Bonsoir,
La première raison, c'est que "Coach" ne veut pas dire grand chose.
La deuxième, c'est qu'on a l'impression que les Coachs gagnent beaucoup d'argent à cause de leurs tarifs, alors que d'un autre côté, il est connu parmi les entrepreneurs individuels et les professions libérales "qu'il n'est pas possible de vivre du coaching".
Quand j'ai commencé mon activité de Coach, après 5 ans d'activités professionnelles et autant de métiers et d'entreprises testées, je pensais que ça prendrait quelques années pour retrouver les revenus dignes d'un ingénieur.
En effet, j'ai certes créé mon blog "Coaching Classes Prépas" immédiatement, mais j'imaginais alors que c'était en parallèle du développement d'une offre de Consultant, Formateur et Coach en entreprise.
Au fur et à mesure des années et des rencontres opportunes, j'ai pris conscience que j'avais un réel intérêt et une valeur ajoutée particulière pour les élèves des classes prépas.
Deux écueils s'offrent à moi :
- Les gens sont habitués au salariat et comparent les tarifs des prestations à des salaires horaires. Comme si je pouvais par exemple assurer 5 à 7 coachings rémunérés par jour, tous les jours de la semaine.
- Le temps de travail réel est très largement sous-estimé.
- Les échanges "autour des séances de coaching" semblent invisibles. Ainsi, quand j'ai fait le point sur le nombre d'heures de travail qu'avaient représenté "Deux séances et demie", je suis arrivé à 7 rendez-vous téléphoniques au total, sans compter la préparation de la première facture, puis de celle rectificative qui tenait compte de la rupture d'engagement qui venait d'avoir lieu.
- Les 3 ans passés en maths sup MPSI, maths spé PSI*, 2e maths spé 5/2, puis 3 ans en école d'ingénieurs Télécom Bretagne et UCL à Londres, et encore 5 ans d'expériences professionnelles de Consultant en stratégie marketing, Ingénieur d'affaires dans le conseil en nouvelles technologie, Ingénieur avant-vente et formateur chez un éditeur de logiciel, Analyste en finance de marché sur les actions US puis Consultant et formateur sur les outils de gestion de trésorerie de BNP Paribas avant 15 ans de Coach et Formateur en Classes prépas, en formation de formateurs, en management de projets complexes et d'équipes... qui amènent à une expertise et une visibilité sur internet parce que j'écris sur ce blog depuis fin 2008. Soit 291 articles publiés sur 15 ans.
Alors depuis plusieurs années, je réfléchis à "la bonne formule". Est-ce que ça consiste à demander un engagement sur 8 séances ou sur 4 mois, comme ma Coach me l'avait demandé en 2005 quand j'ai découvert ce métier ?
Le problème survient alors quand la situation est réglée en 3 séances et en un mois. Pourquoi les parents continueraient à payer alors que le travail est terminé ? J'ai imaginé que ça pouvait être une "prime de résultat" mais c'est difficile à obtenir si ça n'a pas été réglé au préalable. C'est également difficile de demander le règlement de 4 mois de travail avant de commencer !
C'est pourtant ce que fait ma consœur Sylvaine PASCUAL, du blog Ithaque. Le parcours de coaching est proposé au tarif de 2150 euros pour 12 rendez-vous et 12 semaines d'accompagnement. Tout est gratuit tant que le contrat n'est pas signé, puis le coaching proprement dit démarre quand les chèques du montant total sont adressés en bonne et due forme. Mais elle m'a précisé que les élèves de classes prépas ne sont pas sa coeur de cible : elle en coach 4 par an, si j'ai bien compris ce qu'elle me disait.
Je coach de mon côté 30 à 35 étudiants par an, de quelques heures à plusieurs mois. Paradoxalement, moins ça marche, plus ça coute, en quelque sorte.
Dans tous les cas, le soutien et l'accompagnement est réel. Mais face à une difficulté suffisamment sévère pour faire appel à un Coach, c'est tellement mieux si la situation est résolue en 3 semaines !
Très engagé, très impliqué, je mets toutes mes forces dans la bataille pour trouver des solutions aux situations et aux difficultés qui me sont présentées.
Je prends parfois sur moi les angoisses, les doutes, les inquiétudes, le stress des élèves pour les rassurer, les rasséréner, leur redonner confiance en eux et en leurs capacités à réussir.
Ça n'a pas de prix.
Mais quand j'obtiens des résultats qui peuvent paraître incroyables : il avait décidé de quitter Sainte Geneviève pour rentrer à Marseille. Quatre jours après, c'est tout bon, la décision de rentrer chez lui a permis de relâcher la pression, il a passé la meilleure semaine qu'il pouvait imaginer et décide de rester... et que pour cela, je touche quelques centaines d'euros sans plus jamais avoir de nouvelles, c'est un peu rude.
Parfois, c'est une décision exactement inverse, mais qui assure une solution également satisfaisante : malheureux à Marseille depuis quelques semaines, son monde s'écroule. Il décide qu'il rentre à Montpellier pour la rentrée de la Toussaint, retrouve un établissement qui avait accepté sa candidature, ses parents, sa famille et son "chez lui".
A chaque fois, c'est comme une prise de recul, une nouvelle perspective, des décisions simples mais qui n'avaient pas été envisagées et qui changent tout.
Quelques années auparavant, j'avais eu une seule séance avec une étudiante qui avait ensuite fait des cours de maths avec ce qui est devenu MyPrepa.fr, d'Olivier Sarfati, mais l'essentiel avait été joué sur le passage du cursus ECS (à dominante maths) vers ECE (à dominante éco) même si ce n'était officiellement pas possible... Olivier la citait en exemple de réussite et je me souviens du montant de la facture de la séance ensemble à l'époque : 80 euros.
Alors à la séance, 160 euros, 120 euros ou parfois 200 euros, ça parait trop. Mais je pense qu'il est temps de proposer mes coachings "autrement". En ajoutant les temps d'échanges avec les parents. En ajoutant les temps de travail et de recherches de solutions "hors séance". Pour un cours particulier de maths, il me semble normal d'annoncer le temps de préparation que je passe sur le sujet avant de pouvoir assurer le cours proprement dit.
Entre deux séances de travail, il y a l'analyse de ce qui a été évoqué. Des recherches de solutions individualisées et personnalisées à partir de tous les éléments qui m'ont été présentés par ailleurs. En effet, j'ai une approche globale qui me permet de mieux comprendre les différentes dimensions des enjeux rencontrés :
- Les différents niveaux de motivation,
- de l'intérêt pour les matières à l'ambition pour une école donnée ou l'attrait pour un parcours professionnel ou un secteur d'activité
- mais également les moteurs ou freins internes, de l'esprit de compétition à l'envie de faire plaisir à ses profs ou ses parents en passant par la peur de l'échec ou des regrets
- ce qui conduit à une implication pendant les cours, d'être attentif et concentré à pleinement mobilisé sur la recherche des exercices, ou à chercher à comprendre les notions derrières les méthodes toutes faites et les théorèmes à retenir.
- L'organisation personnelle
- d'une précision horlogère
- à un joyeux bordel
- Les méthodes d'apprentissage
- visuelles
- orales
- kinesthésiques
- par répétition
- par auto-interrogation
- par je-m'en-foutisme-intégral jusqu'aux mauvaises notes
- régulières ou surtout pas
- le soir, la nuit ou tôt le matin
- seulement la veille de la colle ou du DS
- au jour le jour
- La gestion du stress
- par un travail total
- par le déni jusqu'à la crise d'angoisse, la perte de sommeil, le dos bloqué...
- ... et l'absence d'outils sur le sujet, pour la plupart des élèves
- et ce, malgré tout ce qui existe
- respiration
- relaxation
- plantes (euphytose,...)
- méditation
- sophrologie
- et si on peut éviter les anxiolytiques !
- L'intérêt pour les maths ou l'allergie aux sciences de l'ingénieur
- Les facilités en philo ou l'agacement en préparation de colle d'éco
- Des profs porteurs et inspirants aux cons les plus parfaits.
- ...
- Des environnements "pupille de l'air à Grenoble" à resté chez soi à Orléans (c'était moi !)
- Internat, chambre en ville, éloignement favorable ou défavorable des parents et des amis
- et quand nous avions un ordi, une télé et quelques jeux vidéos, ils sont désormais l'univers dans leur poche et tout le temps sur eux avec, comme nous tous, la possibilité de notifications en continu de leurs potes sur whatsapp, des messageries instagram et des vidéos ou shorts Youtube ou TikTok.
Mais sinon, faire des miracles, si possible dès ce soir, pour pas cher et pas longtemps, c'est la demande.
Alors, je peux décider qu'il est temps de reprendre les prestations de formation pour les entreprises ?
Monter une association de soutien des élèves en difficulté en classes prépas pour trouver des relais ?
Valoriser mes prestations de coaching et d'accompagnement à des prix adaptés aux moyens des familles ?
Ouvrir une page "patreon" ou tipee : https://fr.tipeee.com/coaching-classes-prepas
pour que vous puissiez me soutenir dans mon travail sans pour autant faire un coaching...
Toutes les suggestions sont les bienvenues !
Bonne soirée,
Gabriel Brabant
Auteur et Coach de Coaching Classes Prépas
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