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mardi 24 janvier 2017

Les classes prépas : pourquoi c'est si dur ?

Bonjour, 

Pour répondre à un témoignage/commentaire, j'ai pris conscience que ce qui est le plus difficile en prépa, c'est que les classes prépas 
  1. nous font perdre le goût des matières que nous aimons
  2. nous font perdre de vue nos rêves
Ce sont pourtant les deux leviers de la motivation !

1. Les matières que nous aimons


Les matières que nous aimons, le plaisir de trouver la solution d'un exercice de maths, le plaisir de comprendre un phénomène physique, parfois simplement le goût du travail bien fait, la construction d'un raisonnement philosophique, économique ou scientifique... ce sont les petits plaisirs quotidien, conscients ou non, du "bon élève". 

Celui qui fait un parcours presque sans faute jusqu'au bac pour avoir envie de faire les classes prépas. 

2. Nos rêves

Les élèves qui entrent en classes prépas ont de l'ambition. Ils n'ont probablement pas peur de beaucoup travailler. Mais surtout, ils sont portés par un rêve. Si le rêve s'incarne simplement dans une Grande Ecole, il ne "porte" pas beaucoup ou pas autant qu'on le voudrait, certains samedi après-midi ou autres lundi soir où l'on aurait besoin de beaucoup d'énergie pour se mettre au travail.

Les élèves des classes prépas sont pour la plupart des élèves avant tout généreux et portés par des rêves généreux et humanistes : devenir pilote à l'ENAC, travailler dans l'aérospatial, imaginer un jour changer le monde. 

Pour ceux qui veulent à 18 ans travailler dans la finance pour gagner plein d'argent, en passant par l'école de commerce comme par l'école d'ingénieur, je ne me fais pas de souci pour eux. Ou, au contraire, je me fais beaucoup de souci après avoir vu tant de - plus ou moins - copains aller se brûler les ailes dans les mathématiques financières avant la crise de 2008. 

Pour ceux qui y sont encore - ou qui en rêvent encore - j'imagine qu'il faudra plus qu'un article dans un petit blog confidentiel pour leur faire ouvrir les yeux sur les dégâts qu'ils causent partout. 

Revenons aux élèves généreux et portés par des rêves personnels, scientifiques ou humanistes... la prépa fait beaucoup de mal à ces rêves et beaucoup de mal à ces élèves. 


3. Des professeurs à la fois enseignants et bourreaux

Elle fait d'autant plus de mal que ce sont les mêmes enseignants pour lesquels ces élèves consciencieux étaient prêts à se démener les années précédentes qui sont porteurs d'un discours réducteur et cassant, ou simplement apporteurs de notes toujours "médiocres" dans le référentiel de l'année précédente où en-dessous de 14, on peut se dire assez sérieusement, qu'on est "à côté de la plaque". 

Faire table rase du passé. Dire que les maths, "on va tout reprendre depuis le début, parce que ce que vous avez fait jusque-là, ce n'est pas vraiment des maths". En faire jour, soir et parfois nuit, tous les jours, jour après jour, et même le week-end. Et même les vacances. Jusqu'à la nausée. C'est dommage. 

Les plus mathématiciens d'entre-eux n'accepteront d'ailleurs pas cette manière de détruire le raisonnement mathématiques par la vitesse, la quantité, et - osons le dire - le bourrage de crâne. 

Je me souviens très bien de l'accompagnement, toute l'année, de Youval, passionné de mathématiques, qui a tout fait pour aller jusqu'au bout de l'année et valider son inscription en L2 en maths. De l'année, il n'a pas eu le sentiment que la matière qu'il aimait lui était proposée en maths sup à Condorcet. Courir, se dépêcher, apprendre tout si possible, le plus vite possible. Quand lui avait besoin d'aller au bout du chapitre, d'en avoir une vision d'ensemble avant de commencer à comprendre, avant de commencer à pouvoir seulement apprendre. 

Tristesse


Alors continuez, les profs, à défendre votre système comme un super système d'excellence, continuez, l'Union des Professeurs de Spéciale à penser que c'est le lycée qui provoque un abaissement du niveau :

http://prepas.org/ups.php?article=846

Ce qui se passe, c'est que les élèves avertis devraient refuser de tenter le rouleau compresseur de la prépa.

Ce qui se passe, c'est que les élèves sensibles et créatifs devraient refuser de tenter le rouleau compresseur de la prépa.

Ce qui se passe aussi, c'est que les élèves portés par un rêve et par le goût des matières scientifiques ou littéraire ramassent les miettes du plaisir qu'ils avaient après l'essorage à 1600 tours qu'ils subissent parfois en prépas.

Je mets "parfois" par politesse. 

Albert Jacquard, depuis des années, proposait une critique des classes prépas sur la propension à mettre en valeur des personnes unidimensionnelles quand nous avons tant besoin d'ingénieurs, d'économistes et d'intellectuels à dimensions et curiosités multiples. 

Ceux qui traversent les classes prépas sans trop de dommage ne sont ni sensibles ni créatifs. Ils sont capables de travailler les matières essentielles pendant des journées entières sans regretter ni le temps qu'ils ne passent pas avec leur famille ou leurs amis, ni les activités sportives ou artistiques, ni même l'étude d'autres sujets qui peuvent les intéresser. 

 

Espoir

 

Ce qui me donne de l'espoir, c'est que les choses sont en train de changer. 
  • De plus en plus d'écoles recrutent de plus en plus d'élèves en dehors des classes prépas. 
  • De plus en plus d'écoles recrutent par d'autres systèmes de préparation, plus courts, comme les prépas ATS après un DUT. 
  • De plus en plus d'élèves refusent de passer par la case "prépa" que ce soit 
    • parce qu'ils ont vu un frère ou une soeur aînée s'y casser les dents, 
    • parce qu'ils ont compris en quelques jours à la rentrée que la prépa n'est pas faite pour eux ou simplement 
    • parce qu'ils "ne le sentent pas". 

     Et vous, vous en êtes où ?

    Avez-vous réussi à garder le goût de ce que vous aimiez ?
    Avez-vous réussi à garder confiance en vos projets, en vos rêves ?

    Bon courage !

    Gabriel

     

     



 

jeudi 19 mars 2009

Les difficultés en prépas et l'intérêt du Coaching, le témoignage de Michaël

Je reprends ici une partie du texte de Michaël publié en réponse à un commentaire. Son témoignage illustre les difficultés et les situations d'échec rencontrées en prépas ainsi que le gain que l'on peut tirer d'un accompagnement.

Michaël : "Je suis actuellement enseignant chercheur à l'université et j'enseigne aussi en école d'ingénieur. Enfin j'ai donné des colles en classes préparatoires. Au niveau de mon parcours académique, après les classes préparatoires, j'ai intégré une école d'ingénieur et je suis docteur de l'Université. Je pense donc avoir une petite idée de ce que vivent les étudiants dans les différents milieux éducatifs (classes prépas, université, écoles d'ingénieurs), que ce soit du point de vue de l'enseignant ou de l'élève.

D'après mon expérience, une des principales causes d'échec en classe préparatoire n'est pas le fait de ne pas adopter une attitude "proactive" mais plutôt :

1) la mauvaise organisation de son travail et de son temps de repos
2) la mauvaise gestion du stress
3) la perte de motivation
(pourquoi je devrais passer mon temps à travailler alors que je ne sais même pas pourquoi je suis là ?)

Les élèves n'ont pas l'habitude de se poser ce genre de questions, mais je pense que comprendre la raison pour laquelle on est là, et connaître les possibilités de réorientation en cas d'échec, peuvent permettre d'augmenter notablement la motivation d'un élève et de diminuer son stress.

D'autre part, lui apprendre à organiser son travail et son temps de repos peuvent améliorer nettement son efficacité. De plus les classes préparatoires ne sont pas une fin en soit et je suis sûr que tu connais au moins quelques exemples de brillants élèves qui ont intégré de très bonnes écoles et qui se sont fait virer ou qui sont partis de leur plein gré car ils ne savaient vraiment pas ce qu'ils faisaient là."




mercredi 14 janvier 2009

Glander en Classes Prépas ?

Les Classes préparatoires sont une période souvent difficile à cause de la quantité de travail demandée. Les élèves qui constituent leurs dossiers pour y entrer le savent. Souvent, ils ont déjà d'excellents résultats au lycée et ils savent ce que travailler veut dire. Seuls quelques-uns d'entre-eux ont des "facilités" et ont de très bons résultats sans travailler beaucoup. Mais travaillent-ils si peu qu'ils ne le disent ?

En tout cas, en classes prépas, il faut travailler. Tout le monde le sait. Certains décident de ne pas faire les classes prépas, "parce que c'est trop dur". Alors une question se pose : Pourquoi les profs partent-ils du principe que leurs élèves ne bossent pas ?

A moins que ce ne soit tout simplement jamais assez ?

Et si les élèves en classes prépas travaillaient autant qu'ils peuvent ? Après tout, ils ont choisi ces classes pour entrer dans une école qu'ils souhaitent ! Peut-être qu'ils glandouillent parce qu'ils ont besoin de se reposer ? Peut-être qu'ils glandouillent parce qu'ils n'arrivent pas à se mettre à ce DM qu'ils doivent rendre dans deux jours ?

Je me souviens de soirées passées au cinéma la veille de DS parce que j'étais tellement stressé que je ne pouvais plus travailler. Etais-je pour autant un glandeur ?

Sylvaine Pascual m'a indiqué ce matin de quoi il s'agit : la procrastination. Remettre à plus tard ce que l'on doit faire. Préférer jouer aux jeux vidéos au lieu de préparer la dissertation à rendre.

Nous pourrions avoir un autre regard sur "la glandouille" si nous prenions conscience que ce qui se joue, c'est peut-être la confiance en soi, l'estime de soi, l'impression que "je ne vais pas y arriver"?

Si vous vous reconnaissez dans cette description, n'hésitez pas à prendre le temps de laisser un commentaire ! Et si vous voulez en discuter, appelez-moi !

Gabriel
06 33 85 53 27