samedi 18 novembre 2023

La solution vient de vous-même

Bonjour, 


S'il y a une chose que je reproche aux classes prépas, c'est qu'elles m'ont débranché de moi-même. Elles m'ont fait croire que les solutions que j'allais pouvoir mettre en place pour mieux travailler, mieux comprendre, mieux apprendre, mieux retenir allaient venir de l'extérieur. 


En troisième année, à Lakanal, notre professeure de Lettres appréciaient que les classes prépas nous aient permis de comprendre (à nous, petits cons suffisants) que nous ne savions pas tout. Dans la lignée socratique "je sais que je ne sais pas".


A l'époque déjà, je trouvais que c'était trop brutal si c'était au prix de notre confiance en nous. 


Quelques mois plus tard, j'ai même compris que pour les "petits cons arrogants" ça faisait le phénomène inverse : un certain nombre avaient traversé la prépa sur leur nuage de réussite, finissant de se convaincre qu'ils étaient mieux que les autres. 


Ce qui doutaient déjà en arrivant, qui pouvaient avoir un tempérament plus mesuré, dans l'analyse et le doute, dans la suradaptation aux attentes des autres, pouvaient avoir perdu leurs repères : je fais tout ce que je pense qu'on attend de moi, et même beaucoup plus, et pourtant j'ai 7,5/20 ? 


Après des années à avoir voulu faire plaisir aux profs, aux parents, à l'adulte. A tenter de répondre à leurs attentes. Puis à s'identifier aux notes, aux résultats, aux compliments ou aux critiques...


5/20 et "vous êtes nuls" ça devient très violent. 

Pour les élèves sensibles ou simplement à l'écoute, la remarque faite au groupe les concerne personnellement. "Il ne faut pas prendre les choses personnellement" diront les Accords Toltèques quand on voudra se pencher sur une forme de spiritualité pour survivre, des années plus tard, ou pour soutenir nos propres enfants dans leurs relations aux professeurs ou aux autres élèves. 


Mais tout est fait en prépa, pour qu'on prenne les choses très personnellement : les notes sur les copies, les copies rendues par ordre décroissant des notes devant toute la classe, les critiques des professeurs, pas toujours sur le travail mais bien trop souvent encore sur la personne directement. 


Pourquoi chaque année, tout un ensemble de professeurs expliquent que "vraiment, la promo de l'année précédente étaient mieux formée". N'est-ce pas un peu caricatural quand c'est chaque année ?


Je termine cette introduction un peu longue pour revenir sur l'essentiel de ce que je voulais partager aujourd'hui : la solution viendra de vous. 


C'est ce que j'ai aimé quand j'ai découvert le coaching. Ma Coach me disait régulièrement "vous aviez la réponse à votre question avant d'entrer dans cette pièce". 


Puis "pourquoi vous allez demander son avis à votre manager alors que vous venez de m'expliquer en substance que c'était un con ?"


Ca m'est revenu lors d'un échange avec une amie cette semaine. A nouveau, je tenais compte de l'avis de proches pour renoncer à des projets qui me tiennent à cœur plutôt que de me fier à mon intuition. 


Retrouver sa manière à soi de travailler.

Accepter de travailler à son rythme : on ne peut pas apprendre "plus vite". On ne peut pas faire l'économie de l'apprentissage pour prendre des raccourcis. 

// Enfin si, pour les concours c'est possible, c'est le rôle de certains cours privés ou de certains bouquins qui vont vous proposer le résumé de l’œuvre et les citations à connaître en 1h30 au lieu de développer une analyse personnelle d'une œuvre littéraire. 

A ce titre, sachez simplement que vous ne partez pas à armes égales : certains élèves investissent des milliers d'euros pour être mieux préparés que vous pour les concours... mais aussi parfois 10 ans à l'avance dans des établissements prestigieux... auxquels s'ajoutent les séjours à l'étranger pour les langues, les stages de maths avant la prépa, pendant les vacances, avant les concours, le coach comme moi en passant, les classes virtuelles le samedi après-midi, les cours particuliers le dimanche matin...

Ne soyez pas naïfs comme nous avons pu l'être dans ma classe à Orléans, ouvrez les yeux, renseignez-vous... //

Mon message reste quand même que dans la vie, la solution viendra de vous. 


Contrairement à ce que l'on peut vous laisser croire, vous n'avez pas à suivre les recettes "toutes faites" des autres. 

Il ne suffit pas de travailler jusqu'à 1h du matin tous les jours pour que ça marche. 

Il ne suffit pas de "ne faire que travailler tout le temps" pour que ça marche. 

Il ne suffit pas de s'inscrire à la classe virtuelle du samedi après-midi pour que ça marche. 


A un moment, il faut choisir ce que vous voulez. 

Il faut vous donner les moyens de ce que vous voulez. 

Il faut analyser les enjeux, l'état des lieux et les solutions qui s'offrent à vous et les mettre en place. 


On ne peut pas tous faire Polytechnique, mais on peut tous devenir ingénieur si on le souhaite et qu'on est prêt à travailler en maths, physique, chimie et sciences de l'ingénieur. 


On ne peut peut-être pas tous faire les classes prépas, mais il existe d'autres chemins.


Ces derniers jours je me sentais fatigué et je me rends compte que c'était exactement sur ce sujet : certains élèves se mettent à penser que c'est moi qui vais leur apporter la solution, que je vais prendre en charge leur mal-être, prendre sur moi leurs doutes, leur donner des réponses, de la motivation et l'assurance de la réussite. 


C'est très rare, mais en février dernier j'ai refusé un coaching : j'ai refusé de "prendre en charge" un élève qui avait clairement exprimé pendant la première séance qu'il ne ferait pas sa part du travail. 

 

Pour ceux qui me lisent, je l'écris ici : n'ayez pas peur de mettre en place vos propres stratégies, vos propres méthodes, votre manière à vous de travailler et d'apprendre. 

Pour ceux que j'aurai au téléphone dans les prochaines semaines, je pense que je leur redirai : la solution viendra de vous.  

C'est ce que j'aime beaucoup dans la posture du coach professionnel : on ne fait rien à la place de nos coaché(e)s. 

Je me rends compte que j'ai besoin d'aller un cran plus loin : je ne prends pas non plus la responsabilité de votre motivation, de votre confiance en vous, de votre énergie et de la recherche des solutions à votre place. 

Je vous accompagne pour le faire. Je reste à ma place. 

Et c'est tellement mieux. 


Bonne journée !


mercredi 6 septembre 2023

Débordé(e) en prépa ? C'est normal...

Bonjour, 

 

Vous vous sentez débordé(e) par la rentrée en classes prépas ? C'est normal. 

Je discutais hier avec un étudiant qui survolait jusque là les cours et appréciait de pouvoir faire autre chose le soir en rentrant chez lui. 

Deux jours de prépas et le constat est sévère : il ne comprend pas tout, ça va très vite, les autres autour participent, cherchent les exercices qui leur sont soumis, semblent avoir beaucoup d'avance...

 

Le premier soir il a passé 4 heures sur la physique pour comprendre ce qui lui avait été présenté dans la journée, mais il aurait fallu qu'il fasse la même chose avec les maths...


Sa mère a réagit rapidement et nous avons pu faire une séance de coaching hier soir pour identifier que les objectifs essentiels seront : 

  1. Comprendre
  2. Apprendre
  3. (Participer)

Les moyens à mettre en place, j'y réfléchissais ce matin : 

  1. D'abord imaginer qu'il ne faut plus faire "que travailler"
  2. dans un deuxième temps, réinjecter les pauses indispensables.

Si vous réussissez à "travailler tout le temps" vous aurez gagné. 

En effet, les autres ne le feront pas. 

La plupart ne mesureront pas l'importance de s'y mettre tout de suite et très régulièrement.

Les autres se décourageront et constateront qu'il leur faut des pauses pour tenir dans la durée. 

Il y a deux profils d'élèves en prépas : 

  • Ceux qui s'y épanouissent très bien parce qu'après 7 ou 8 heures de cours, ils sont contents de continuer : faire 3h de maths et 3h de physique avant de se coucher enthousiastes à l'idée d'une nouvelle journée de cours
  • Ceux qui doivent jongler : au bout de 7 à 8 heures  de cours, ils auraient besoin d'une soirée de pause pour faire autre chose mais en prépa ça ne va pas être possible comme c'était parfois le cas au lycée. 

En coaching, c'est bien sûr le deuxième profil d'élève que je rencontre. 

Ils aspirent à réussir mais le modèle même des classes prépas n'est pas ce qui permet de mettre leurs talents en avant. 

Ils sont intuitifs : connaître la réponse ne suffit pas, il faut pouvoir la prouver. Comment prouver quelque chose qui vous apparait comme une évidence ? 

Ils sont créatifs : maths, physique, sciences de l'ingénieur pourraient leur permettre de l'être, mais pas en prépa : on nous demande seulement de comprendre et d'apprendre ce qui est "au programme" pour le restituer au concours. 

    On pourra quand même se servir de cet atout tout au long de l'année pour la recheche des exercices en maths, en physique, en SI...

Ils ont besoin de pauses alors que le temps est limité. 

 

Je reviens donc sur les objectifs : pour chacun des élèves, quel que soit son profil, quel que soit le prestige de l'établissement ou de la classe dans laquelle il/elle évolue : il faut réussir à comprendre le cours. 

Les écueils

- comprendre mais décrocher au bout d'1 heure ou l'après-midi

- ne pas comprendre et croire pouvoir noter le cours en attendant de le reprendre à la maison : il faudrait plus de temps que d'heures de cours dans la journée... les nuits peuvent servir quelques jours, mais rapidement, la fatigue entrainera plutôt un cercle vicieux qui va empirer les choses

- ne pas comprendre et ne pas avoir le temps de reprendre à la maison : le cours suivant sera impossible à suivre, les notes vont sanctionner rapidement le retard pris. Les deux jours avant la colle seront utilisés pour apprendre le cours des trois semaines qui précèdent : 

  1. souvent, ça ne suffira pas, sauf dans les établissements qui ont un programme de colle précis, mais cette mémoire à court terme ne fera pas illusion longtemps : la note de colle sera acceptable, mais les connaissances ne seront pas disponibles au DS suivant ou quelques semaines plus tard...
  2. Pendant que vous préparez la colle de demain sur le programme des semaines précédentes, vous prenez du retard sur le cours du jour... sur lequel vous serez évalué dans quelques semaines. 

Les bonnes pratiques

- Chercher à comprendre le plus de choses possible, à tout moment en cours. 

- Être particulièrement attentif à suivre le cours en même temps que le prof.

  • Pour cela, trouver dès maintenant toutes les abréviations qui peuvent être utiles
  • Noter ce qui est le plus important, quitte à sauter des éléments anecdotiques quand vous voyez que vous êtes trop en retard
  • Si vous n'arrivez pas à noter le cours en même temps que le prof l'écrit au tableau, le dicte ou parle, réfléchir à d'autres solutions... 
    • le reprendre à quelqu'un qui y arrive
    • enregistrer au dictaphone les moments où vous décrochez (mais en sachant que vous n'aurez jamais le temps de réécouter...)
    • Peut-être que vous pouvez avoir un poly, un bouquin qui reprend l'intégralité du cours et dans lequel vous n'auriez plus qu'à entourer, encadrer, barrer...
  • Dans tous les cas, il faut être très vigilant aux moments où le prof dit "c'est important" : ça va tomber au DS ou au concours. Dans ce cas, vous mettez deux grandes barres rouges dans la marge, un petit panneau "attention" triangle avec point d'exclamation ou vous encadrez...

Pour dire les choses simplement, vous avez deux choses à savoir parfaitement : 

- au mot près

- en les comprenant

=> les définitions et les théorèmes 

On peut penser que le cours de maths de sup est "infini" mais ce n'est pas le cas. 

L'erreur, c'est de croire qu'il faut tout apprendre "à égalité". 


Une démonstration va vous être demandée en colle, mais c'est la méthode qui vous intéresse pour pouvoir trouver des résolutions du même type. 

Je ne pense pas qu'il soit intéressant d'apprendre une démonstration, purement par coeur, même si c'est indispensable d'être effectivement capable de la restituer au mot près. Il faut peut-être chercher à l'apprendre comme un jeu : 

- le début, les hypothèses

- la fin : la conclusion, la formulation du théorème

Entre les deux : les maths : l'application d'un autre théorème, d'une propriété, des implications, un raisonnement qui permet de passer de l'un à l'autre. Si vous êtes capable de le trouver ou de le retrouver aujourd'hui, vous serez capable de le retrouver quand vous en aurez à nouveau besoin. 

Ensuite, les maths ne sont pas des poésies : définitions et théorèmes permettent de résoudre des exercices et des problèmes. Ces exercices permettent d'appliquer vos apprentissages et de les ancrer autrement dans votre mémoire. 


Vous pouvez donc vous lancer dans la recherche des exercices et c'est quand vous ne trouvez pas que vous pouvez aller explorer le cours en vous demandant : 

- quelles sont les informations (hypothèses) dont je dispose ?

- à quel théorème, propriété... elles correspondent ?

- si j'applique ce théorème, cette propriété, à quelle conclusion j'arrive ?


La recherche des exercices, c'est la clé. 

Les trouver, c'est l'assurance d'être sur la bonne voie. 

Apprendre, après coup, des corrigés d'exercice peut se révéler indispensable, mais c'est la preuve qu'on est "déjà en retard". C'est aussi l'indication qu'on est en train de "bachoter" au lieu de faire des maths. 


J'ai déjà beaucoup écrit et je voudrais revenir sur le thème principal de cet article : vous êtes débordé(e); c'est normal. 

Je le dis souvent, c'est en particulier visible en hypokhâgne, et souvent douloureux pour des élèves consciencieuses et parfois perfectionnistes : il faut pouvoir renoncer à "tout faire", renoncer à se sentir "à jour dans son travail", renoncer au sentiment de satisfaction d'avoir "fait tout ce qui était attendu". 


C'est parfois une frustration insurmontable, qui amène à se coucher de plus en plus tard, à y passer tous ses week-ends puis toutes ses vacances, dans un stress qui ne fait qu'augmenter, mais ma proposition est toute autre.

Accepter qu'en prépa, on est débordé. 

Accepter qu'en prépa, on ne peut pas tout faire. 

Accepter qu'en prépa, on ne peut pas tout faire bien. 

A partir de là, on entre dans la gestion des priorités - et donc du temps et du stress - et on est sur la bonne voie. 

Oui il y avait 30 livres à lire dans l'été. Il y a maintenant 90 bouquins demandés : 10 par matières fois 9 matières parfois... Ce n'est tout simplement pas possible de continuer 

- d'être consciencieux(se)

- de tout faire

- de tout faire bien. 

C'est la même chose pour un étudiant qui se découvre "moyen" dans sa classe ou qui le ressent comme ça. Il n'a pas la possibilité de tout comprendre, ni de tout apprendre, ni de tout préparer ou de trouver tous les exercices demandés. 

- il y a 20 à 30 pages de maths, de physique, etc chaque jour

- il y a 20 à 30 exercices sur chaque feuille de TD distribuée

- il y a 2 colles et 1 DS chaque semaine. 


Mais alors comment faire ? 

- on fait au mieux

- on peut avoir une stratégie "points forts" pour garder courage, plutôt que "points faibles" où l'on s'acharne sans voir les résultats suivre. 

- on peut faire au mieux en sachant qu'on est le seul à savoir comment est-ce qu'on est efficace, concentré, et que ce qu'on fait est utile. 

- on peut éviter de se comparer aux autres, même si tout est fait pour cela. (notes de colle en trinôme, distribution des copies de DS devant toute la classe et parfois par ordre décroissant...)


Enfin, je le disais au démarrage, il faut quand même avoir conscience qu'il faut optimiser tous les temps disponibles : 

  1. le premier temps disponible : c'est en classe !
  2. entre deux cours, lors d'une heure disponible, avant de rentrer chez soi ou à l'internat
  3. le soir, le week-end, les vacances. 

Concernant les vacances, vous trouverez plusieurs articles pour ne pas perdre 15 jours précieux à la Toussaint. Si vous n'avez pas travaillé cet été, vous découvrez peut-être que d'autres l'on fait ou viennent de lycées où ils ont un trimestre d'avance. 

Enfin, comme en témoignait un élève d'Henri 4 cet été, sachez que si les élèves autour de vous font semblant que "tout va bien" et qu'ils ont de meilleures notes que vous, ils ont peut-être commencé par un stage de pré-rentrée de 8 jours, ils ont peut-être des "classes virtuelles" de prépas privées ou des profs particuliers tous les dimanches...

Ne soyez donc pas naïfs. Soyez cohérents avec vos ambitions et la concurrence autour de vous. 

 

Heureusement, d'autres font une prépa à leur rythme, dans un établissement où l'ambiance est bonne, continuent de voir leurs amis, de passer 2 heures sur instagram et sur tik tok et ne s'en sortiront peut-être pas plus mal...

Qu'ils sachent simplement que s'ils veulent leur place à Supaéro ou à Centrale, d'autres mettent en place un niveau d'engagement bien plus intense.


J'espère que cet article vous aura été utile. Vous pouvez me soutenir en mettant un commentaire, en me posant une question par mail gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr, en me demandant un coaching ou en parlant de ce blog autour de vous. 

Sachez que les élèves dans votre classe sont vos alliés pour réussir, vos concurrents sont dans tout le reste de la France !

A bientôt peut-être

Gabriel

vendredi 28 juillet 2023

Faut-il travailler cet été pour entrer en prépa à la rentrée ? - le doc de Louis-le-Grand et Henri 4 2022


Daniel Pennac
Bonjour,

Daniel Pennac écrit dans Comme un roman, les droits imprescriptibles du lecteur.  Il commence sa liste par "le droit de ne pas lire". Sinon cette liste ne serait pas une liste de droits mais "un vicieux traquenard"...


 

Les droits imprescriptibles des élèves des classes prépas 

  1. Le droit de ne pas faire les classes prépas
  2. Le droit de ne pas travailler tous les jours
  3. Le droit de ne pas aller au bout et de changer en cours de route
  4. Le droit de cuber ou de faire 5/2
  5. Le droit de travailler comme on veut
  6. Le droit de travailler autre chose que ce qui est attendu demain
  7. Le droit de travailler n'importe où
  8. Le droit de grapiller
  9. Le droit d'apprendre à haute voix
  10. Le droit de nous taire

 

Vous l'aurez compris, je commence cette liste de droits par le droit de ne pas faire les classes prépas en hommage à Daniel Pennac. 

Un hommage à Daniel Pennac, c'est déjà une allusion à la possibilité de ne pas aimer l'école ou de ne pas y être tout à fait à sa place tout en pouvant réussir sa vie. 

Moi, à l'idée d'une rentrée en classes prépas, à ce stade de ma réflexion et malgré tout l'amour que j'ai pour mes amis rencontrés à cette époque, la joie que j'ai de faire ce métier de Coach en prépas et les apprentissages solides de ces années-là... je n'irais pas. 

Il faut dire que mes valeurs ont changé, et c'est justement grace aux classes prépas : je suis passé de 

" Si c'est difficile, c'est que c'est bien "

à :

" C'est facile pour moi, mais pas forcément pour les autres. "

 

Autrement dit, je reconnais la valeur du talent plutôt que celle de l'effort. Je préfère être champion dans ce que je choisis, que redoubler d'efforts pour réussir là où c'est attendu. 

Ces quelques lignes permettant de mettre en perspective mon propos, passons à la question du titre. 


Travailler cet été ?

Je n'ai pas la réponse à cette question. 

Vous aurez remarqué que j'ai poursuivi ma liste par 
2. Le droit de ne pas travailler tous les jours. 

En ce qui concerne l'été avant la prépa, il me semble que le rythme de la rentrée en maths sup a été tellement soutenu et tellement déconnecté des années précédentes, qu'il aurait été inutile de travailler. 

J'étais peut-être simplement mal informé sur les enjeux de la prépa. 

En effet, si on se dit qu'il est nécessaire de travailler cet été j'ai envie de penser qu'il faut travailler toute l'année de terminale. Vous trouverez cette proposition dans le document que je vais vous partager dans quelques lignes...
 
Puis on pousse le raisonnement au bout et on arrive à penser que le concours se prépare bien avant et il n'est plus possible de réussir qu'en étant déjà à Louis-le-Grand, à Henri 4 ou à Franklin au lycée. C'est bien le raisonnement des parents qui veulent la réussite académique de leurs enfants. Et on les comprend. Les élèves de ces lycées démarrent les classes prépas avec un trimestre d'avance... et c'est le choc pour les élèves qui les rejoignent pour une MPSI ou une prépa ECG !
 

Un document de référence proposé sur le site de Louis le Grand

 
Une chose est sûre, si un tel document avait existé à mon époque, j'aurais aimé en avoir connaissance et c'est la raison pour laquelle je rédige cet article ce matin. Il concerne les prépas scientifiques, mais il peut tout à fait servir de base pour des élèves qui entrent en prépa ECG et veulent réviser (apprendre !) des maths...

Lors de mes coachings, je mets en évidence la différence entre un lycée où nous étions laissés à nous-mêmes et l'arrivée à l'internat de Lakanal où l'on achetait immédiatement 10 livres à ceux de l'année précédente, les professeurs étaient membres des jury de concours, des séances de relaxation étaient proposées entre midi et deux...
 
Être mieux informé sur les enjeux permet quand même d'être mieux préparé ! Vous retrouverez de nombreux éléments dans les articles les plus consultés et dans les questions fréquentes "FAQ" sur la droite de ce texte.
 
Vous pouvez également le retrouver ici

Vous pouvez me dire en commentaire ce que vous en pensez. 

Peut-être avez-vous reçu également des consignes pour l'été ?

En maths sup, il nous était au moins recommandé d'avoir lu les œuvres de français. C'est une approche pragmatique : une fois les cours démarrés il est difficile de trouver le temps de les lire. Les plus consciencieux choisiront de les avoir lus dans l'été pour avoir la vision d'ensemble et se contenteront d'une relecture rapide parfois aux petites vacances. 

Peut-être avez-vous des documents équivalents pour les autres prépas ? 

Les classes littéraires ont des listes de 10 œuvres par matière, c'est l'occasion de commencer à réfléchir : 

  • à la gestion du temps et des priorités
  • à la nécessité d'aller à l'essentiel
  • à la possibilité de "lire en diagonale" ou de "grappiller" pour citer Daniel Pennac
  • à la difficulté que ce sera en hypokhâgne, d'être perfectionniste et de vouloir tout faire
  • à la nécessité de se préserver du temps de repos.

En effet, une des recommandations, dans les articles du Figaro Etudiant sur le sujet, c'est de bien se reposer !

A ce sujet, un élève qui termine cette année ses concours témoignait lors de son échange avec moi, avoir beaucoup travaillé l'été dernier avec son année de ECG2 et être arrivé trop fatigué à la rentrée !

L'épuisement est le premier sujet que je traite lors des séances avec les élèves qui ont besoin de retrouver leurs marques pour réussir en prépa. Vous retrouverez mon article sur le sommeil ici et mes principales recommandations ici : Anti-Mode d'emploi en prépa et là : La prépa : Mode d'emploi !

L'année dernière, j'ai tourné quelques vidéos : 

 

 Quel coaching je fais...

 ... mes conseils pour la rentrée en 2 parties :

  

 Puis la présentation de mon parcours :

 

 

 

Si vous avez des documents à partager ou des questions, n'hésitez pas à les poster en commentaire !

Bon été !

Gabriel


gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr

06 33 85 53 27

samedi 8 juillet 2023

Pourquoi un accompagnement en classes prépas ?

Bonjour, 
 
Je propose un accompagnement spécifique des élèves des classes prépas parce qu'il me semble indispensable de permettre à ces étudiants de trouver un espace de parole dédié, pour identifier précisément les difficultés qu'ils rencontrent et leur proposer des solutions concrètes, individualisées et rapides à mettre en place.

 

1) Un espace de parole

Ce qui me semble important, c'est de pouvoir proposer un espace de parole à des étudiants qui n'ont pas le temps de réfléchir pleinement à ce qui leur arrive. 

Quand ça ne va pas, il faut trouver une solution dans l'urgence pour continuer d'avancer. 

Nous serons donc tentés, en tant que parent ou professeur, de leur dire :"Ne te pose pas de questions, travaille". 

Nous nous voulons également rassurant : "Ne t'inquiète pas, ça va aller".

 

2 ) Une connaissance précise des difficultés rencontrées en classes prépas

En ayant vécu moi-même les classes prépas scientifiques MPSI et PSI* d'abord au lycée Pothier d'Orléans puis au Lycée Lakanal à Sceaux, j'ai une connaissance personnelle des enjeux que l'on peut rencontrer en classes prépas. 

Avec ma soeur et mon cousin en prépas littéraires hypokhâgne puis khâgne lettres classiques A/L et lettres et sciences sociales B/L à Lakanal nous avions également l'occasion d'échanger au quotidien sur leurs enjeux.  

Depuis fin 2008, j'accompagne en tant que coach des élèves de toutes les prépas de France sur ces enjeux. Pendant 8 ans, j'ai reçu en rendez-vous de coaching 30 à 35 élèves par an et leurs parents pour le brief initial et les débriefs de séances. Dans tous les quartiers de Paris, j'avais identifié des cafés agréables pour travailler à la sortie des lycées Saint Louis, Louis le Grand, Henri 4 près de la Sorbonne, Condorcet à proximité de la gare St Lazare, mais aussi Chaptal, Charlemagne, Franklin - Saint Louis de Gonzague, Janson de Sailly, Saint Jean de Passy,

Quand un élève de Sainte Geneviève m'a expliqué qu'il ne pouvait pas me rejoindre au centre de Versailles parce que ça lui prenait déjà 20 min pour arriver à l'entrée de l'établissement et qu'il souhaitait le faire par téléphone, j'ai compris que  je pouvais proposer des coachings par téléphone. Je l'ai alors fait de plus en plus pour les prépas du Parc , des Maristes ou des Lazaristes à Lyon, Fermat à Toulouse, mais également les prépas de Bordeaux, Brest, Marseille, Montpellier et même mes prépas d'origine, Pothier à Orléans et Lakanal à Sceaux.

Depuis 2016, je suis installé dans le Puy de Dôme et je continue d'accompagner les élèves par téléphone et en visio parce que ça nous fait de toutes façons gagner du temps à tous.

Pour l'année scolaire 2022-2023, j'ai accompagné l'entrée en 2e année d'une B/L de Lakanal, un élève de Louis-le-Grand qui arrivait du lycée international du Luxembourg, un élève de Maseille qui a rejoint Henri 4, un élève en prépa à Marseille qui a préféré rentrer à Montpellier pour poursuivre sa prépa dans sa famille. 

En décembre j'ai accompagné un élève de Sainte Geneviève qui ne se sentait pas à sa place et voulait arrêter. En huit jours, quelque chose a basculé et il a continué.

De janvier à juin, j'ai également accompagné des élèves de prépas HEC / ECG (Reims, Paris, Versailles) sur différents sujets, de la question de poursuivre ou d'arrêter à la gestion du stress, la motivation, les préparations des concours et l'organisation des révisions.

J'accompagne également un étudiant qui reprend une école d'aéronautique en prépa intégrée après des difficultés en prépa classique. 

Cet été je travaille également avec un élève d'une prépa prestigieuse qui choisit de cuber pour réaliser ses ambitions, une élève de B/L pour sa deuxième année, un élève pour son entrée en PSI*. 

NB : Quand les coachings sont en cours, je n'en parle pas sur ce blog ou en tout cas pas de manière à ce que les élèves puissent être identifiés. Le contenu des séances est confidentiel. 

 

Je cite toutes ces références pour vous donner le contexte, mais c'est surtout pour indiquer que je connais bien les difficultés des élèves en classes prépas. Vous les retrouverez dans les différents articles du blog : 

  • être tout à coup en difficulté alors qu'on a toujours été premier
  • "se mettre à travailler" alors qu'on a toujours réussi sans trop d'effort
  • continuer à travailler beaucoup, comme on a toujours fait, mais voir les notes dégringoler
  • ne plus réussir les DS à cause du stress : le travail est sérieux, mais les résultats ne suivent pas

Un peu plus tard dans l'année, mais parfois très rapidement : 

  • se mettre à se poser plein de questions
  • "si je ne suis pas sûr(e) d'avoir l'école souhaitée, est-ce que ça vaut le coup de continuer ?"
  • difficulté à se mettre au travail après la journée de cours
  • culpabilité de ne pas avoir réussi à se mettre au travail et regretter le temps perdu
  • perte de motivation
  • perte de confiance en soi et en ses capacités à réussir

Les raisons qui peuvent conduire à ces situations : 

  1. l'épuisement : dormir trop peu pour travailler plus n'est pas forcément la solution 
  2. le stress : 
    1. au quotidien il épuise, 
    2. en DS ou en colle il empêche de restituer ce que l'on a appris
      1. confusion et difficulté d'accès aux informations apprises
      2. panique et impossibilité de parler ou de réfléchir en colle
  3. inquiétude, perte de sens et de motivation
    1. comme je ne sais pas si je vais y arriver, je ne sais pas si ça vaut la peine de continuer
    2. sentiment de "gavage" par la quantité de cours à apprendre le plus vite possible

 

3 ) Des solutions concrètes, individualisées et rapides à mettre en place

A travers une posture d'expert sur le sujet, mais surtout de coach professionnel, j'aime "ne pas savoir à la place des élèves". 
 
Je les écoute et dans ce qu'ils me disent, j'identifie ce qui ne va pas. 
J'explore avec eux ce qu'ils voudraient mettre en place, modifier...
 
Et je sais, intuitivement, dans tous les outils à ma disposition, ce qui va pouvoir fonctionner pour eux. 
 
Nos échanges font déjà un gros travail dans le processus : sans en avoir l'air et simplement par la pertinence de l'analyse et des solutions proposées, je les rassure, ils se rebranchent sur leur motivation initiale, sur leur confiance en eux et en leurs capacités à réussir. 
 
Nous retrouvons ensemble ce qui avait fait leur succès et leur réussite les années précédentes. 
 
Je sensibilise souvent sur 
  • les différents modes de fonctionnement du cerveau, 
  • la qualité d'un sommeil qui permettra la concentration et la mémorisation à long terme
  • la motivation pour des écoles, des métiers, des secteurs d'activité
  • la motivation pour apprendre les sujets choisis
  • l'organisation du travail
  • les méthodes précises pour chacune des matières, 
    • en particulier l'apprentissage des cours de maths
    • la recherche efficace des exercices et l'importance de les chercher !
    • les dissertations en français, philo, éco, culture gé...
    • le sens et les interprétations des cours de physique
  • la gestion des temps de travail comme les week-ends, les vacances, les révisions
  • la gestion du stress au quotidien : sport, musique, outils de gestion du stress
  • la gestion du stress juste avant une colle, un DS ou les concours
  • la gestion des crises de panique possibles en DS ou en colle


samedi 8 avril 2023

Un autre avenir est possible

Bonjour, 

J'ai reçu ces dernières semaines de très bonnes nouvelles d'étudiants qui ont fait le choix de quitter les classes prépas en fin de première année. 

Que ce soit pour un IUT de mesures physiques ou pour un BUT de biologie. 

J'ai demandé à pouvoir partager ici leurs témoignages et je les ajouterai à cet article dès que j'ai leur accord. 

Une chose est sûre, changer pour un choix construit et réfléchi peut aussi être une très bonne option !

Bonjour Monsieur, 

V. va très bien et semble épanoui. Il vit maintenant à A., sur le campus universitaire de l'XXX. Il a intégré l'IUT et prépare un BUT Biologie option agronomie. Gros gros changements pour lui ! Et très bénéfiques.

Malgré la validation de son année à YYY, il est resté sur sa décision de quitter la prépa. Son choix s'est finalement orienté vers le BUT, beaucoup plus proche du monde de l'entreprise que la Licence. Il reste sur l'idée de passer le concours agro/véto à la fin de sa 3ème année, ou en tout cas d'intégrer une école d'ingénieur en agronomie.

Le fait d'être sélectionné à A. sans même passer par la liste d'attente lui a donné un coup de fouet au moral (18 places pour 800 candidats). Et oui, son profil intéressait beaucoup de formations sélectives et il a pu choisir ce qui lui convenait le mieux. Il s'est soudain rendu compte que des portes s'ouvraient malgré une année compliquée.

V. s'est tout de suite intégré à son nouvel environnement. Changer de cadre de vie lui a ouvert de nouvelles perspectives, lui a redonné confiance en lui. Il s'est fait des copains dans la résidence dès son arrivée. Il se rend à l'IUT par un chemin sillonnant dans les oliviers et les cyprès, accompagné du chant des cigales, le Mont Ventoux à l'horizon. Le bonheur. Aucun regret pour la région parisienne. Aucun regret pour la prépa. Ses copains de prépa lui manquent cependant, il regrette de ne plus être parmi eux.

V. apprécie les nombreux TP ainsi que les sorties (visites d'exploitations, TP en extérieur). Cette organisation des enseignements lui convient (50 % de cours, 50% de TP). Il réalise aussi ce que la prépa lui a apporté en rigueur et en assurance à l'oral.

L'IUT d'A. offre la possibilité de partir au Québec en seconde année pour trois mois. Il entend bien en profiter. Nous avons également un contact en Australie dans une exploitation viticole pour une expérience ultérieure. Je suis confiante dans ce que l'avenir lui réserve. V. finira par trouver sa place dans une voie enrichissante pour lui.

J'en profite pour vous remercier de nouveau. Il me semble évident que vos échanges lui ont permis d'avancer  au lieu de couler. Ce qui partait pour être un échec est devenu un moyen de rebondir.

Bien cordialement,

XXX

 

samedi 14 janvier 2023

Coaching de maths & physique

Bonsoir,

Il semble tout à fait important d'apprendre à travailler les maths et la physique. Une approche intuitive peut suffire pour réussir le lycée et le bac, mais quelque chose change quand on arrive aux études supérieures, aux années après le bac. 

En particulier en maths sup, il faut cesser de "bachoter". Apprendre des corrigés d'exercices par cœur, souvent sans même les avoir cherchés, ça ne marche pas. 

En DS / DST, vous êtes évalué(e) sur votre capacité à chercher et trouver des exercices, idéalement nouveaux, innovants. En tout cas, différents de ceux qui ont été cherchés en cours. 

Ceux qui ont une très bonne mémoire et se reposent sur cette capacité à retenir les corrections peuvent s'y trouver piégé(e)s : ça suffisait largement au lycée, mais ça devient un piège en maths sup. Ils passent à côté de la subtilité de l'exercice. Certes, ils ont la bonne méthode, l'astuce nécessaire, mais ils n'ont pas vu la différence dans les hypothèses ou les conditions initiales qui en fait un exercice nouveau. 

 A un autre niveau, c'est une injonction des profs de maths qui peut poser problème. Notre prof de maths sup, passionné et passionnant, écrivait au tableau ses axiomes pour la réussite : 

Votre salut passe par la connaissance des cours

Mais alors qu'il n'avait encore que quelques premières années d'enseignement derrière lui, il avait dû ajouter 

et la recherche des exercices !

A penser que l'on peut apprendre les mathématiques comme une poésie, on oublie que ce sont des sciences. 

Il serait même préférable d'amener chacun à reconstruire le cours de maths entièrement, à partir de ses connaissances, sa compréhension.

Depuis des années, je propose "l'apprentissage dynamique du cours" c'est-à-dire un apprentissage du cours en lien direct avec les exercices : en lien direct avec son application. 

Chercher les exercices. Constater qu'on n'y parvient pas. Parcourir le cours pour trouver quel théorème peut s'appliquer à partir des hypothèses de l'énoncé, en déduire ce qu'il y a à déduire. Comprendre ce qui se joue. Et retenir enfin ce théorème et sa démonstration parce qu'il est utile !

En physique, il me semble qu'il faudrait aussi pour chaque théorème, chaque cours proposé, des applications tout à fait réelles, concrètes, applicables dans nos vies. Seuls les cours de PSI* à Lakanal ont fait sens pour moi, avec les propositions d'observations réelles de notre prof : les effets de moiré, le bleu du ciel, le soleil qui devient orange et presque rouge à l'horizon. Ce sont des choses dont je parle volontiers à mes jeunes enfants des années plus tard. 

Tout le reste ? Passé à la trappe de l'oubli. 

Dans mes coachings j'aborde : 

  • mieux apprendre ses cours... de maths et les autres aussi
  • étaler la recherche des exercices sur plusieurs séances de travail et sur plusieurs jours
  • apprendre ses cours de maths le soir en se couchant
  • mettre des formulaires un peu partout dans son quotidien
  • s'interroger pour vérifier ses apprentissages
  • débloquer les recherches d'exos ou de DM avec ses camarades de classe
  • travailler en binôme ou en groupe pour se motiver, se débloquer, les dimanche ou les vacances
  • Jouer sur la créativité, l'intuition
  • Ne jamais rejeter une idée qui nous vient sans l'avoir testée, analysée... 

Quelles sont vos astuces ? 

Quelles sont vos méthodes ? 

N'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires !

 

Si vous voulez en savoir plus sur les cours et coachings de maths que je peux proposer, n'hésitez pas à m'appeler au 06 33 85 53 27

 

Bonne soirée et bon courage

Gabriel

 

Pour soutenir mon travail vous pouvez contribuer d'un petit montant ponctuel ou mensuel sur la page Tipeee Coaching Classes Prépas


 

lundi 9 janvier 2023

Janvier !


Bonjour

Cet après-midi, Frédérique - avec qui nous travaillons sur nos projets respectifs en co-coaching - me fait remarquer : "je suis retournée lire tes articles, j'attendais un article pour janvier."

J'avoue que je ne sais plus trop si je dois continuer à écrire sur ce blog, j'ai peur de radoter, de me répéter, de ressortir les "marronniers" comme la presse, de vous lasser. 

C'est oublier que c'est peut-être pour vous la première visite. 

C'est oublier que pour vous, la prépa, c'est peut-être la première fois. 

 

Moi, ça fait désormais 20 ans que j'ai fait les classes prépas. Je les ai démarrées il y a 25 ans pour être précis. Oui, vous l'avez vu - ou vous le verrez - dans les vidéos, il est temps que je change ma photo de profil. Même celle de mon compte facebook désormais supprimé était plus récente...

J'ai 43 ans. Je coach des étudiants des classes prépas toutes filières confondues - et des professionnels* dans leurs enjeux d'entrepreneurs, de professionnels libéraux, de cadres sup débordés, de jeunes ingénieurs ou diplômés d'écoles de commerce dans leurs recherches de stage ou de premier emploi - depuis 15 ans !

 

*Je le précise ici parce que des amis que je côtoie régulièrement en étaient surpris ce week-end quand je leur ai parlé de mes clients et coachés 

  • qui ont monté une agence d'architecte, 
  • qui sont Responsable événementiel Europe chez Apple, 
  • qui quittent Larousse pour se construire un nouveau métier ou
  • qui préparent leurs entretiens et obtiennent un poste,
    • chez Axa pour la gestion des sinistres 
    • de management d'équipe dans une grande entreprise française de courtage en assurances...  

Coach professionnel, je le suis donc pour ces professionnels qui cherchent une meilleure efficacité, une meilleure organisation, plus de satisfaction dans leur métier, dans leur poste ou qui mettent toutes les chances de leur côté pour leur prochaine opportunité. 

Je le suis aussi pour ces étudiants des classes prépas qui ont des emplois du temps de ministre, qui ont beaucoup de compétences mais qui ne savent plus où donner de la tête. 

Qui découvrent un "système" qui parfois ne leur convient que partiellement, dont ils ont besoin de comprendre les codes le plus rapidement possible...

Ils partent également à la découverte d'eux-mêmes pour revoir leurs méthodes d'apprentissages, leur rythme, les meilleurs moments pour travailler, les meilleures manières de retenir ce qu'ils ont à apprendre. 

Mais aussi l'articulation entre l'apprentissage du cours et la recherche des exercices, dynamiser son apprentissage des cours par l'articulation avec les exercices. Cesser penser apprendre des exercices "types" pour les avoir trouvés par soi-même avant...

Un coaching, c'est aussi prendre en compte la motivation personnelle de l'étudiant, se raccrocher à ses points forts pour retrouver du plaisir et des résultats, trouver des stratégies pour les points faibles, des astuces, des "mises en sandwich" entre deux moments consacrés à des matières fortes.

 Pourquoi pas : 

  • lire un article ou écouter un podcast en anglais/allemand/espagnol à chaque trajet ou le soir en se couchant ?
  • relire son cours de maths avant de s'endormir
  • mettre ses formules de chimie ou ses citations de philo sur une fiche sur sa table de petit déj, à côté du lavabo où l'on se lave les dents, sur sa table de nuit !
  • oser demander de l'aide à ses amis pour finir le DM, le faire ensemble, se retrouver le dimanche ou les vacances pour travailler ?

Un coaching, c'est aussi souvent l'occasion de réarticuler les relations dans la famille, la communication, les enjeux, les engagements, la confiance réciproque. 

Etre haut potentiel et/ou hautement sensible a souvent permis d'être brillant tout au long de sa scolarité, avec plus ou moins de "facilités" comme on dit, avec plus ou moins de travail après les cours. 

Quand les parents me disent "il n'a jamais travaillé". Discours tellement entendu... je précise : "Vous voulez dire qu'il ne travaillait pas en dehors des 30 à 35 heures qu'il passait au lycée..."

On me répond "oui, oui, bien sûr..." mais une prise de conscience se met en route. Ce qui s'enraye, c'est tout le mécanisme de concentration, d'apprentissage, de confiance en soi. 

Ce qui parfois se met en place dans un cercle vicieux, c'est le doute, l'inquiétude, les difficultés à se mettre au travail, un sentiment de saturation. Une perte de goût, de motivation, d'envie. 

Si ça ne se passe pas bien, est-ce que je vais avoir cette école prestigieuse que je visais ?

Si je ne suis pas sûr d'avoir cette école, est-ce encore valable de faire tous ces efforts, de consacrer ces deux années à préparer les concours ?

J'aime prendre le temps de remettre en perspective ces enjeux. 

  • Est-ce que l'on base son projet professionnel, son projet de vie sur une école ?
  • Est-ce que nos qualités sont validés par les notes ?
  • Est-ce que nous sommes nos notes ?
Pour avoir plus confiance en eux, me disent-ils, il faudrait qu'ils aient de meilleures notes. 
 
Un coaching, c'est mettre les choses dans l'autre sens : choisir de reconstruire sa confiance en soi et en ses capacités à réussir. 
 
  • Faire ce qu'il y a à faire. 
  • Apprendre ce qu'il y a à apprendre. 
  • S'organiser dans son travail. 
  • Gérer son temps et ses priorités. 
  • Gérer le stress au quotidien, pour les colles, pour les DS. 
Puis récolter les fruits de son travail, d'abord en colle, puis à l'écrit. 
 
Je ne suis pas sûr que l'on puisse trouver de l'aide sur les choses les plus essentielles de sa vie. Je ne suis pas sûr qu'on puisse imaginer d'un professionnel va nous aider sur l'essence-même de ce qui se joue pour nous. Je ne suis pas sûr, moi-même, de vouloir absolument trouver de l'aide extérieure pour les situations difficiles. 
 
Tout se rejoue toujours. 
 
Parfois, s'imaginer qu'on ne peut compter que sur soi-même, c'est justement notre croyance la plus forte. 
 
Parfois on fait tout un travail pour faire changer les choses, améliorer une situation et on voit la situation se présenter à nouveau dans un autre contexte, un peu plus tard sur le chemin. 
 
Est-ce moi qui aide les étudiants des classes prépas dans ce qu'ils ont à vivre. Ou est-ce que ce sont les étudiants des classes prépas qui m'aident, moi, à vivre ce que j'ai à vivre ?
 
Est-ce que ce sont les relations entre les parents et leurs enfants qui me font rejouer, retravailler - comme en systémique ou dans un stage de "constellations familiales" - les influences qui m'ont amené à choisir les classes prépas, à y rester quand c'était difficile, à obtenir une bonne (?) école en 5/2. 
 
A devoir ensuite changer de métier parce que je ne voulais pas passer mes journées dans un bureau à gérer des projets et attendre que la journée passe parce que 2 ou 3h de travail me suffisaient pour réaliser ce qui était attendu de moi ?

Nous enseignons souvent ce que nous devons apprendre. Apprendre à avoir confiance en soi, à gérer le stress, à vivre avec le doute permanent sur le sens de la vie, des états d'âme, des questions existentielles. 

Ne pas douter de soi, cesser de se comparer, accepter d'être différent, oser imaginer que ces différences sont peut-être des talents. 

Être intuitif dans un système qui se voudrait pure rationalité. 
Être sensible dans un système qui prône la compétitivité.
 
Viser l'école la plus prestigieuse quand elle conduit à l'échec des plus grandes instances nationales. 
 
Trouver des postes dans les multinationales qui spéculent sur les matières premières alimentaires, s'imaginer "trader" dans un monde qui continue d'appauvrir les plus pauvres, développer la technologie qui permettra les prochains missiles, les prochaines armes nucléaires, l'hégémonie française dans la vente d'arme. 

Alors, oui, il en faut du courage pour faire les classes prépas aujourd'hui. 

Et parfois, il faudrait pouvoir s'arrêter cinq minutes pour réfléchir sur le sens de ce qu'on fait, sur le sens de ce qu'on nous demande, sur le sens de ce qui est attendu. 

Ces 5 minutes, on croit ne pas les avoir, mais quelque chose, à l'intérieur, s'enraie, se bloque, s'arrête. Il faut alors retrouver du sens, des raisons de s'accrocher, des moyens de se remettre au travail. Il faut se rebrancher sur sa motivation initiale ou sur de nouvelles raisons d'y croire. 

N'est-ce pas un peu ce que nous pouvons faire chaque jour ?
N'est-ce pas un peu ce que nous propose la philosophie, la spiritualité ?

C'est ainsi que toutes ces années après, sur le prétexte-même des classes prépas (scientifiques) qui m'ont détourné d'études possibles de philosophie, les grandes questions s'appliquent. 

Et les outils du coaching me permettent d'être dans ma posture-même : celle de celui qui ne sait pas. Qui ne sait pas mais qui trouve un plaisir immense à réfléchir. Et donc un plaisir immense à réfléchir avec vous sur ce qui ne va pas et la manière dont vous voudriez vous y prendre pour que ça aille mieux. 

Capable, en tout cas, d'entendre que ça ne va pas, quand votre entourage pense que "ça devrait aller". "Il a tout pour réussir". "Il a toujours été le premier de sa classe". "Elle a toujours réussi tout ce qu'elle a entrepris"...
 
C'est donc ce que je propose : 
  • analyser ce qui ne va pas
  • réfléchir avec vous sur ce que vous voulez mettre en place pour que ça aille mieux
  • vous proposer tous les outils glanés au fil des années pour mieux comprendre, mieux gérer les situations que vous rencontrez
  • vous laisser choisir ce que vous voulez essayer, ce que vous voulez faire
  • vous laisser le faire 
  • et vérifier avec vous, 15 jours plus tard, ce qui marche, ce qui ne marche pas et ce qu'il convient d'ajuster...
     
Je vous souhaite un très bon mois de janvier et une bonne année 2023 !
 
Gabriel
06 33 85 53 27

PS : si vous voulez soutenir mon travail, vous pouvez contribuer d'un petit montant sur la page Tipeee Coaching Classes Prépas !