mercredi 25 octobre 2017

Le traumatisme de la prépa

Bonjour, 

Trouvé sur "taupesecret.free.fr" site que je ne connaissais pas alors qu'il date de 2001...

Je ne savais pas que ce site avait été créé. 
Je ne savais pas que d'autres élèves, mêmes parmi ceux qui ont "réussi" vivaient la même chose que moi. 
Quand j'en ai parlé à l'étudiante en psychologie qui était sur le campus de l'IMT Atlantique pour préparer son mémoire, elle ne voyait pas de quoi je parlais, c'était tellement "une réussite" d'être en école d'ingénieurs. 

Je crois que 17 ans plus tard, on passe toujours à côté de la souffrance des élèves au titre de l'excellence et en gardant l'idée que c'est l'élève qui n'a pas su s'habituer, qui n'a pas eu la résistance suffisante ou qui n'était "pas fait pour ça". 

Le témoignage ci-dessus, c'est la démonstration de la solitude et de l'isolement de celui qui "réussit" pourtant et qui a joué le jeu jusqu'à intégrer Télécom Paris après une prépa prestigieuse. 

Ensuite, tout participe au déni : les élèves qui ne veulent plus en parler. 
Les élèves qui ne savent pas de quoi on parle, parce qu'ils ne l'ont pas vécu. Je pense à cette élève en particulier qui ne pouvait pas imaginer que j'aie pu avoir une autre expérience qu'elle de la prépa. 
Cet "Ancien", plus âgé qui dit "La prépa, ça n'intéresse personne" quand je lui parle de mon projet d'écrire un bouquin que la prépa à ma sortie d'école d'ingénieurs. 

Depuis, j'en ai vu, des gens abîmés. En trois semaines tout droit vers un burn-out. Ou en 18 mois pour ne pas être capable de présenter les concours alors qu'ils sont imminents. 

A chaque fois, les parents sont dans un premier temps dans le déni. Ils n'ont pas vu "le truc venir". Ils pensent que leur fils ou leur fille va pouvoir continuer, va pouvoir passer les épreuves. 

Souvent, non. D'une manière ou d'une autre, tout s'arrête. Au mieux, on peut essayer de sauver les meubles pour la rentrée suivante. 

Mais combien de temps durera le "traumatisme" dont parle cet étudiant Julien de Télécom Paris en 2001 ? 

Moi, j'écris maintenant sur le sujet depuis 9 ans et je découvre chaque année de nouvelles choses. 
Quand je parle de ce blog et de mes "coaching classes prépas" aux personnes que je rencontre, il y a toujours un témoignage d'avoir fait les classes prépas, ou un frère, une sœur ou un cousin...

Qui a commencé. Qui a arrêté. Au bout d'une semaine, d'un mois, un an...
Qui est allé jusqu'au bout mais qui n'en pouvait plus. 
Qui n'a pas aimé son école d'ingénieur ou trouvé "creux" les cours de son école de commerce. 

Jusqu'à ceux qui s'en excusent et mesurent la part de responsabilité des formations des Grandes Ecoles dans les crises actuelles... comme Florence Noiville dans '"J'ai fait HEC et je m'en excuse".

1 commentaire:

  1. Bonjour, je poste mon commentaire car je suis actuellement en licence de biologie (première année). L'année dernière j'étais en MPSI au lycée carnot de Dijon, les sentiments décrient sont bien réelles et pesant au quotidien. Encore plus si dans mon cas vous êtes en fac alors que certains professeurs vous ont martelé que la fac c'était "pour les ratés" ce qui est faux. Pour ma par cela se traduis par le fait de ne pas se divertir, le besoin constant de travaillé par pas être "comme les autres". Pour vous dire que la classe préparatoire peut être très traumatisant, réfléchissez-y avant de vous y engager.

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