vendredi 9 juin 2023

Une étudiante s'interroge sur les classes prépas et témoigne sur sa chaîne Youtube

 

Bonjour, 

Les classes prépas font beaucoup plus "mal" que ce qu'on veut nous laisser croire. 


"Choura" nous propose des interviews d'étudiants des classes prépas qui témoignent de ce qu'ils y ont vécu. 

Quand elle prend contact avec moi, je suis tout à fait intéressé par sa démarche. 

 

En créant ce blog en 2008, j'espérais peut-être que les choses évoluent et que les difficultés ou la souffrance de certains étudiants soient prises en compte. 

Dans le mail qui suit notre échange, où je l'invite à m'indiquer les sujets qu'elle pourrait vouloir aborder dans notre interview, deux éléments m'interpellent en particulier

  1. Le "Coach", c'est celui qui profite de la souffrance des étudiants.
  2. Mon blog donne l'impression que j'accompagne les étudiants à poursuivre les classes prépas "à tout prix". 

1. Sur le premier sujet, je me rends compte qu'elle a raison : Depuis 15 ans, ce que j'aurais dû créer, c'est une association de soutien pour les élèves de prépa en difficulté. 

C'était la baseline de mon blog, le sous-titre : "Accompagnement des élèves des classes prépas pour surmonter les difficultés qu'ils rencontrent", mais ce n'est plus le cas. 

Cette "association" aurait de nombreuses vertus, la première étant de pouvoir collecter des dons et des soutiens financiers très larges, sans faire peser le coût de l'accompagnement aux étudiants et à leur famille. 

En miroir, ça me permettrait de pouvoir arrêter de tenter de "gagner ma vie" à partir d'un certain nombre de séances de coaching, proposées à un certain prix. 

Parce que mon activité n'est pas "rentable". Ni même profitable. 

Si j'étais vraiment dans une démarche entrepreneuriale "raisonnable", j'aurais fermé depuis longtemps. 

 

En effet, mon chiffre d'affaires a décollé l'année dernière, pour passer de 10 000 euros/an à 17 702 euros en 2022. 

A comparer à mon premier salaire de 33 000 euros brut annuel en 2004... jusqu'à 45 000 euros comme Chef de projet formation en 2014.

 

Aujourd'hui, il est donc grand temps que je cesse mon activité de "Coach en classes prépas" pour revenir à un métier qui permette de financer les besoins de notre famille de 4 enfants. 

Ou que j'en revoie pleinement les modalités opérationnelles : association de soutien et collecte de dons et de financements, coachings de groupe, formation vidéo en ligne. De nombreuses options s'offrent à moi. 

Pour une activité rentable, mon ami Alain Ordronneau m'avait informé dès mon démarrage : ce sont des cours de maths qu'il faut proposer, pour pouvoir en faire 2h par semaine, pendant des années entières, pour chaque élève. 

Mes séances, à moi, durent rarement au-delà de 3 mois. La plupart du temps, 3 séances suffisent pour résoudre les situations rencontrées. C'est d'ailleurs, tout l'attrait que j'avais pour l'image que je me fais du métier de "coach biodégradable". Rapidement, je m'efface et à aucun moment je ne crée une dépendance. 


2. En ce qui concerne le deuxième point, j'ai deux réponses. 

La première c'est que les étudiants qui souhaitent arrêter n'ont pas besoin de moi : ils arrêtent et puis c'est tout. En tout cas, c'est la réponse derrière laquelle j'ai pu me cacher. 

La réalité est tout autre : il arrive souvent que la démarche de coaching consiste à clarifier les enjeux et permette d'arrêter. 

Il m'a semblé les dernières semaines que de nombreux étudiants qui feraient mieux d'arrêter trouvaient plein de raisons de continuer, comme j'ai pu le faire quand j'étais dans cette situation. 


C'est là où la démarche de "Choura" m'intéresse : effectivement, il semble que les classes prépas mettent en place un "embrigadement" et empêchent ensuite aux étudiants de prendre les décisions rationnelles qui s'imposent dans ce qu'ils vivent. 

- toutes les issues possibles sont "nulles" : la fac c'est nul, tout est nul. Seules les classes prépas et les grandes écoles sont la "voie royale". 

- quitter les classes prépas, c'est "rater sa vie". 

- "l'échec est inacceptable"

- "quand on échoue les classes prépas, c'est qu'on est nul, qu'on est "faible"".

 

Aujourd'hui, je dirais qu'il est plutôt sain : 

- de ne pas vouloir faire les classes prépas.

- de quitter les classes prépas dès la première semaine quand on découvre comment ça se passe.

- de quitter les classes prépas quand on se rend compte que ce système ne permet pas : 

  • d'étudier correctement les matières qu'on voulait étudier : parce qu'il faut aller trop vite, le plus vite possible, dans un but exclusif de classement et de sélection
  • de révéler ses qualités et ses talents
  • de garder son équilibre pour étudier correctement

Et tous les autres peuvent continuer !

  • Ceux qui s'y sentent bien, 
  • ceux qui adorent la compétition,
  • ceux que les critiques des profs ne touchent pas
  • ceux qui s'en foutent des maths pourvu que ça leur donne accès à une grande école qui leur donnera le statut d'élite sociale de la nation

L'analyse fine de Choura qui m'a également interpellé, c'est qu'elle partage que même ceux qui semblent être en situation de réussite souffrent ou ont souffert de ce qu'ils ont vécu en prépas. 

 

De ce point de vue, je peux confirmer que quand je parle du métier que j'ai choisi, j'ai de nombreux témoignages en ce sens : "Ah, c'est intéressant, moi aussi j'ai fait les classes prépas et j'en ai souffert" ou en indirect : "Ma soeur - ma cousine, mon cousin, etc - a fait les classes prépas et pendant cette période, on ne la reconnaissait plus"...

 

Une page souvent tournée le plus vite possible "pour ne plus avoir à y penser". 

 

Enfin, il est vrai que pendant des années, mes articles "critiques" sur les classes prépas, je les repassaient ensuite en "brouillon" pour rester dans une démarche marketing dont on me vante les mérites commerciaux : tout doit toujours être positif. 

Par exemple, une amie coach me disait : "Les étudiants n'ont pas de difficultés : ils ont des défis à relever."

Je ne suis pas d'accord. 

Pour moi, les classes prépas peuvent être la source d'une souffrance infinie, qui nécessite de pouvoir être prise en compte, interrogée. Les étudiants ont besoin d'un interlocuteur qui ait conscience des enjeux et qui ait réfléchis aux solutions possibles. 

Ce n'est pas ce que j'ai rencontré quand j'ai parlé ensuite de ma détresse à une étudiante en thèse de psychologie sur le campus de Télécom Bretagne : "vous avez tout pour être heureux : vous êtes jeune, en bonne santé, vous faites de bonnes études..."

Sous-entendu : de quoi pouvez-vous souffrir ? De quoi pouvez-vous vous plaindre ?

Et c'était de la part de l'étudiante en psychologie. 

Comme j'en ai souvent témoigné, en prépa, c'était du même ordre : 

Le prof : "il faut travailler plus". 

Comme si la quantité de travail était la réponse à tous les enjeux rencontrés: manque de sommeil, rythme de travail, doutes, remise en cause de la qualité de son travail par des notes qui passent dans l'été de 18/20 à 9,5/20 mais parfois aussi à 4,5/20...

Les parents, les proches : "Ca va aller mon chéri", "il faut t'accrocher", "c'est un mauvais moment à passer". 

Aujourd'hui, j'ajouterais ce que j'évoquais en début d'article

Le "système classes prépas"

  • Aucune alternative n'est possible : la fac, c'est nul. Arrêter c'est échouer. Echouer c'est inacceptable. Tu ne peux pas faire ça à tes parents, tu ne peux pas faire ça à toi-même : tu t'en voudras toute ta vie d'avoir arrêté, d'avoir échoué. 
  • Les grandes écoles, ce sera le bonheur, tu verras, le sacrifice en vaut la peine : tu seras le roi du monde, la vie en école c'est génial : clubs, sports, sorties, soirées à temps plein. 
  • Ta carrière sera garantie par ces 2 ans de travail acharné. "Ton diplôme de l'X te garantit que pendant 40 ans tu seras au-dessus des autres."

Ce dernier point est défendu avec acharnement par les détenteurs du précieux sésame. 

Pourtant dès la 2e année d'école, on peut se questionner : Comment, les "admis sur titre" entrent dans la même école que moi en étant passé par la fac ? Mais ce n'est pas possible ?

Alors les anciens "prépas" feront une distinction entre les "vrais" et les "faux". 

De même que les écoles de commerce qui proposent des diplômes à leur nom de tout formats finissent par être obligées de préciser "Programme Grande Ecole" pour ceux qui font le cursus complet...   


Je terminerai cet article en vous partageant mon sentiment que tout cela est très intéressant et nécessite d'être analysé, compris, critiqué s'il le faut. Je trouve ce sujet un peu plus passionnant chaque jour par l'impact qu'il a sur nos sociétés et sur nos vies. De nombreux acteurs se mettent à en interroger les principes, comme François Begaudeau, à l'école des Ponts il y a quelques semaines : 

François Begaudeau, la méritocratie, un mythe ? Conférence du 6 février 2023

A mes yeux, toutes les questions restent ouvertes. 

Une chose est sûre, les étudiants, comme leurs familles, peuvent avoir besoin d'aide et de soutien. 

Je suis preneur de votre aide, à vous aussi, pour les soutenir et trouver des formules pérennes et efficaces pour cela. 


Bon courage pour ceux qui attendent les réponses de Parcours Sup, les résultats d'admissibilités puis le passage des oraux. 


A bientôt 

Gabriel



jeudi 27 avril 2023

Les jeunes sont poussés vers la sortie

Bonjour, 

 

Depuis plusieurs semaines cette année, je suis perturbé par une question. 

Pourquoi les conseils de classe invitent les étudiants à se réinscrire sur Parcours Sup alors qu'en 1999 déjà, les plus grands lycées invitaient tous leurs élèves à une inscription en DEUG à l'Université ?

 

Désormais, c'est une obligation pour tous les élèves d'être inscrits en Licence à l'université. Un étudiant qui ne souhaite pas poursuivre en spé, en khâgne ou en ECG 2 peut donc choisir de faire la L2 dans la matière choisie...

 

Quel effet cela peut-il avoir si sur 80 000 élèves en prépa (50 000 en première année ?) 10 élèves par classe sont invités à se réinscrire sur Parcours Sup par "sécurité". Est-ce que ça fait 10 000 candidatures étudiées chaque année, "au cas où" ?

# Mise à jour Juin 2023 #

J'ai eu des éléments de réponses par les élèves que j'accompagne cette année : 

Les élèves de maths sup, prépas ECG ou hypokhâgne qui s'inscrivent sur ParcoursSup ne sont par prioritaires. Après un an d'études, ils ne sont pas admis dans les cursus auxquels ils auraient eu accès un an avant. Les profs qui les poussent à le faire les conduisent à vivre une humiliation inacceptable à mes yeux. 

Je vous invite donc à considérer qu'il est beaucoup plus normal de faire les démarches pour intégrer les L2 où vous avez beaucoup moins de concurrence, que de refaire un dossier "Parcours Sup" comme on vous y invite !!!"

# fin mise à jour #


Mais revenons sur mon sujet. 


Il y a 1 an, c'était une étudiante d'Henri 4 qui était poussée vers la sortie début juin. 

Il y a 20 ans, c'était une étudiante de Ginette à qui on apprenait le 30 juin qu'elle n'était pas gardée l'année suivante. 


Dans la charte des classes prépas

- que je ne retrouve d'ailleurs pas, ni au bulletin officiel, ni sur le site de la conférence des grandes écoles... (toutes les informations sont sur internet mais pas quand on veut y avoir accès). Si vous cherchez sur les bulletins officiels vous constaterez en passant l'absurdité : au lieu d'avoir le texte à jour on vous propose des documents qui disent "à l'article 7 on modifie mathématiques par mathématiques et physique". Surréaliste - 

L'engagement normalement pris par un établissement qui prend un élève en sup, en hypokhâgne, BCPST ou ECG c'est de l'emmener jusqu'aux concours !


Je suis tous les ans perplexe de constater que les établissements les plus prestigieux qui s'enorgueillent d'avoir 10 000 candidatures pour 550 places

“Tous les jours, il en arrive des sacs pleins.” Des candidatures à ses prépas, Patrice Corre, proviseur du lycée Henri-IV à Paris, n’en manque pas. “10.000 dossiers, pour 550 places”, confie-t-il. 

 

Comment font-ils pour penser être les meilleurs et chaque année insulter et humilier les candidats retenus qui ne rentrent finalement pas dans leur critères ?

"Vous n'avez pas votre place ici"

 

Devrait appeler la réponse systématique : 

C'est vous qui m'avez sélectionné(e) !

 

Il me semble que ces établissements devraient être tenus pour responsables des résultats de l'ensemble de leurs élèves. En effet, il semble même que la plupart des enseignants ne fassent pas de distinction entre des élèves travailleurs et des élèves talentueux dont on dit jusque-là qu'ils ont "des facilités". 


Ces derniers sont brillants, certes, mais ils ne sont pas toujours en mesure de se mettre à travailler 14 heures par jour comme c'est attendu. 


Une injonction leur est donnée : collez vous sur le moule des autres. C'est un peu leur dire "soyez quelqu'un d'autre". 


Mais comment peut-on leur dire "vous êtes nuls" ? Par définition, ils ne sont pas nuls : ils ont été recrutés sur un dossier d'excellence. 


Peut-être que ce sont les enseignants qui sont incapables de les amener à travailler correctement les matières ?

Peut-être que c'est le processus de recrutement qui est à revoir ?


Mais ces questions ne sont jamais soulevées. 

C'est toujours à l'étudiant de "se mettre au travail". "Travailler plus". Comme si certains élèves pouvaient arriver à Louis-le-Grand, Henri IV, Sainte Geneviève mais aussi dans la plupart des prépas de France avec l'intention d'en faire le moins possible. 

Il y a quand même d'autres cursus possibles quand on décide d'être paresseux, non ?

Alors de Brest, Paris ou plus récemment de Grenoble et Lyon, je reçois des appels de parents dont les enfants sont "poussés vers la sortie". "Parce que dans une prépa publique on ne peut pas les virer officiellement" me disait une mère. 


Oh, si on peut, et c'est bien ce qu'ils font.


Avec force humiliation, reproches, critiques, remarques négatives, commentaires désobligeants. Dans la vie civile, ça s'appelle désormais du harcèlement et c'est puni au pénal dans la loi. Mais en prépa, c'est encore un mode d'enseignement pour certains. 

Je témoignais il y a quelques jours qu'il m'a fallu 20 ans pour m'en rendre compte. Il a fallu le mouvement #MeToo pour me rendre compte que les comportements que nous avions en prépas entre 1998 et 1999 au lycée Pothier à Orléans n'étaient pas acceptables. 

En effet, quand les 2 seuls filles de la classe posaient une question au prof, les 5/2 du fond de la classe perpétuaient une sorte de tradition de cette classe de PSI* et lançaient un bruissement "Cuissssse".

 Les élèves bien élevés qui prenaient la peine d'adresser un "bonjour" au prof en entrant dans la classe étaient également repérés comme fayots et leurs prises de parole étaient accompagnées du bruissement correspondant : "Suce" d'une distinction sans nom. 

Ce que je propose aujourd'hui, c'est de décider que ce n'est plus acceptable. Je recueillerai tous les témoignages qui permettront de dénoncer ces pratiques là où elles ont encore lieu.

Je propose aux parents de penser qu'il leur est légitime d'intervenir auprès des établissements pour faire cesser ces pratiques, d'humiliation sexistes ou personnelles. 

Deux sujets nécessitent d'être étudiés : 

- les suicides sur lesquels les établissements et la presse ne communiquent qu'à minima. Pour faire une recherche, en novembre 2018 seul mon article de blog faisait mention d'un suicide à Hoche. En faisant la recherche "suicide hoche novembre 2018" on trouve un article beaucoup plus récent du Figaro sur les parents qui essaient de se remettre du suicide de leur enfant (janvier 2023)

- le harcèlement moral qui conduit à la dépression ou au brun out.


Ce qui me semblerait un premier pas, c'est que les enseignants soient formés sur les sujets du haut potentiel intellectuel (le nouveau nom pour "surdoués") et qu'ils puissent tenir compte de leurs spécificités puisque par définition ils en recrutent un grand nombre chaque année dans leurs classes sans savoir les mettre en valeur et leur permettre d'exprimer leurs talents. 

Mais un système de compétition par les maths, dans une logique "le plus possible, le plus vite possible" peut-il être adapté à la sensibilité, au besoin d'exigence personnelle et à la profondeur d'un cerveau intuitif, créatif et en arborescence ?

J'en doute. 

Ce sont quand même eux qui feront nos meilleurs ingénieurs et chercheurs si nous voulons des solutions innovantes aux enjeux qui sont devant nous !

 

Bonne journée, 

Gabriel

samedi 8 avril 2023

Un autre avenir est possible

Bonjour, 

J'ai reçu ces dernières semaines de très bonnes nouvelles d'étudiants qui ont fait le choix de quitter les classes prépas en fin de première année. 

Que ce soit pour un IUT de mesures physiques ou pour un BUT de biologie. 

J'ai demandé à pouvoir partager ici leurs témoignages et je les ajouterai à cet article dès que j'ai leur accord. 

Une chose est sûre, changer pour un choix construit et réfléchi peut aussi être une très bonne option !

Bonjour Monsieur, 

V. va très bien et semble épanoui. Il vit maintenant à A., sur le campus universitaire de l'XXX. Il a intégré l'IUT et prépare un BUT Biologie option agronomie. Gros gros changements pour lui ! Et très bénéfiques.

Malgré la validation de son année à YYY, il est resté sur sa décision de quitter la prépa. Son choix s'est finalement orienté vers le BUT, beaucoup plus proche du monde de l'entreprise que la Licence. Il reste sur l'idée de passer le concours agro/véto à la fin de sa 3ème année, ou en tout cas d'intégrer une école d'ingénieur en agronomie.

Le fait d'être sélectionné à A. sans même passer par la liste d'attente lui a donné un coup de fouet au moral (18 places pour 800 candidats). Et oui, son profil intéressait beaucoup de formations sélectives et il a pu choisir ce qui lui convenait le mieux. Il s'est soudain rendu compte que des portes s'ouvraient malgré une année compliquée.

V. s'est tout de suite intégré à son nouvel environnement. Changer de cadre de vie lui a ouvert de nouvelles perspectives, lui a redonné confiance en lui. Il s'est fait des copains dans la résidence dès son arrivée. Il se rend à l'IUT par un chemin sillonnant dans les oliviers et les cyprès, accompagné du chant des cigales, le Mont Ventoux à l'horizon. Le bonheur. Aucun regret pour la région parisienne. Aucun regret pour la prépa. Ses copains de prépa lui manquent cependant, il regrette de ne plus être parmi eux.

V. apprécie les nombreux TP ainsi que les sorties (visites d'exploitations, TP en extérieur). Cette organisation des enseignements lui convient (50 % de cours, 50% de TP). Il réalise aussi ce que la prépa lui a apporté en rigueur et en assurance à l'oral.

L'IUT d'A. offre la possibilité de partir au Québec en seconde année pour trois mois. Il entend bien en profiter. Nous avons également un contact en Australie dans une exploitation viticole pour une expérience ultérieure. Je suis confiante dans ce que l'avenir lui réserve. V. finira par trouver sa place dans une voie enrichissante pour lui.

J'en profite pour vous remercier de nouveau. Il me semble évident que vos échanges lui ont permis d'avancer  au lieu de couler. Ce qui partait pour être un échec est devenu un moyen de rebondir.

Bien cordialement,

XXX

 

samedi 14 janvier 2023

Coaching de maths & physique

Bonsoir,

Il semble tout à fait important d'apprendre à travailler les maths et la physique. Une approche intuitive peut suffire pour réussir le lycée et le bac, mais quelque chose change quand on arrive aux études supérieures, aux années après le bac. 

En particulier en maths sup, il faut cesser de "bachoter". Apprendre des corrigés d'exercices par cœur, souvent sans même les avoir cherchés, ça ne marche pas. 

En DS / DST, vous êtes évalué(e) sur votre capacité à chercher et trouver des exercices, idéalement nouveaux, innovants. En tout cas, différents de ceux qui ont été cherchés en cours. 

Ceux qui ont une très bonne mémoire et se reposent sur cette capacité à retenir les corrections peuvent s'y trouver piégé(e)s : ça suffisait largement au lycée, mais ça devient un piège en maths sup. Ils passent à côté de la subtilité de l'exercice. Certes, ils ont la bonne méthode, l'astuce nécessaire, mais ils n'ont pas vu la différence dans les hypothèses ou les conditions initiales qui en fait un exercice nouveau. 

 A un autre niveau, c'est une injonction des profs de maths qui peut poser problème. Notre prof de maths sup, passionné et passionnant, écrivait au tableau ses axiomes pour la réussite : 

Votre salut passe par la connaissance des cours

Mais alors qu'il n'avait encore que quelques premières années d'enseignement derrière lui, il avait dû ajouter 

et la recherche des exercices !

A penser que l'on peut apprendre les mathématiques comme une poésie, on oublie que ce sont des sciences. 

Il serait même préférable d'amener chacun à reconstruire le cours de maths entièrement, à partir de ses connaissances, sa compréhension.

Depuis des années, je propose "l'apprentissage dynamique du cours" c'est-à-dire un apprentissage du cours en lien direct avec les exercices : en lien direct avec son application. 

Chercher les exercices. Constater qu'on n'y parvient pas. Parcourir le cours pour trouver quel théorème peut s'appliquer à partir des hypothèses de l'énoncé, en déduire ce qu'il y a à déduire. Comprendre ce qui se joue. Et retenir enfin ce théorème et sa démonstration parce qu'il est utile !

En physique, il me semble qu'il faudrait aussi pour chaque théorème, chaque cours proposé, des applications tout à fait réelles, concrètes, applicables dans nos vies. Seuls les cours de PSI* à Lakanal ont fait sens pour moi, avec les propositions d'observations réelles de notre prof : les effets de moiré, le bleu du ciel, le soleil qui devient orange et presque rouge à l'horizon. Ce sont des choses dont je parle volontiers à mes jeunes enfants des années plus tard. 

Tout le reste ? Passé à la trappe de l'oubli. 

Dans mes coachings j'aborde : 

  • mieux apprendre ses cours... de maths et les autres aussi
  • étaler la recherche des exercices sur plusieurs séances de travail et sur plusieurs jours
  • apprendre ses cours de maths le soir en se couchant
  • mettre des formulaires un peu partout dans son quotidien
  • s'interroger pour vérifier ses apprentissages
  • débloquer les recherches d'exos ou de DM avec ses camarades de classe
  • travailler en binôme ou en groupe pour se motiver, se débloquer, les dimanche ou les vacances
  • Jouer sur la créativité, l'intuition
  • Ne jamais rejeter une idée qui nous vient sans l'avoir testée, analysée... 

Quelles sont vos astuces ? 

Quelles sont vos méthodes ? 

N'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires !

 

Si vous voulez en savoir plus sur les cours et coachings de maths que je peux proposer, n'hésitez pas à m'appeler au 06 33 85 53 27

 

Bonne soirée et bon courage

Gabriel

 

Pour soutenir mon travail vous pouvez contribuer d'un petit montant ponctuel ou mensuel sur la page Tipeee Coaching Classes Prépas


 

mardi 10 janvier 2023

Le choc des cultures

Bonjour, 

Après mon envolée lyrique dans mon dernier article, j'aimerais écrire aujourd'hui sur le choc des cultures. 

En particulier sur l'élève qui arrive de province, d'Espagne ou du Luxembourg pour les lycées parisiens pour ses classes prépas. 

Dans le petit milieu des classes prépas, il est connu que les élèves des lycées parisiens les plus côtés ont parfois jusqu'à un trimestre d'avance sur les étudiants qui les rejoignent pour la prépa. 

Mais les élèves sont-ils au courant quand leurs résultats stratosphériques au lycée français de Madrid, du Luxembourg ou simplement du Parc à Lyon ou de Kléber à Strasbourg les propulsent à Paris pour la suite ?

L'année dernière c'était un étudiant de Sainte Geneviève qui arrivait d'Espagne. L'année d'avant c'était une autre étudiante de BCPST de Sainte Geneviève qui arrivait des Pays-Bas. Cette année, c'est un étudiant du Luxembourg qui arrive dans un autre grand lycée parisien. 

Il y a plusieurs années, c'était un étudiant de Normandie qui avait rejoint Hoche pour les classes prépas. 

Souvent, c'est le choc des cultures : 

  • le milieu socio-culturel familial
  • la culture éducative du lycée à l'étranger
  • VS le système franco-français des classes prépas
  • VS l'élitisme "à la française"

Même d'une classe prépa à l'autre, on oscille entre : 

- "Vous êtes les meilleurs, vous serez l'élite de la nation" et

- "Vous êtes nuls !" (collectif) : "Je n'ai jamais une classe aussi nulle !" ou

- "Vous êtes nul !" (individuel) : "Vous n'avez rien à faire ici !"

Ce qui m'épate toujours, dans ce jugement radical, dénigrant - stigmatisant souvent, puisque c'est dit devant toute la classe - c'est qu'il s'agit bien d'un élève qui a été accepté sur dossier, par la même équipe éducative qui devrait constater son propre échec - de recrutement, de formation, peu importe - au lieu de chercher à jeter l'opprobre sur un étudiant qui se contente souvent de faire de son mieux pour répondre aux attentes de ses profs. 

Il faut savoir que le jugement des profs est souvent simpliste : soit un étudiant réussit, soit c'est qu' "il ne travaille pas". 

C'est bien connu que les étudiants choisissent régulièrement de venir "glander" en prépas. 

Ce jugement à l'emporte pièce permet d'éviter toute réflexion de fond : 

- sur ce qui pourrait aider l'étudiant à réussir

- sur ce qui dysfonctionne en classes prépas pour sélectionner chaque année les étudiants perçus comme "les meilleurs" et en laisser ensuite une partie sur le bord de la route en se contentant d'un : 

"- Il n'était pas fait pour les classes prépas".

Est-ce que 200 ans après la fondation de l'X, il ne serait pas possible que le processus de sélection des étudiants pour les classes prépas soit capable de détecter ceux qui ne seraient, soit disant, "pas faits pour les classes prépas". 

 

Quand nous avons échangé avec la mère de Capucine qui s'était suicidée il y a quelques années à Hoche, sa mère m'avait dit : les enseignants et l'équipe éducative n'y sont pour rien : "elle était haut-potentiel non diagnostiquée". 

 

Ne serait-ce pas normal que ces enseignants et équipes éducatives qui prétendent accompagner nos "champions olympiques des maths et de l'intellect" soient les premiers formés à détecter et diagnostiquer les étudiants haut-potentiels et donc souvent hautement sensibles ?

 

En ce qui me concerne, il me semble qu'il ne faut plus envoyer les étudiants faire les classes prépas scientifiques ou commerciales "parce que ça garde toutes les portes ouvertes". 

Je pense qu'il faut cesser de penser que c'est la "voie royale". Au contraire, il me semble que c'est tout à fait inadapté pour les étudiants les plus géniaux, les plus hauts potentiels, les plus sensibles. 

J'éviterais d'y envoyer les cerveaux en arborescence, les intuitifs : toutes ces maths sans conscience, toutes ces sciences sans applications concrètes les vident de leur intérêt, de leur attrait, de leur grandeur. 

Notre prof de mathématiques nous disait "les maths c'est beau". J'ai envie de lui répondre : si vous aimez les maths, ne faites pas les classes prépas. 

Un étudiant de Condorcet qui aimait vraiment les maths, qui allait approfondir des concepts dans des cours de 4e année d'université, qui aimait faire des liens, chercher à comprendre... a détesté les maths de prépas : 

  • aller vite
  • apprendre le plus vite possible
  • retenir les démonstrations... pour la colle
  • être évalué au DS, beaucoup trop tôt dans ses mécanismes de compréhension d'un ensemble cohérent de notions...
  • utiliser les maths pour "classer" les individus
  • utiliser ultimement les maths pour leur donner accès à une école ou à une autre 

Il a rejoint une licence 2 de maths en fin de sup et a poursuivit des études de maths. La plupart des autres élèves arrêtent les maths à la fin des oraux des concours.

La plupart des élèves qui peuvent être intuitifs, créatifs, souvent brillants ont de très nombreux centres d'intérêts. Ils travaillent peu en rentrant des cours, mais ils ont des activités sportives, musicales, artistiques ou mêmes amicales qui les nourrissent, qui les ressourcent, qui leur assurent la respiration dont leur cerveau a besoin pour fonctionner. 

Dites-leur de ne travailler que maths et physique toute la journée et ils perdent leur énergie, leur intérêt, leur curiosité. Leurs cerveaux s’asphyxient. Eux-même se sentent "saturés". Ils n'ont plus envie.

Ils se demandent ce qu'ils font là. 

Ils se demandent "mais pourquoi autant de maths ?" 

Et moi aussi. 

Bonne journée, 

Gabriel

06 33 85 53 27

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lundi 9 janvier 2023

Janvier !


Bonjour

Cet après-midi, Frédérique - avec qui nous travaillons sur nos projets respectifs en co-coaching - me fait remarquer : "je suis retournée lire tes articles, j'attendais un article pour janvier."

J'avoue que je ne sais plus trop si je dois continuer à écrire sur ce blog, j'ai peur de radoter, de me répéter, de ressortir les "marronniers" comme la presse, de vous lasser. 

C'est oublier que c'est peut-être pour vous la première visite. 

C'est oublier que pour vous, la prépa, c'est peut-être la première fois. 

 

Moi, ça fait désormais 20 ans que j'ai fait les classes prépas. Je les ai démarrées il y a 25 ans pour être précis. Oui, vous l'avez vu - ou vous le verrez - dans les vidéos, il est temps que je change ma photo de profil. Même celle de mon compte facebook désormais supprimé était plus récente...

J'ai 43 ans. Je coach des étudiants des classes prépas toutes filières confondues - et des professionnels* dans leurs enjeux d'entrepreneurs, de professionnels libéraux, de cadres sup débordés, de jeunes ingénieurs ou diplômés d'écoles de commerce dans leurs recherches de stage ou de premier emploi - depuis 15 ans !

 

*Je le précise ici parce que des amis que je côtoie régulièrement en étaient surpris ce week-end quand je leur ai parlé de mes clients et coachés 

  • qui ont monté une agence d'architecte, 
  • qui sont Responsable événementiel Europe chez Apple, 
  • qui quittent Larousse pour se construire un nouveau métier ou
  • qui préparent leurs entretiens et obtiennent un poste,
    • chez Axa pour la gestion des sinistres 
    • de management d'équipe dans une grande entreprise française de courtage en assurances...  

Coach professionnel, je le suis donc pour ces professionnels qui cherchent une meilleure efficacité, une meilleure organisation, plus de satisfaction dans leur métier, dans leur poste ou qui mettent toutes les chances de leur côté pour leur prochaine opportunité. 

Je le suis aussi pour ces étudiants des classes prépas qui ont des emplois du temps de ministre, qui ont beaucoup de compétences mais qui ne savent plus où donner de la tête. 

Qui découvrent un "système" qui parfois ne leur convient que partiellement, dont ils ont besoin de comprendre les codes le plus rapidement possible...

Ils partent également à la découverte d'eux-mêmes pour revoir leurs méthodes d'apprentissages, leur rythme, les meilleurs moments pour travailler, les meilleures manières de retenir ce qu'ils ont à apprendre. 

Mais aussi l'articulation entre l'apprentissage du cours et la recherche des exercices, dynamiser son apprentissage des cours par l'articulation avec les exercices. Cesser penser apprendre des exercices "types" pour les avoir trouvés par soi-même avant...

Un coaching, c'est aussi prendre en compte la motivation personnelle de l'étudiant, se raccrocher à ses points forts pour retrouver du plaisir et des résultats, trouver des stratégies pour les points faibles, des astuces, des "mises en sandwich" entre deux moments consacrés à des matières fortes.

 Pourquoi pas : 

  • lire un article ou écouter un podcast en anglais/allemand/espagnol à chaque trajet ou le soir en se couchant ?
  • relire son cours de maths avant de s'endormir
  • mettre ses formules de chimie ou ses citations de philo sur une fiche sur sa table de petit déj, à côté du lavabo où l'on se lave les dents, sur sa table de nuit !
  • oser demander de l'aide à ses amis pour finir le DM, le faire ensemble, se retrouver le dimanche ou les vacances pour travailler ?

Un coaching, c'est aussi souvent l'occasion de réarticuler les relations dans la famille, la communication, les enjeux, les engagements, la confiance réciproque. 

Etre haut potentiel et/ou hautement sensible a souvent permis d'être brillant tout au long de sa scolarité, avec plus ou moins de "facilités" comme on dit, avec plus ou moins de travail après les cours. 

Quand les parents me disent "il n'a jamais travaillé". Discours tellement entendu... je précise : "Vous voulez dire qu'il ne travaillait pas en dehors des 30 à 35 heures qu'il passait au lycée..."

On me répond "oui, oui, bien sûr..." mais une prise de conscience se met en route. Ce qui s'enraye, c'est tout le mécanisme de concentration, d'apprentissage, de confiance en soi. 

Ce qui parfois se met en place dans un cercle vicieux, c'est le doute, l'inquiétude, les difficultés à se mettre au travail, un sentiment de saturation. Une perte de goût, de motivation, d'envie. 

Si ça ne se passe pas bien, est-ce que je vais avoir cette école prestigieuse que je visais ?

Si je ne suis pas sûr d'avoir cette école, est-ce encore valable de faire tous ces efforts, de consacrer ces deux années à préparer les concours ?

J'aime prendre le temps de remettre en perspective ces enjeux. 

  • Est-ce que l'on base son projet professionnel, son projet de vie sur une école ?
  • Est-ce que nos qualités sont validés par les notes ?
  • Est-ce que nous sommes nos notes ?
Pour avoir plus confiance en eux, me disent-ils, il faudrait qu'ils aient de meilleures notes. 
 
Un coaching, c'est mettre les choses dans l'autre sens : choisir de reconstruire sa confiance en soi et en ses capacités à réussir. 
 
  • Faire ce qu'il y a à faire. 
  • Apprendre ce qu'il y a à apprendre. 
  • S'organiser dans son travail. 
  • Gérer son temps et ses priorités. 
  • Gérer le stress au quotidien, pour les colles, pour les DS. 
Puis récolter les fruits de son travail, d'abord en colle, puis à l'écrit. 
 
Je ne suis pas sûr que l'on puisse trouver de l'aide sur les choses les plus essentielles de sa vie. Je ne suis pas sûr qu'on puisse imaginer d'un professionnel va nous aider sur l'essence-même de ce qui se joue pour nous. Je ne suis pas sûr, moi-même, de vouloir absolument trouver de l'aide extérieure pour les situations difficiles. 
 
Tout se rejoue toujours. 
 
Parfois, s'imaginer qu'on ne peut compter que sur soi-même, c'est justement notre croyance la plus forte. 
 
Parfois on fait tout un travail pour faire changer les choses, améliorer une situation et on voit la situation se présenter à nouveau dans un autre contexte, un peu plus tard sur le chemin. 
 
Est-ce moi qui aide les étudiants des classes prépas dans ce qu'ils ont à vivre. Ou est-ce que ce sont les étudiants des classes prépas qui m'aident, moi, à vivre ce que j'ai à vivre ?
 
Est-ce que ce sont les relations entre les parents et leurs enfants qui me font rejouer, retravailler - comme en systémique ou dans un stage de "constellations familiales" - les influences qui m'ont amené à choisir les classes prépas, à y rester quand c'était difficile, à obtenir une bonne (?) école en 5/2. 
 
A devoir ensuite changer de métier parce que je ne voulais pas passer mes journées dans un bureau à gérer des projets et attendre que la journée passe parce que 2 ou 3h de travail me suffisaient pour réaliser ce qui était attendu de moi ?

Nous enseignons souvent ce que nous devons apprendre. Apprendre à avoir confiance en soi, à gérer le stress, à vivre avec le doute permanent sur le sens de la vie, des états d'âme, des questions existentielles. 

Ne pas douter de soi, cesser de se comparer, accepter d'être différent, oser imaginer que ces différences sont peut-être des talents. 

Être intuitif dans un système qui se voudrait pure rationalité. 
Être sensible dans un système qui prône la compétitivité.
 
Viser l'école la plus prestigieuse quand elle conduit à l'échec des plus grandes instances nationales. 
 
Trouver des postes dans les multinationales qui spéculent sur les matières premières alimentaires, s'imaginer "trader" dans un monde qui continue d'appauvrir les plus pauvres, développer la technologie qui permettra les prochains missiles, les prochaines armes nucléaires, l'hégémonie française dans la vente d'arme. 

Alors, oui, il en faut du courage pour faire les classes prépas aujourd'hui. 

Et parfois, il faudrait pouvoir s'arrêter cinq minutes pour réfléchir sur le sens de ce qu'on fait, sur le sens de ce qu'on nous demande, sur le sens de ce qui est attendu. 

Ces 5 minutes, on croit ne pas les avoir, mais quelque chose, à l'intérieur, s'enraie, se bloque, s'arrête. Il faut alors retrouver du sens, des raisons de s'accrocher, des moyens de se remettre au travail. Il faut se rebrancher sur sa motivation initiale ou sur de nouvelles raisons d'y croire. 

N'est-ce pas un peu ce que nous pouvons faire chaque jour ?
N'est-ce pas un peu ce que nous propose la philosophie, la spiritualité ?

C'est ainsi que toutes ces années après, sur le prétexte-même des classes prépas (scientifiques) qui m'ont détourné d'études possibles de philosophie, les grandes questions s'appliquent. 

Et les outils du coaching me permettent d'être dans ma posture-même : celle de celui qui ne sait pas. Qui ne sait pas mais qui trouve un plaisir immense à réfléchir. Et donc un plaisir immense à réfléchir avec vous sur ce qui ne va pas et la manière dont vous voudriez vous y prendre pour que ça aille mieux. 

Capable, en tout cas, d'entendre que ça ne va pas, quand votre entourage pense que "ça devrait aller". "Il a tout pour réussir". "Il a toujours été le premier de sa classe". "Elle a toujours réussi tout ce qu'elle a entrepris"...
 
C'est donc ce que je propose : 
  • analyser ce qui ne va pas
  • réfléchir avec vous sur ce que vous voulez mettre en place pour que ça aille mieux
  • vous proposer tous les outils glanés au fil des années pour mieux comprendre, mieux gérer les situations que vous rencontrez
  • vous laisser choisir ce que vous voulez essayer, ce que vous voulez faire
  • vous laisser le faire 
  • et vérifier avec vous, 15 jours plus tard, ce qui marche, ce qui ne marche pas et ce qu'il convient d'ajuster...
     
Je vous souhaite un très bon mois de janvier et une bonne année 2023 !
 
Gabriel
06 33 85 53 27

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