépas "parisiennes" qui vous emmènent dans les meilleures écoles, la majorité des prépas "de province" vous conduisent dans des cursus qui font également une partie de leur recrutement dans les IUT, les BTS ou les Universités. "Pourquoi celui-ci a t-il intégré la même école que moi en faisant un simple IUT alors que moi j’ai trimé en prépa? "» rapporte-t-il du sentiment d’injustice qui domine parfois. Et qui n’aide pas les étudiants à regagner des points de confiance en eux.
* Christine Laemmel

J'ai bien aimé cet article qui répond aux dizaines d'autres pour dire que la prépa "ce n'est pas si pire".

En fait, en lisant ces lignes, j'ai l'impression que ça répond, en quelques sortes, à mon article de lundi Conseiller les classes prépas à ses enfants ?

Pour moi, les classes prépas, de manière générale, c'est très bien. Mais pour certains, c'est synonyme de souffrance, de perte de confiance en soi. Parfois de dépression.

Pour ceux-là, peu de solutions de sorties : il faudrait soi-disant "s'accrocher", "tenir bon", "travailler plus"... Le discours tenu par les profs de prépas, c'est souvent "hors de la prépa, point de salut".

C'est probablement tout l'ensemble de notre système éducatif qu'il faut repenser. Albert Jacquard avait très bien témoigné à ce sujet lors d'une conférence à Télécom Bretagne vers 2000 - 2001. Il expliquait que notre système d'éducation scientifique ne pousse pas à la créativité, contrairement à d'autres modèles comme les écoles polytechniques de Lausanne et Zurich. Il comparait le nombre de Prix Nobel : 2 ou 3 pour des chercheurs issus de l'X contre 25 en Suisse.

De mon côté, je ne sais pas si je retrouverai un jour la confiance en moi que j'avais avant les classes prépas.

J'ai traversé le collège et le lycée comme des périodes où j'ai travaillé régulièrement, sérieusement, mais avec toujours de grandes gratifications et des résultats satisfaisants. En classe prépa, j'avais l'impression de ne jamais "faire assez", "travailler assez"... même après avoir été admissible à Normale Sup en 5/2 (3e année).

L'année suivante, je rencontrais encore des parents de copains d'école pour m'expliquer que "Telecom Bretagne c'était pas terrible..."

Aujourd'hui, je remets en perspective. J'accompagne des étudiants qui ont des difficultés à atteindre des écoles moins prestigieuses, du mal à passer en 2e année... j'accompagne aussi des professionnels qui ont travaillé 10 ans sans avoir validé leur Bac pro...

C'est évidemment plus prestigieux d'accompagner les Directeurs de grandes sociétés de Télécom qui gagnent 300 000 euros par an. Je n'y trouve pas forcément plus de plaisir. Eux-mêmes ne paraissent pas toujours très à l'aise quand leur poste est remis en question par les grandes restructurations qui impactent les multinationales ces dernières années.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Bon week-end, 


 

lundi 2 juin 2014

Conseiller les classes prépas à ses enfants ?

Bonjour,

J'espère que vous allez bien. Les années se suivent et se ressemblent. Ou pas.

De mon côté, j'ai repris un emploi salarié à temps plein, en plus de l'accompagnement que je propose ici pour les élèves en classes prépas, et plus généralement pour les étudiants dans le supérieur.

Du coup, je suis moins disponible pour vous répondre ou vous proposer des créneaux pour des rendez-vous.

Le constat que je fais, c'est que je ne suis pas sûr que la situation en classes prépas évolue vraiment. Il y a de bonnes prépas, de moins bonnes. De bons profs, de moins bons.

D'années en années, on a vu fleurir les offres de coaching, comme il y avait avant les stages et les cours particuliers.

Dans tous les cas, probablement, l'essentiel est fait avant la prépa.

Faut-il, alors, rentrer dans la surenchère des écoles privées, des lycées prestigieux ? Faire de nos enfants des "bêtes à concours" ?

J'ai des enfants de bientôt 6 ans, 3 ans et 1 an. Je mesure comme il peut être difficile de ne pas se projeter. De ne pas vouloir qu'ils réalisent ce que nous n'avons pas fait.

Leur parler anglais. Les inscrire à l'équitation. à la musique. à la danse. Les emmener en Australie, au ski...

Qu'ils grandissent à Paris. Qu'ils grandissent au bord d'une plage de surf.

Je ne sais pas si je conseillerais les classes prépas à mes enfants. Mais qu'est-ce que je mets en place aujourd'hui pour qu'ils aient une alternative dans 15 ans ?

J'ai choisi de faire les classes prépas et de devenir ingénieur pour atteindre un certain niveau. Aujourd'hui, je me dis que j'ai eu raison.

Le diplôme a encore beaucoup d'importance en France. Une place prépondérante devant les qualités personnelles dans beaucoup de secteurs d'activité.

Et vous, est-ce que vous conseillez à vos enfants de faire les classes prépas ? Quelles alternatives peuvent-ils choisir ?

Quand je vois la fille d'une amie entrer à Polytechnique en deux ans, je suis content pour elle. Mais le sera-t-elle ? Quelle administration l'attend ? Quelle grande entreprise l'attend ? Y trouvera-t-elle satisfaction ?




dimanche 6 avril 2014

Choisir sa prépa

Bonjour,

Une des questions du moment pour les terminales : quelle prépa choisir ?

Nous en discutions vendredi : Paris, Lyon... ?

Quitter sa famille ou rester chez soi ?

Avoir une place en internat ? Aller vivre chez l'habitant ou dans un foyer ?

Ce qui m'a le plus frappé, ce n'est pas la question, mais la réponse de ma voisine :
- Lyon ! Moi, j'aimerais tellement quitter la région parisienne que j'irais à Lyon.

Cette réponse m'a rappelé que je n'ai, de mon côté, jamais la réponse à vos questions.

Une question que vous vous posez en déclenche des dizaines de mon côté :
  • est-ce que vous avez envie de rester chez vos parents ?
  • est-ce que vous avez "besoin" de rester chez vos parents et d'avoir leur présence et leur soutien régulier ?
  • est-ce que vous avez envie d'autonomie, d'évasion ?
Si vous décidez de partir pour une autre ville :
  • qui va s'occuper de l'intendance (courses, ménages, repas) ?
  • serez-vous interne et tout est pris en charge ?
  • serez-vous interne-externé avec les repas pris en charge ?
  • aurez-vous à préparer vos repas ?
Interne, chez l'habitant ou en foyer, sera-t-il possible de rentrer chez vous quand vous en aurez envie ou quand vous en ressentirez le besoin ?

Quant au "niveau" de la prépa, j'ai tenté de traiter ce sujet dans cet article. Il rencontre un certain succès. On peut aussi trouver tous les avis sur le sujet sur internet en commentaires d'articles du Monde ou sur tout autre support.

Le reproche que je ferai à un grand nombre de commentaires, c'est qu'ils font de leur expérience une généralité. Un peu comme certains de nos proches quand nous nous posons des questions : ils ont "LA" réponse - leur réponse... alors que c'est de notre vie qu'il s'agit, non ?

Bonne réflexion et bonnes décisions : la bonne réponse sera la vôtre puisque c'est celle que vous aurez choisie !

Bonne journée,

Gabriel 

mercredi 8 janvier 2014

Le stress - 2 - Quand le stress empêche de travailler

Bonjour, 

Le stress a longtemps été un problème pour moi. En prépa en particulier, quand je me sentais dépassé par le stress, je n'étais plus en état de travailler. 

Combien de fois, la veille d'un DS, j'ai eu besoin d'aller au cinéma ou de lire un bouquin pour arrêter d'y penser, au lieu de pouvoir prendre tranquillement le temps de revoir les notions essentielles du cours, les exercices du TD, voire simplement de travailler sur autre chose ce soir-là. 

Aujourd'hui encore, quand le stress me submerge, j'ai besoin de faire "autre chose" pour faire diminuer le stress avant de pouvoir me remettre au travail.

Il existe plein d'outils de gestion du stress. La respiration, la méditation, la relaxation, la sophrologie...

Pour les élèves en classes prépas, il me semble que celle qui est la plus accessible, acceptable et souvent gratuite, c'est le sport. Une bonne séance à la piscine, un parcours de footing dans le parc à côté, un foot en sortant du DS le samedi après-midi sont d'excellentes solutions pour se sentir mieux. 

Quand je suis en rendez-vous avec un élève pour un coaching, une manière de faire diminuer le stress ressenti, c'est de remettre les choses en perspective. C'est difficile à faire seul. Disons plutôt que vous le faites toute la journée, en boucle dans votre tête, et que quand vous décidez de prendre contact avec moi, c'est que vous n'y arrivez plus tout seul.

Dan Low, de World Education, explique que le stress, ce sont principalement 4 pensées - il les appelle des "singes" - qui nous agressent : 
- qu'est-ce qui va se passer ?
- tu vas perdre !
- tu veux !
- tu peux pas !

Il nous propose d'opposer aux "singes" un bon gros Tigre, c'est-à-dire une pensée positive, cohérente avec ce que vous ressentez vraiment, et qui vient vous aider. 

Par exemple, quand on a fait le tour de la question avec un élève, on peut identifier, qu'effectivement, c'est difficile, ses notes ne sont pas terribles, il n'est pas sûr d'être pris en 2e année ou d'avoir la classe "étoile" qu'il souhaite ; mais qu'en fait :
  • il a choisi une prépa qui correspond bien aux matières qui lui plaisent
  • il a choisi une prépa qui le conduit vers les écoles qui correspondent au métier qu'il souhaite faire
  • il a des notes basses mais il est quand même dans la première moitié de la classe
  • il fait de son mieux
  • ...et tous les autres aspects positifs de sa situation.
En ce qui me concerne, j'avoue que je ne crois pas à la "pensée positive" à tout prix. Par contre, il me semble essentiel de porter un éclairage positif sur ce qui nous arrive, au minimum pour ne pas voir que ce qui est négatif. 

C'est indispensable en prépa parce que tous les repères sont remis en question. En particulier celui qui consistait à travailler et à juger qu'on avait bien travaillé parce que :
  • les notes étaient bonnes
  • les profs étaient contents
  • les parents étaient contents
  • on était le premier de la classe (ou le 5e...)
Il est donc indispensable de ne pas penser qu'on fait du mauvais travail parce que la note correspond à une note qui aurait été mauvaise l'année précédente. Sinon, on change de manière de travailler ou on se met à se coucher tard pour travailler plus... et ça empire...


Une grande source de stress pour moi a aussi été le fait de ne pas réussir à "travailler tout le temps". Depuis quelques années maintenant, j'accompagne un certain nombre d'élèves sur ce sujet et je les sensibilise aux écrits de Béatrice Millètre qui autorise (encourage) les "cerveaux droits" - intuitifs, créatifs et avec une approche globale des choses - à prendre le temps dont ils ont besoin. Elle précise qu'il s'agit d'un temps de maturation, de gestation, de réflexion. Pendant ce temps-là, nous pouvons faire autre chose. Voire "ne rien faire". 

Un exemple que nous sommes nombreux à avoir vécu est le suivant : vous travaillez pendant 4 heures sur un sujet de DS. Vous bloquez sur une question en particulier. Un bon moment. Puis vous bloquez sur d'autres questions, que vous cherchez sans pouvoir les résoudre. Vous rentrez chez vous. Vous déjeunez. Puis vous vous dites, "je vais quand même jeter un œil sur mon DS". Vous relisez les questions bloquantes et vous vous dites "c'est évident". 

Deux choses ont pu se produire : 
- soit vous étiez tellement stressé que vous n'étiez pas en pleine possession de vos moyens. 
- soit vous venez de vivre l'expérience que propose Béatrice Millètre : quand vous bloquez sur quelque chose, au lieu de vous acharner, prenez une pause, faites autre chose et revenez sur le sujet un peu plus tard : la réponse vous viendra "toute seule". 

On retrouve ces enjeux dans des dictions tels que "la nuit porte conseil".

Avez-vous déjà vécu ce phénomène ? 
Vous sentez-vous concerné ?

De mon côté, ça m'a permis d'être beaucoup plus bienveillant sur ces périodes pas nécessairement très productives, mais au service de mon objectif à leur manière. 

Si vous avez d'autres astuces à proposer ou des commentaires, je vous remercie de les mettre ci-dessous pour faire vivre ce blog. 

Si vous avez l'impression que le stress vous empêche de faire correctement votre travail ou d'avoir les notes qui correspondent à votre niveau en DS, je vous invite à prendre rendez-vous pour un coaching, en personne ou au téléphone, pour vous aider à réduire l'impact émotionnel du stress, débloquer les situations difficiles et vous remettre en action. 

Bonne journée, 

Gabriel Brabant
06 33 85 53 27






mardi 7 janvier 2014

Le stress - 1 - Trois élèves qui n'étaient pas stressés

Bonjour,

Le stress est une vaste question en classe prépa. J'aurais du mal à croire que certains élèves ne sont pas stressés en prépa. 

J'en connais quand même deux qui me semblent des contre-exemples. Voire trois. 

Le premier était au collège avec moi. Nous nous sommes retrouvés dans le même lycée pour les classes prépas. Il était brillant. Précoce. Surdoué, quoi. En maths sup, il a choisi de faire du basket le plus souvent possible : à 10h, à midi, en sortant de cours. L'année suivante, il a choisi de faire MP et pas MP*.
Certains diront qu'il a gâché ses chances. Peut-être qu'il a su préserver ses forces et tenir compte de son fonctionnement particulier. Quand Béatrice Millêtre écrit sur les "cerveaux droits" - les gens intuitifs, créatifs, avec une approche globale des choses - elle explique qu'ils ont besoin de beaucoup de temps de "pause" ou de "maturation" pour que les éléments se mettent en place dans leur cerveau, pour que ça "décante"... pour obtenir le fameux "Eureka" d'Archimède. 

Le second était en école d'ingé avec moi. Il a fait ses classes prépas au lycée Jacques Decours. Il dit qu'il n'était pas stressé. D'ailleurs, de tempérament, il n'est pas stressé. "Non émotif, Non actif, Primaire." disait le test qu'il avait fait un jour.
- Non émotif. Ok
- Non actif. Il était capable de rester des journées entières sur le campus de l'école à écouter de la musique, gratter sa guitare, regarder un film...
- Primaire, ça correspond simplement à l'expression "loin des yeux, loin du cœur". Il vit maintenant au japon et il ne ressent pas le besoin de donner de nouvelles. Nous sommes contents de nous voir quand il est de passage à Paris.
Parenthèse fermée, il n'était donc pas stressé en prépa. Parce qu'il n'est pas stressé du tout, de manière générale.

Enfin, la troisième personne est un ami de prépa. Il n'était pas particulièrement stressé parce qu'il savait qu'il était exactement là où il fallait être pour faire ce qu'il voulait faire. Il était venu d'Equateur pour faire Normale Sup et c'est ce qu'il allait faire. Puis il a été admissible et admis à Normale Sup Cachan, en mécanique. A l'issue, il a fait une thèse en partenariat avec le CEA et l'école Polytechnique. Aujourd'hui, il est chercheur pour eux.

A part ces trois exceptions, je crois que nous sommes tous stressés en prépa.

Le problème, c'est seulement quand le stress vient nous empêcher de travailler correctement ou de réussir les colles, les DS puis les écrits et les oraux des concours.

Je vous propose de traiter ce sujet dans l'article que je publierai demain.

Bonne journée,

Gabriel Brabant
06 33 85 53 27

lundi 6 janvier 2014

L'organisation du travail quotidien

Bonjour, 

En ce qui concerne l'organisation du travail au quotidien, le plus simple, souvent, c'est de faire ce qu'on nous demande. On peut donc commencer l'année en travaillant les cours que l'on vient de suivre, chercher les exos donnés par le prof ou glandouiller en attendant les premières colles et DS. 

Puis rapidement, le rythme étant très soutenu, les colles, les DS et les DM à rendre ponctuent votre vie d'élèves en classes prépas. Vous faites de votre mieux pour faire la dernière urgence du moment. Vous y consacrez d'ailleurs tout votre temps et votre énergie. 

Au début ça marche. Ou pas. D'ailleurs, c'est un peu comme ça que vous avez fait au lycée et ça marchait. D'autres continuent, en fac de droit ou ailleurs, à réviser les partiels une semaine avant. Avec plus ou moins de succès. Ma belle-sœur, Avocate, disait d'ailleurs qu'elle voyait très vite en recrutement les stagiaires qui avaient bachoté leurs partiels la veille et ceux qui avaient fait "le travail de fond". 

En classes prépas, c'est pareil, sauf que ça se voit beaucoup plus vite. Sauf pour certains artistes. Mais ceux là n'ont pas besoin de moi...

Si vous travaillez pour la colle de la semaine ou le DS qui arrive, vous avez trois semaines de retard. Autrement dit, vous êtes en train de négliger ce qui se passe aujourd'hui en cours de maths, les exos qu'on vous a demandé de préparer pour la séance de TD, le DS de la semaine prochaine...

Tant que ça marche pour vous, tant mieux. Ne changez rien. C'est un grand principe. 


Le plus souvent, ça ne marche pas longtemps. En fait, la charge de travail est telle qu'il faut se consacrer à ce qui se passe aujourd'hui en classe pour être performant sur le long terme. 

D'abord, suivre le cours qui a lieu en ce moment. Etre attentif. Idéalement, même quand on est timide, même quand les autres élèves vont se moquer de vous, il faut poser les questions qui vous sont indispensables pour comprendre ou, au minimum, pour continuer à suivre ce que vous ne comprenez malheureusement pas. 

Je mesure la difficulté que ça peut être de poser des questions. En maths sup, Monsieur M., notre prof de maths, répondait avec bienveillance aux nombreuses questions de Jérome et reprenait son cours après avoir vérifié :
C'est bon ? Jérôme a compris, tout le monde a compris ?
Faisant allusion au cheveu sur la langue de Jérôme il disait même souvent
C'est bon ? Z'érôme a compris, tout le monde a compris ?
Heureusement, dans l'ambiance générale plutôt bonne, Jérôme ne semblait pas en prendre ombrage. Il faut reconnaître que Jérôme rendait service à un grand nombre d'entre-nous : 
  • ceux qui n'avaient pas compris non plus et qui bénéficiaient des nouvelles explications (sans avoir à s'exposer aux jugements des autres ou du prof)
  • ceux qui avaient pris un peu de retard et qui en profitaient pour rattraper et souffler un peu 
  • ceux qui avaient trois tableaux de retard et qui pouvaient recopier le tableau qui aurait été effacé sans l'interruption
  • ceux qui étaient largués depuis longtemps, partis dans leurs pensées et qui pouvaient éventuellement tenter de reprendre le train en marche...

Je reviens sur les grands principes de l'organisation du travail au quotidien. 

Ce que je vous recommande, c'est : 
  • d'être le plus attentif possible en classe
  • de chercher tous les exemples, démonstrations, exercices types que l'on vous soumet
  • de relire le soir-même le cours du jour, même 5 à 10 minutes
  • de chercher au moins un exercice pour la séance d'exercices prévue le lendemain (en l'ayant vraiment cherché, vous pourrez en chercher un deuxième pendant le déroulement de la correction du premier)

Notre prof de maths de sup nous disait : 
Axiome 1. Votre salut passe par la connaissance du cours.
 Il a très rapidement rajouté :
et la recherche des exercices !
Je vois trop d'élèves qui connaissent très bien leur cours mais qui n'ont pas cherché un seul exo avant le DS. Sur quoi allez-vous être jugé en quatre heures ?
Sur votre capacité à résoudre des exercices. 

Pour les élèves qui pensent chercher les exercices sans avoir appris le cours, vous pouvez reprendre l'axiome 1 du début. Ça n'a pas d'intérêt non plus de chercher les exercices sans avoir appris les grands théorèmes du cours par cœur.

Pour le cours de maths en particulier : 
  • être attentif en classe
  • essayer de comprendre
  • essayer de comprendre les démonstrations
  • chercher les petits exercices d'exemple
  • sinon, essayer de comprendre le principe de la correction
  • faire le maximum pour identifier ce qui est important (Théorème, puis Proposition, puis démonstrations) de ce qui l'est moins (l'anecdote du prof sur un sujet annexe)
Le soir-même
  • Relire le cours, surtout les points importants
 Pour apprendre le cours 
  • Les Théorèmes : par cœur. Les apprendre jusqu'à savoir les écrire complètement, avec toutes les hypothèses.
  • Les démonstrations des théorèmes : comprendre le mieux possible la démonstration jusqu'à savoir la refaire. Quitte à l'apprendre par coeur dans un premier temps. 
  • Réciproques de Théorème, Propositions etc : par coeur
  • Exercices d'exemple : comprendre le principe. Quelques jours plus tard, essayer de les refaire. 
Recherche des exercices
  • D'abord sans le cours
  • En cas de bloquage : chercher dans le cours le théorème ou la proposition qui peut s'appliquer en fonction des hypothèses qui sont annoncées
  • Si c'est pertinent, voir si un exercice d'exemple s'en rapproche...
Lors de la correction
  • Noter ce qui a bloqué
  • Identifier l'astuce qui a été proposée
Lors des révisions
  • Je ne pense pas qu'il soit pertinent de vouloir apprendre des corrections d'exos par cœur. 
J'en vois quand même beaucoup en prépa HEC qui tentent cette stratégie. Pour moi, ça s'appelle du bachotage, pas des maths. Ça marche peut-être pour certains concours où les exos sont un peu toujours les mêmes, d'où la notion d'exercice "type". Je ne m'y risquerais pas en maths sup. Évidemment, les "très doués" trouvent que tous les exos se ressemblent et sont "faciles", mais ça n'a jamais été mon cas et j'ai toujours eu besoin de chercher, même si au bout d'un moment, un certain nombres d'exercices se résolvent presque par réflexe...
  • Chercher les exercices qui ont été faits en TD
  • Chercher de nouveaux exercices
  • Après les DS : étudier les corrigés pour comprendre ce qui avait bloqué, les bonnes méthodes de résolutions, la bonne rédaction, poser toutes les questions nécessaires

Pour finir, je vous signalerai que les étudiants de Sainte Geneviève ont pour consigne de ne pas réviser leurs colles et leurs DS. Dans ce cas, la colle et le DS permettent effectivement de mesurer ce qui a été retenu et compris du cours et du sujet traité trois semaines plus tôt.

En voyant la colle et le DS comme un outil à votre disposition pour vérifier que vous travailliez correctement, vous pouvez réduire votre niveau de stress et vérifier que vous apprenez bien pour le long terme et pas seulement "la veille pour le lendemain". 

Petit bonus pour les sceptiques :
Les bénéfices d'apprendre le cours au jour le jour : 
- ça prend beaucoup moins de temps. Je répète : ça prend beaucoup moins de temps.
- vous êtes à jour sur le cours d'aujourd'hui pour comprendre celui de demain
- vous prenez de l'avance pour la colle et le DS qui auront lieu dans trois semaines
- vous êtes à jour pour chercher les exercices pendant la séance de TD

et puis vous travaillez la mémoire à long terme au lieu de la mémoire à cours terme... 

Imaginons une conversation avec un 2e année qui aurait l'impression que le concours est très bientôt : 
- Rappelez-moi, le concours est prévu dans combien de temps ?
- Quatre mois...
- Ca pourrait encore passer, mais les oraux ?
- jan, fév, ... juillet... 7 mois ?

Autrement dit : ce n'est pas ce que vous allez apprendre entre ce soir et demain matin qui compte le plus, mais bien ce que vous retiendrez de tout ça pour faire bonne figure devant l'examinateur dans 7 mois ou dans 19 mois...

Vous avez un avis sur ces sujets ? Vous travaillez autrement ? Pensez à me faire part de vos commentaires !

Gabriel Brabant
06 33 85 53 27


 

samedi 4 janvier 2014

La motivation

Bonjour,

Quelquefois, vous n'avez pas le courage de vous mettre au travail. Ensuite, vous vous en voulez de ne pas avoir assez travaillé, vous regrettez de ne pas vous y être mis plus tôt...

Certains appellent cela la procrastination : faire plein de choses sauf ce qu'on a à faire. C'est très bien décrit dans certains blog et sites. J'avais même repris une vidéo amusante sur le sujet il y a quelques années.

En ce qui me concerne aujourd'hui, quand je ne réussis pas à me mettre au travail, il me semble souvent pertinent de m'interroger sur ce qui bloque. Ça peut être l'occasion de revenir sur ce qui est vraiment important pour nous, de réfléchir au projet qui sous-tend les actions que vous mettez en place chaque jour.

En effet, si vous êtes "dans le doute" en prépa, il faut que vous sachiez - et vous le savez déjà - que vous êtes en concurrence avec des élèves et des étudiants qui savent exactement pourquoi ils sont là et qui bossent tous les jours, le plus possible, pour obtenir le concours ou l'école qu'ils visent.

Vous pouvez également relativiser en prenant conscience que, contrairement aux apparences, vous êtes quelques milliers chaque année dans le même cas en classes prépas.

Quand j'ai commencé à me demander ce que je faisais en prépa, j'en ai parlé à mon prof de maths. Il m'a répondu : "Ne te pose pas de questions, bosse".

Il avait à la fois tort et raison.

En fait, pour réussir les classes prépas, il a bien fallu que "globalement", je me plie à ses conseils. J'ai donc travaillé autant que j'ai pu. Même aller au cinéma, au théâtre ou discuter avec des copains quand je n'en pouvais plus restait un moyen de continuer et d'aller au bout. En troisième année, j'ai senti la différence : j'étais dans un environnement qui me convenait mieux, j'ai travaillé régulièrement avec un binôme, je me sentais valorisé et confiant dans l'idée que j'allais avoir une bonne école.

Par contre, il avait également tort, parce que j'ai ramé, autant que j'ai pu, mais pas forcément dans la bonne direction. J'aurais peut-être été bien meilleur, pour les mêmes efforts, dans les classes où les matières ou le mode de fonctionnement auraient été mieux adaptés pour moi : des sujets plus cohérents avec mes centres d'intérêt et mes points forts, un rythme plus lent, des enseignants qui auraient eu une approche plus valorisante et moins cassante...

Quand je suis arrivé en école d'ingénieur, c'était pire. Je devais aller à des cours qui ne m'intéressaient pas beaucoup, mais surtout, on m'avait assuré que ce serait "super".

Vous pouvez donc profiter de ce signal qui vous est envoyé pour identifier ce qu'il vous faut pour bien travailler :
  • une bonne organisation
  • une bonne raison de travailler : 
    • Savez-vous quel métier vous voulez faire ? 
    • Avez-vous identifié quelles écoles vous permettent d'y accéder ?
      • Si vous avez répondu "ingénieur" à la première question, que mettez-vous derrière le mot ingénieur ? 
      • Si vous avez répondu "je veux faire une école de commerce" très bien, mais pour quel métier ?
Si pour vous, ces questions "bloquent". Si ce sont des sujets difficiles à aborder en famille ou avec vos profs, sachez que ce sont des enjeux qui reviennent dans tous les coachings. Ils peuvent apparaître en toile de fond ou être le centre du travail, mais dans tous les cas, c'est un élément essentiel de la motivation qui vous permettra de traverser sans trop d'encombres les pièges de la prépa.

Avec le projet professionnel - source de motivation qui se situe plutôt dans l'avenir - vous avez également des leviers de motivation au quotidien :
  • goût pour les matières étudiées
  • plaisir trouvé en travaillant
  • dépassement de soi
  • compétition avec les autres
  • résultats encourageants, bons ou très bons aux colles et DS
  • sursaut d'orgueil après une mauvaise note ou un mauvais classement
  • encouragements de vos parents, de vos profs
  • fierté de votre grand-mère
  • engueulade de vos parents, de vos profs
  • ...
 Avez-vous connaissance de vos leviers de motivation personnels ?

En ce qui me concerne, j'ai trouvé un équilibre avec :
  • le gout pour les matières étudiées
  • plaisir à travailler avec mon binôme
  • encouragements des professeurs
  • interdiction de mes tantes de faire 5/2 parce qu'il vaut mieux une petite école maintenant que de pêter les plombs en troisième année
  • (et même une rupture amoureuse avant la rentrée de 5/2 qui a fait qu'il fallait bien que je me réfugie dans les maths pour survivre... en grand romantique que je suis...)

Dans les accompagnements que je mène, j'associe
  • une touche subtile de projets à long terme pour surmonter les moments difficiles au quotidien, 
  • un quotidien le plus satisfaisant possible en fonction des leviers personnels des élèves 
    • dans tous les cas : travailler beaucoup ses points forts !!!
    • travailler seul ou à deux en fonction de ce qu'on préfère, et pourquoi pas, alterner !
    • aller à l'essentiel
    • travailler au jour le jour et surtout pas avec trois semaines de décalage (je bosse pour la colle, je bosse pour le DS...)
Et vous, comment faites-vous ?

Bonne journée,

Gabriel Brabant
06 33 85 53 27




vendredi 3 janvier 2014

La rentrée de janvier

Bonjour,

Les vacances de Noël se terminent, la rentrée approche.

Avez-vous réussi à travailler comme vous l'aviez prévu ?
Avez-vous choisi de "faire une pause" à l'occasion des fêtes de fin d'année ?

Dans tous les cas, une nouvelle période s'annonce, pleine d'espoir et de rebondissements.

Pour les élèves de première année, c'est le moment où tout se joue. Certains élèves vont continuer une progression régulière. D'autres sont déjà "à bout de souffle" : ils ont du mal à s'organiser dans leur travail ou à se mettre au travail.

Pour les élèves de deuxième année, le deuxième trimestre les emmène tout droit vers les écrits des concours. Auront-il le temps de prendre du recul sur ce qu'ils apprennent ou se contenteront-ils de faire de leur mieux pendant les quatre mois qui arrivent ?

En ce début d'année, je vous propose une série d'articles pour revenir sur l'essentiel de votre organisation en classes prépas.

A très bientôt,

Gabriel Brabant
06 33 85 53 27